Zürcher Nachrichten - Séisme en Turquie et Syrie : plus de 12.000 morts, les critiques montent contre Erdogan

EUR -
AED 4.11213
AFN 76.65318
ALL 99.111691
AMD 433.831364
ANG 2.017863
AOA 1048.46728
ARS 1080.678438
AUD 1.627275
AWG 2.015204
AZN 1.90244
BAM 1.957413
BBD 2.260663
BDT 133.800282
BGN 1.955974
BHD 0.421861
BIF 3246.575928
BMD 1.119558
BND 1.438986
BOB 7.736411
BRL 6.104352
BSD 1.119623
BTN 93.644421
BWP 14.655407
BYN 3.66412
BYR 21943.332374
BZD 2.25688
CAD 1.50449
CDF 3208.093164
CHF 0.949704
CLF 0.037089
CLP 1023.454535
CNY 7.870268
CNH 7.868208
COP 4643.276304
CRC 579.883137
CUC 1.119558
CUP 29.668281
CVE 110.356945
CZK 25.121788
DJF 199.386121
DKK 7.457542
DOP 67.135335
DZD 147.975566
EGP 54.326878
ERN 16.793367
ETB 133.524952
FJD 2.450432
FKP 0.852609
GBP 0.836578
GEL 3.050787
GGP 0.852609
GHS 17.631146
GIP 0.852609
GMD 76.695389
GNF 9671.971939
GTQ 8.655134
GYD 234.205131
HKD 8.717263
HNL 27.813925
HRK 7.611886
HTG 147.791815
HUF 395.010223
IDR 16926.482032
ILS 4.206319
IMP 0.852609
INR 93.598893
IQD 1466.708907
IRR 47124.977866
ISK 150.491055
JEP 0.852609
JMD 175.344524
JOD 0.793321
JPY 161.511876
KES 144.434207
KGS 94.279389
KHR 4548.789884
KMF 494.788429
KPW 1007.601362
KRW 1490.58485
KWD 0.341768
KYD 0.93309
KZT 535.566214
LAK 24723.598789
LBP 100264.889214
LKR 336.84764
LRD 217.210972
LSL 19.275187
LTL 3.305762
LVL 0.677209
LYD 5.318384
MAD 10.812408
MDL 19.487497
MGA 5051.20848
MKD 61.519657
MMK 3636.279979
MNT 3804.257266
MOP 8.980182
MRU 44.267882
MUR 51.197125
MVR 17.196033
MWK 1941.127163
MXN 21.742203
MYR 4.624941
MZN 71.483424
NAD 19.275187
NGN 1835.246167
NIO 41.203962
NOK 11.681751
NPR 149.829494
NZD 1.772153
OMR 0.430983
PAB 1.119633
PEN 4.216375
PGK 4.448706
PHP 62.676762
PKR 311.06619
PLN 4.263936
PYG 8726.192398
QAR 4.081564
RON 4.97543
RSD 117.080041
RUB 103.72561
RWF 1518.264962
SAR 4.20045
SBD 9.303224
SCR 13.39652
SDG 673.415029
SEK 11.310898
SGD 1.437994
SHP 0.852609
SLE 25.578875
SLL 23476.560989
SOS 639.927448
SRD 33.865538
STD 23172.585547
SVC 9.797163
SYP 2812.922423
SZL 19.261876
THB 36.60226
TJS 11.918677
TMT 3.918452
TND 3.382588
TOP 2.622122
TRY 38.211789
TTD 7.618347
TWD 35.703258
TZS 3045.197348
UAH 46.169367
UGX 4134.407707
USD 1.119558
UYU 47.159291
UZS 14280.898317
VEF 4055656.852296
VES 41.167219
VND 27535.523456
VUV 132.916148
WST 3.131921
XAF 656.503975
XAG 0.035024
XAU 0.000421
XCD 3.025661
XDR 0.828283
XOF 656.498106
XPF 119.331742
YER 280.221523
ZAR 19.197914
ZMK 10077.364719
ZMW 29.698611
ZWL 360.497147
  • AEX

    -0.8200

    906.37

    -0.09%

  • BEL20

    -0.8500

    4246.3

    -0.02%

  • PX1

    -47.1400

    7556.88

    -0.62%

  • ISEQ

    75.7700

    10045.37

    +0.76%

  • OSEBX

    -8.4700

    1403.93

    -0.6%

  • PSI20

    11.5000

    6775.97

    +0.17%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -55.5700

    2516.99

    -2.16%

  • N150

    -13.6900

    3325.29

    -0.41%

Séisme en Turquie et Syrie : plus de 12.000 morts, les critiques montent contre Erdogan
Séisme en Turquie et Syrie : plus de 12.000 morts, les critiques montent contre Erdogan / Photo: - - DHA (Demiroren News Agency)/AFP

Séisme en Turquie et Syrie : plus de 12.000 morts, les critiques montent contre Erdogan

Le bilan du séisme qui a frappé la Turquie et la Syrie ne cesse de s'alourdir et dépassait mercredi les 12.000 morts, les chances de survie s'amenuisant deux jours après la catastrophe, et la montée des critiques en Turquie a contraint le président turc Recep Tayyip Erdogan à reconnaître des lacunes dans la réaction du gouvernement.

Taille du texte:

Twitter est devenu inaccessible sur les principaux fournisseurs de téléphonie mobile turcs, sur fond de multiplication des critiques en ligne de la gestion de cette tragédie par les autorités.

Sur le terrain, les sauveteurs travaillent par un froid glacial depuis deux jours, après le tremblement de terre de magnitude 7,8 qui a secoué lundi à l'aube le sud-est de la Turquie et le nord de la Syrie voisine, suivi de puissantes répliques.

Le mauvais temps complique la tâche des secours alors que les 72 premières heures sont cruciales pour retrouver des survivants, selon le responsable du Croissant rouge turc, Kerem Kinik.

Dans cette province, la ville d'Antakya (l'Antioche antique) est en ruines, noyée dans un épais nuage de poussière due aux engins de déblaiement qui fouillent les décombres.

"Antakya est finie", répètent des habitants. A perte de vue, ce ne sont qu'immeubles totalement ou partiellement effondrés. Même ceux qui tiennent encore sont profondément lézardés et personne n'ose y rester.

Le comptage global officiel des victimes atteint plus de 12.000 morts, avec près de 50.000 blessés en Turquie et 5.000 en Syrie.

- "Où est l'Etat ?" -

La Turquie déplore officiellement au moins 9.057 morts. Il s'agit du pire bilan depuis le séisme de 1999, d'une magnitude de 7,4 et qui avait fait 17.000 morts dont un millier à Istanbul.

A l'épicentre du tremblement de terre, à Kahramanmaras, une ville de plus d'un million d'habitants dévastée et ensevelie sous la neige, aucune aide, aucun secours n'était parvenu mardi.

"Où est l'Etat ? Où est-il ? (...) Ca fait deux jours et on n'a vu personne. (...) Les enfants sont morts de froid", s'insurgeait Ali, qui espérait encore revoir son frère et son neveu, piégés dans les ruines de leur immeuble.

A Adiyaman, une autre ville du sud de la Turquie, il n'y a toujours pas de secouriste ni d'engins dans certaines zones sinistrées, a constaté une journaliste de l'AFP. Les volontaires font de leur mieux mais la colère monte dans la population.

"Bien sûr, qu'il y a des lacunes, il est impossible d'être préparé à un désastre pareil", a plaidé mercredi le président Recep Tayyip Erdogan, qui s'est rendu dans la province d'Hatay, à la frontière syrienne.

"Quelques personnes malhonnêtes et déshonorantes ont publié de fausses déclarations telles que +nous n'avons pas vu de soldats ni de policiers", a-t-il dénoncé.

Les réseaux sociaux turcs sont inondés de messages de personnes qui se plaignent d'un manque d'efforts de secours et de recherches des victimes dans leurs zones, en particulier dans la région d'Hatay.

La police turque a arrêté une douzaine de personnes depuis le tremblement de terre de lundi pour des publications, sur les réseaux sociaux, critiquant la manière dont le gouvernement a géré la catastrophe.

Twitter était inaccessible mercredi et l'organisme de surveillance de la gouvernance de l'internet netblocks.org a souligné que l'accès à ce réseau social était restreint "via plusieurs fournisseurs d'accès Internet en Turquie".

L'aide internationale a commencé à arriver mardi, des dizaines de pays ayant proposé leurs services à Ankara dont ceux de l'Union européenne et du Golfe, les Etats-Unis, la Chine et même l'Ukraine qui, malgré l'invasion russe, envoie 87 secouristes.

- "Des gens meurent chaque seconde" -

En Syrie, 2.992 corps ont pour le moment été extraits des décombres, selon les autorités ainsi que les secouristes dans les zones rebelles.

Vingt-trois millions de personnes sont "potentiellement exposées, dont environ cinq millions de personnes vulnérables", a mis en garde l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Dans les zones où l'aide tarde à arriver, des survivants se sentent bien seuls. A Jandairis, en zone rebelle en Syrie, "même les immeubles qui ne se sont pas effondrés ont été très endommagés", explique Hassan un de ses habitants qui veut rester anonyme.

"Il y a environ 400 à 500 personnes piégées sous chaque immeuble effondré avec seulement 10 personnes qui tentent de les sortir. Et il n'y a pas de machines", ajoute-t-il.

Dans le village de Besnaya, à la frontière avec la Turquie, Malik Ibrahim déblaye sans relâche les décombres, à la recherche de trente membres de sa famille, tous ensevelis sous les ruines. Dix corps sans vie en ont déjà été retirés.

"Il reste vingt personnes sous les décombres. Je n'ai pas de mots, c'est une catastrophe. Nos souvenirs sont enterrés avec eux. Nous sommes un peuple sinistré dans tous les sens du terme", dit cet homme de 40 ans.

Dans ces circonstances, la Turquie et la Syrie "peuvent compter" sur l'Union européenne, a assuré la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, qui a annoncé qu'une conférence des donateurs aurait lieu en mars à Bruxelles.

"Mettez la politique de côté et laissez-nous faire notre travail humanitaire", a plaidé dans un entretien avec l'AFP le coordinateur de l'ONU en Syrie, El-Mostafa Benlamlih. "On ne peut pas se permettre d'attendre et de négocier".

Dans les zones rebelles, les Casques blancs (volontaires de la protection civile) ont imploré la communauté internationale d'envoyer de l'aide. "Des gens meurent toutes les secondes sous les décombres", a déclaré à l'AFP leur porte-parole, Mohammad al-Chebli.

burs-ach/nzg/jnd/lch/am/lpt/mm/fjb

O.Meier--NZN