Zürcher Nachrichten - Pérou: "Maintenant la guerre civile !", crient les manifestants

EUR -
AED 4.110974
AFN 76.172489
ALL 98.919363
AMD 430.651766
ANG 2.005411
AOA 1048.163629
ARS 1080.326825
AUD 1.627554
AWG 2.01464
AZN 1.931492
BAM 1.955581
BBD 2.246658
BDT 132.965108
BGN 1.955298
BHD 0.421802
BIF 3226.997146
BMD 1.119245
BND 1.43401
BOB 7.68907
BRL 6.100664
BSD 1.11268
BTN 93.087774
BWP 14.621754
BYN 3.64149
BYR 21937.194995
BZD 2.242909
CAD 1.503677
CDF 3207.197379
CHF 0.942326
CLF 0.037063
CLP 1022.687742
CNY 7.855529
CNH 7.85388
COP 4643.466211
CRC 577.645625
CUC 1.119245
CUP 29.659983
CVE 110.252652
CZK 25.086976
DJF 198.138693
DKK 7.457595
DOP 66.913701
DZD 147.971376
EGP 54.491956
ERN 16.78867
ETB 132.813098
FJD 2.447061
FKP 0.852371
GBP 0.834738
GEL 3.04996
GGP 0.852371
GHS 17.524881
GIP 0.852371
GMD 76.662768
GNF 9613.009214
GTQ 8.601037
GYD 232.791847
HKD 8.715888
HNL 27.636399
HRK 7.609757
HTG 147.047472
HUF 394.716738
IDR 16902.77663
ILS 4.210251
IMP 0.852371
INR 93.513169
IQD 1457.675809
IRR 47111.805194
ISK 151.098047
JEP 0.852371
JMD 175.59504
JOD 0.793208
JPY 160.479508
KES 143.252315
KGS 94.265247
KHR 4521.796554
KMF 494.650056
KPW 1007.319544
KRW 1489.021284
KWD 0.341425
KYD 0.927321
KZT 533.654534
LAK 24527.910271
LBP 99643.910539
LKR 337.151275
LRD 222.537064
LSL 19.277158
LTL 3.304839
LVL 0.67702
LYD 5.279432
MAD 10.782096
MDL 19.422345
MGA 5029.571491
MKD 61.59847
MMK 3635.26294
MNT 3803.193245
MOP 8.92324
MRU 44.017463
MUR 51.183161
MVR 17.191774
MWK 1929.435616
MXN 21.648933
MYR 4.619117
MZN 71.463926
NAD 19.277158
NGN 1829.534458
NIO 40.946694
NOK 11.664085
NPR 148.94298
NZD 1.768759
OMR 0.4308
PAB 1.112675
PEN 4.19843
PGK 4.35657
PHP 62.608274
PKR 309.10606
PLN 4.25819
PYG 8660.068744
QAR 4.055746
RON 4.97506
RSD 117.068528
RUB 103.526467
RWF 1501.858626
SAR 4.199123
SBD 9.300622
SCR 14.142669
SDG 673.227349
SEK 11.305887
SGD 1.436752
SHP 0.852371
SLE 25.571721
SLL 23469.994778
SOS 635.940137
SRD 33.856068
STD 23166.104356
SVC 9.73617
SYP 2812.13567
SZL 19.282926
THB 36.592558
TJS 11.827875
TMT 3.917356
TND 3.371922
TOP 2.62138
TRY 38.188848
TTD 7.571355
TWD 35.668648
TZS 3056.657425
UAH 45.974183
UGX 4116.502165
USD 1.119245
UYU 46.394804
UZS 14183.411433
VEF 4054522.516714
VES 41.148384
VND 27483.052199
VUV 132.878973
WST 3.131045
XAF 655.895259
XAG 0.035149
XAU 0.000421
XCD 3.024814
XDR 0.82313
XOF 655.88647
XPF 119.331742
YER 280.15054
ZAR 19.415482
ZMK 10074.528406
ZMW 29.514485
ZWL 360.396318
  • AEX

    -3.1800

    904.03

    -0.35%

  • BEL20

    1.7000

    4248.61

    +0.04%

  • PX1

    -41.8200

    7562.2

    -0.55%

  • ISEQ

    23.9300

    9993.4

    +0.24%

  • OSEBX

    -6.0700

    1406.26

    -0.43%

  • PSI20

    -5.4100

    6759.03

    -0.08%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -55.5700

    2516.99

    -2.16%

  • N150

    -6.6800

    3332.3

    -0.2%

Pérou: "Maintenant la guerre civile !", crient les manifestants
Pérou: "Maintenant la guerre civile !", crient les manifestants / Photo: ERNESTO BENAVIDES - AFP

Pérou: "Maintenant la guerre civile !", crient les manifestants

"Maintenant la guerre civile !", ont scandé des centaines de personnes qui ont marché dans Lima lundi alors que les manifestations contre la présidente Dina Boluarte, qui ont déjà fait 46 morts, ne faiblissent pas.

Taille du texte:

Dans l'après-midi, des centaines de manifestants, dont une grande partie venue des régions andines pauvres la semaine dernière, ont à nouveau battu le pavé dans le centre-ville, scandant "Dina meurtrière" ou "Dina le peuple te répudie".

La police a tiré des gaz lacrymogène pour disperser la foule, a constaté un journaliste de l'AFP.

Edmunda Canaguira, 60 ans, est venue de Sicuani dans la région de Cuzco la semaine dernière. "Nous avons besoin de toute urgence que Dina démissionne", dit-elle, vêtue de manière traditionnelle, avec un chapeau de paille et un châle bariolé aux couleurs andines.

-"elle n'écoute pas"-

"Nous allons exiger jusqu'au dernier jour qu'elle démissionne. Elle n'écoute pas les gens. Nous sommes dans les rues depuis une semaine, sans nourriture, sans dormir".

Un grand rassemblement doit se tenir mardi, à l'appel de plusieurs partis et syndicats. Le secrétaire général de la Confédération générale des travailleurs du Pérou (CGTP), Geronimo Lopez, a évoqué "une mobilisation nationale pacifique".

"Nous rejetons tout acte de violence et tout acte qui va à l'encontre des entités publiques ou privées. Ceux qui créent le chaos et la destruction sont des personnes infiltrées par le gouvernement", a-t-il affirmé.

Les manifestants demandent la démission de la présidente Dina Boluarte, la dissolution du Parlement et la constitution d'une Assemblée constituante.

Les manifestations "vont se poursuivre, et nous travaillons intensivement avec le ministre de la Défense", a reconnu dans la matinée le ministre de l'Intérieur Vicente Romero, alors que l'état d'urgence est en vigueur dans les régions clé du pays et que les mouvements de protestation y sont interdits.

Il a également estimé que le pays connaissait "l'un des niveaux de violences les plus élevés depuis les années 1980" et le conflit armé entre les autorités péruviennes et les guérillas révolutionnaires du Sentier lumineux et du Mouvement révolutionnaire Tupac Amaru.

Le ministre a une nouvelle fois dénoncé le "financement des manifestations" par "un groupe minoritaire" qui "ne montre pas son visage", déplorant les quelque 540 policiers blessés. Les autorités ont accusé à plusieurs reprises les manifestants d'être "manipulés" et financés par les trafiquants de drogue et/ou les exploitations minières illégales.

Se targuant du "professionnalisme" des forces de l'ordre, il a défendu les interventions policières alors que celles-ci sont critiquées par la société civile ou à l'étranger.

Dans la nuit de dimanche à lundi, les autorités ont libéré 192 des 193 personnes arrêtées samedi à l'université San Marcos, où elles étaient hébergées pour pouvoir participer aux manifestations.

- Machu Picchu fermé -

Plusieurs médias locaux et des voix de la société civile avaient dénoncé cette opération controversée menée par des policiers qui ont fait irruption sur le campus, y ont mené des fouilles musclées et forcé des protestataires à s'allonger face au sol.

Les troubles ont débuté le 7 décembre après la destitution et l'arrestation du président de gauche Pedro Castillo, accusé d'avoir tenté un coup d'Etat en voulant dissoudre le Parlement qui s'apprêtait à le chasser du pouvoir.

La crise est aussi le reflet de l'énorme fossé entre la capitale et les provinces pauvres qui soutenaient le président Castillo, d'origine amérindienne, et voyaient son élection comme une revanche sur ce qu'ils ressentent comme le mépris de Lima. Des milliers de protestataires venus des régions pauvres andines sont arrivés la semaine dernière pour manifester.

Lundi, 83 tronçons de route étaient encore bloqués par des manifestants dans huit des 25 régions du Pérou.

Dans la région d'Ica (environ 350 km au sud de Lima), des protestataires ont attaqué des domaines agricoles appartenant à de grandes sociétés exportatrices.

Les aéroports d'Arequipa et de Juliaca, dans le sud du pays, restaient fermés lundi, a indiqué leur opérateur, Aeropuertos Andinos del Peru. Tout comme le joyau touristique du Machu Picchu qui n'accueille plus de visiteurs depuis samedi.

"La citadelle est fermée jusqu'à ce que cette question (les protestations) soit résolue. La ligne de chemin de fer est interrompue, il n'y a aucun moyen pour les touristes de s'y rendre. Maintenant, nous ne faisons qu'assurer la maintenance et la conservation du patrimoine qui ne doit pas s'arrêter", a déclaré à l'AFP Zenobio Valencia, responsable du parc archéologique de Machu Picchu.

G.Kuhn--NZN