Zürcher Nachrichten - Argentine: autour de ses tri-campeones, Buenos Aires est une fête

EUR -
AED 4.100449
AFN 75.91327
ALL 99.189323
AMD 432.437101
ANG 2.012667
AOA 1045.484666
ARS 1077.561675
AUD 1.621879
AWG 2.009466
AZN 1.898653
BAM 1.962692
BBD 2.254818
BDT 133.448597
BGN 1.955993
BHD 0.420725
BIF 3231.891338
BMD 1.11637
BND 1.439153
BOB 7.717098
BRL 6.094602
BSD 1.116721
BTN 93.426261
BWP 14.674529
BYN 3.654633
BYR 21880.853275
BZD 2.251004
CAD 1.501032
CDF 3198.960795
CHF 0.942771
CLF 0.036962
CLP 1019.904928
CNY 7.850205
CNH 7.835891
COP 4632.991588
CRC 579.735706
CUC 1.11637
CUP 29.583807
CVE 110.900829
CZK 25.084166
DJF 198.401018
DKK 7.45671
DOP 67.400865
DZD 147.73061
EGP 54.368328
ERN 16.745551
ETB 134.04812
FJD 2.441334
FKP 0.850182
GBP 0.833181
GEL 3.042099
GGP 0.850182
GHS 17.694439
GIP 0.850182
GMD 76.455991
GNF 9626.45927
GTQ 8.632312
GYD 233.640414
HKD 8.691114
HNL 27.763611
HRK 7.590212
HTG 147.578212
HUF 394.351581
IDR 16921.546716
ILS 4.187264
IMP 0.850182
INR 93.356218
IQD 1462.444785
IRR 46990.803228
ISK 151.133962
JEP 0.850182
JMD 176.228817
JOD 0.79117
JPY 160.127101
KES 144.011805
KGS 94.023142
KHR 4549.207868
KMF 493.379948
KPW 1004.732426
KRW 1484.515246
KWD 0.340672
KYD 0.930668
KZT 535.580659
LAK 24652.244563
LBP 100026.757793
LKR 338.368159
LRD 216.436212
LSL 19.357673
LTL 3.29635
LVL 0.675281
LYD 5.302448
MAD 10.798653
MDL 19.492447
MGA 5073.901851
MKD 61.538587
MMK 3625.926424
MNT 3793.425431
MOP 8.955447
MRU 44.342426
MUR 51.207528
MVR 17.147965
MWK 1938.017944
MXN 21.623363
MYR 4.637365
MZN 71.280842
NAD 19.358012
NGN 1816.896102
NIO 41.054447
NOK 11.630438
NPR 149.481897
NZD 1.762727
OMR 0.429769
PAB 1.116721
PEN 4.209835
PGK 4.373101
PHP 62.507234
PKR 310.183776
PLN 4.256119
PYG 8691.519739
QAR 4.064425
RON 4.975886
RSD 117.087873
RUB 103.596342
RWF 1498.168627
SAR 4.188145
SBD 9.276735
SCR 15.076033
SDG 671.495537
SEK 11.288115
SGD 1.434078
SHP 0.850182
SLE 25.506045
SLL 23409.716338
SOS 637.447567
SRD 33.76908
STD 23106.606404
SVC 9.771311
SYP 2804.913208
SZL 19.357807
THB 36.514793
TJS 11.870884
TMT 3.907295
TND 3.413304
TOP 2.614655
TRY 38.09725
TTD 7.598682
TWD 35.609956
TZS 3048.806245
UAH 46.140118
UGX 4131.507535
USD 1.11637
UYU 46.563505
UZS 14250.464136
VEF 4044109.208466
VES 41.044399
VND 27468.28545
VUV 132.537697
WST 3.123004
XAF 658.268469
XAG 0.034687
XAU 0.000421
XCD 3.017046
XDR 0.826101
XOF 658.094866
XPF 119.331742
YER 279.426294
ZAR 19.341117
ZMK 10048.668719
ZMW 29.621012
ZWL 359.470705
  • AEX

    3.7000

    907.16

    +0.41%

  • BEL20

    14.3900

    4247.08

    +0.34%

  • PX1

    96.1000

    7604.01

    +1.28%

  • ISEQ

    47.6200

    9969.33

    +0.48%

  • OSEBX

    0.0000

    1412.36

    0%

  • PSI20

    26.9500

    6764.46

    +0.4%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -55.5700

    2516.99

    -2.16%

  • N150

    14.6300

    3338.95

    +0.44%

Argentine: autour de ses tri-campeones, Buenos Aires est une fête
Argentine: autour de ses tri-campeones, Buenos Aires est une fête / Photo: Tomas CUESTA - AFP

Argentine: autour de ses tri-campeones, Buenos Aires est une fête

Buenos Aires n'était mardi qu'une fête, gigantesque, démesurée, ses avenues du centre gonflées de centaines de milliers de personnes, pour communier avec ses champions du monde, rentrés dans la nuit, et attendus pour une parade qui promettait d'être incandescente.

Taille du texte:

De partout, des banlieues de la capitale, de provinces, de Rosario à 300 km, ils étaient venus, partis parfois au coeur de la nuit, profitant d'un jour décrété férié pour venir partager l'ivresse du 3e titre mondial, et ont envahi dès les premières heures de la matinée la capitale.

"Muchaaachos... ahora ganamos la tercera" (maintenant on a gagné la troisième(NDLR) de loin en loin, la chanson devenue l'hymne officieux des hinchas argentins résonnait le long des grandes avenues, fermées à la circulation, et dans le métro. En alternance avec l'hymne national, plus que jamais à propos "Coronados de gloria" (Couronnés de gloire) et un répertoire inépuisable.

- Juste "les" voir -

Leur but ? Célébrer, communier, juste "les" voir. "Juste pouvoir les regarder passer, c'est beaucoup ! Rien que si Messi nous regarde un moment dans les yeux quand je filmerai pour moi c'est bon !" déclarait, hilare, Nicolas, 19 ans, venu à l'Obélisque avec une dizaine d'amis.

Ils avaient été plus d'un million, selon la municipalité, jusque tard dans la nuit de dimanche pour fêter la victoire contre la France (3-3, 4 t.a.b à 2). Ce chiffre devrait être dépassé sans mal mardi.

Dans la nuit, Leo Messi, joueur de légende et capitaine de succès argentin a été le premier à apparaître sur la passerelle de l'avion vers 02H30 locales (5H30 GMT), brandissant le trophée doré de la Coupe du monde, pour gagner le tapis rouge déployé sur le tarmac de l'aéroport d'affaire d'Ezeiza.

L'Airbus A330 bleu ciel et blanc de la compagnie Aerolineas Argentinas portait l'inscription "une équipe, un pays, un rêve" et sur son aile arrière figurent les dessins de Messi, Rodrigo de Paul, ou Angel di Maria, l'autre héros de la finale, auteur du 2e but contre la France.

Les joueurs sont immédiatement montés dans un bus à impériale blanc, floqué de 3 étoiles et du "campeon del mundo (champion du monde, NDLR)", pour quelques heures de repos au centre d'entraînement, tout proche, de la Fédération argentine de football (AFA). Acclamés par plusieurs milliers de supporters, qui campaient depuis des heures, désireux d'être les premiers à saluer les héros.

Dès l'après-midi, par grappes, en familles, avec des tentes, chaises de camping, parillas, tambours - et bien sûr ballons - ils se sont postés sur les larges bas-côtés ombragés du trajet d'environ dix kilomètres entre l'aéroport et l'AFA.

"Je suis ici à cause de la passion pour l'Argentine", disait Alejandra Diaz, 55 ans, qui avait attendu dans la nuit l'Albiceleste près de l'AFA. "J'aime Messi. J'aime toute l'équipe. C'est une émotion immense difficile à expliquer (d'être un fan de football en Argentine). Ton cœur bat la chamade. Je pense que c'est le seul pays qui vit (le football) de cette façon, avec cette folie, cette joie, et ce bonheur".

- Messi vous dit "bonjour" -

De nombreux policiers étaient prévus pour assurer un trajet rapide, des déviations pour permettre un accès fluide au centre-ville du bus, qui devait quitter vers 12H00 de l'AFA pour rallier l'Obélisque à environ 30 km. En 2021, au retour de la campagne victorieuse de la Copa America au Brésil, le bus avait mis quatre heures pour effectuer une dizaine de kilomètres.

"Buen dia" (Bonjour) a posté Lionel Messi sur son compte Instagram, accompagné d'une photo de lui endormi avec la Coupe du Monde dans les bras.

Le climax de la journée était attendu en début d'après-midi, autour de l'Obélisque, sur l'itinéraire d'une grande boucle de 7 kilomètres que le bus des désormais "tri-campeones" argentins devait emprunter, par les larges avenues de la ville. Un changement d'itinéraire de dernière minute n'était pas exclu, car emprunter l'Avenue 9 de Julio, l'un des plus larges du monde (140 m) paraissait a priori mission impossible, étant donné la foule compacte.

Mais sauf, surprise, pas par la Casa Rosada, le palais présidentiel, qui ne figurait pas sur le parcours initial. Après le dernier titre mondial, en 1986, Diego Maradona était apparu au balcon présidentiel avec le trophée, aux côtés du président Raul Alfonsin. Une image restée dans les mémoires.

Car cette troisième étoile pour l'Albiceleste, après celles des équipes de Daniel Passarella (1978) puis Diego Maradona (1986), après la longue attente, les finales perdues de 1990 et 2014, porte la marque de Messi, septuple Ballon d'Or, et au soir de sa carrière, à 35 ans, désigné meilleur joueur du Mondial.

Messi, qui devait plus tard mardi ou mercredi rejoindre son Rosario natal, pour un nouvelle fête, un nouvel accueil en héros, désormais entré dans la légende, aux côtés de Diego Maradona.

"On recevra Leo à Rosario, et on va continuer à le fêter, pour des mois, des années..", promettait, radieux, Luciano Peralta, commerçant de 41 ans, levé à 2 du matin pour venir à Buenos Aires partager cette "joie indescriptible, cette bénédiction, cette bouffée d'air, après tant d'années de crise économique".

"C'est émouvant, quand on aime son pays, de le voir ainsi...", résumait Cristina Vasquez, 42 ans, un maillot ciel et blanc sur les épaules, émue parmi bientôt un million d'autres.

Ch.Siegenthaler--NZN