Zürcher Nachrichten - Touchés mais pas coulés ? Les "oligarques" russes après un an de sanctions

EUR -
AED 4.106439
AFN 76.5271
ALL 99.142392
AMD 433.166639
ANG 2.015127
AOA 1051.026953
ARS 1081.359742
AUD 1.620459
AWG 2.015183
AZN 1.900498
BAM 1.960576
BBD 2.25762
BDT 133.613084
BGN 1.956986
BHD 0.421328
BIF 3242.427372
BMD 1.117993
BND 1.436813
BOB 7.725958
BRL 6.084006
BSD 1.118134
BTN 93.590355
BWP 14.625758
BYN 3.658645
BYR 21912.670024
BZD 2.253831
CAD 1.506032
CDF 3203.05131
CHF 0.945766
CLF 0.036697
CLP 1012.577878
CNY 7.838246
CNH 7.798887
COP 4643.585456
CRC 587.035235
CUC 1.117993
CUP 29.626824
CVE 110.532273
CZK 25.139161
DJF 198.689731
DKK 7.456831
DOP 67.244405
DZD 147.974124
EGP 54.069964
ERN 16.769901
ETB 133.59492
FJD 2.444325
FKP 0.851418
GBP 0.833028
GEL 3.046509
GGP 0.851418
GHS 17.640286
GIP 0.851418
GMD 76.583302
GNF 9656.349577
GTQ 8.643131
GYD 233.934035
HKD 8.696427
HNL 27.776911
HRK 7.601249
HTG 147.701113
HUF 396.298485
IDR 16868.283945
ILS 4.133993
IMP 0.851418
INR 93.513214
IQD 1464.781226
IRR 47073.110952
ISK 150.716521
JEP 0.851418
JMD 175.5545
JOD 0.792322
JPY 161.818541
KES 144.220776
KGS 94.12899
KHR 4543.107389
KMF 494.29285
KPW 1006.193398
KRW 1469.619051
KWD 0.341145
KYD 0.931778
KZT 535.544136
LAK 24690.586566
LBP 100129.80177
LKR 335.159427
LRD 216.920346
LSL 19.226707
LTL 3.301144
LVL 0.676263
LYD 5.292798
MAD 10.814741
MDL 19.472608
MGA 5059.414957
MKD 61.575943
MMK 3631.198851
MNT 3798.941416
MOP 8.960307
MRU 44.23515
MUR 51.192961
MVR 17.161036
MWK 1938.857632
MXN 22.048512
MYR 4.634083
MZN 71.437114
NAD 19.226707
NGN 1848.483522
NIO 41.150978
NOK 11.773633
NPR 149.743105
NZD 1.766713
OMR 0.430378
PAB 1.118144
PEN 4.194254
PGK 4.443865
PHP 62.483509
PKR 310.505752
PLN 4.275559
PYG 8733.273761
QAR 4.075491
RON 4.976752
RSD 117.094168
RUB 103.547136
RWF 1511.294947
SAR 4.193726
SBD 9.282382
SCR 14.864505
SDG 672.489463
SEK 11.302415
SGD 1.434229
SHP 0.851418
SLE 25.543133
SLL 23443.756193
SOS 639.062436
SRD 34.147435
STD 23140.205509
SVC 9.783657
SYP 2808.991807
SZL 19.217986
THB 36.244973
TJS 11.89148
TMT 3.924157
TND 3.399211
TOP 2.618447
TRY 38.176611
TTD 7.589624
TWD 35.448235
TZS 3059.79016
UAH 46.03271
UGX 4129.095175
USD 1.117993
UYU 47.264288
UZS 14264.876024
VEF 4049989.710752
VES 41.1552
VND 27530.586701
VUV 132.730419
WST 3.127545
XAF 657.564672
XAG 0.034868
XAU 0.000419
XCD 3.021433
XDR 0.827222
XOF 657.546984
XPF 119.331742
YER 279.889407
ZAR 19.192452
ZMK 10063.285367
ZMW 29.435229
ZWL 359.993409
  • AEX

    5.6200

    911.66

    +0.62%

  • BEL20

    22.9900

    4281.22

    +0.54%

  • PX1

    176.2800

    7742.09

    +2.33%

  • ISEQ

    158.0400

    10224.17

    +1.57%

  • OSEBX

    -10.5300

    1393.83

    -0.75%

  • PSI20

    -22.4200

    6771.36

    -0.33%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -31.8000

    2553.44

    -1.23%

  • N150

    39.5800

    3366.02

    +1.19%

Touchés mais pas coulés ? Les "oligarques" russes après un an de sanctions
Touchés mais pas coulés ? Les "oligarques" russes après un an de sanctions / Photo: Valery HACHE - AFP/Archives

Touchés mais pas coulés ? Les "oligarques" russes après un an de sanctions

"Fuir, se battre ou ne pas bouger": la plupart des milliardaires russes réputés proches de Vladimir Poutine s'en sont remis depuis le début de la guerre en Ukraine à la célèbre maxime de défense face aux sanctions occidentales.

Taille du texte:

Touchés, ces "oligarques" ont vu leurs comptes gelés, leurs yachts et demeures saisis, mais ils contournent ou combattent les sanctions, et attendent des jours meilleurs.

Certains ont dans un premier temps tenté d'user de leur renommée pour attendrir les autorités occidentales, comme Petr Aven, qui a fait fortune dans le pétrole post-soviétique notamment, assurant dans le FT avoir été visé par des sanctions pour avoir "pris Poutine au téléphone" ou ne pas savoir "comment survivre" avec ses comptes gelés.

Roman Abramovitch, le plus célèbre des "oligarques", joue les entremetteurs entre Moscou et les Occidentaux mais a malgré tout dû vendre le club de foot anglais de Chelsea, l'un des joyaux de son empire.

Il a depuis été vu plusieurs fois en Russie, en Israël - dont il est également citoyen - ainsi qu'à Dubaï ou en Turquie, pays qui n'ont pas pris de mesures contre les riches russes.

Dubaï, en particulier, leur ouvre les bras au point où un quartier a été rebaptisé "La petite Moscou".

Petr Aven, ex-copropriétaire du conglomérat Letter One avec Mikhaïl Fridman et Guerman Khan, a élu domicile en Lettonie, dont il est ressortissant, tandis que Oleg Deripaska aurait opté pour Moscou. En apprenant à ses dépens le prix d'un mot de trop.

- Contre-offensive juridique -

D'après la presse, l'un des hôtels du magnat de l'aluminium a été saisi par la justice russe peu après qu'il eut qualifié l'invasion de l'Ukraine de "guerre", terme banni par le Kremlin qui ne parle que d'"opération spéciale".

Mikhaïl Fridman, quant à lui, a choisi de rester à Londres, a confirmé son avocat à l'AFP.

S'ils se font discrets, les oligarques ont lancé leur contre-offensive juridique, signe qu'ils ont encore les moyens de s'offrir les services de coûteux avocats.

Petr Aven a notamment demandé à la justice britannique à pouvoir puiser 60.000 livres (67.000 euros) par mois de ses comptes gelés pour les "besoins essentiels" de sa famille. L'affaire suit son cours.

Comme ses ex-partenaires Mikhaïl Fridman et Guerman Khan, ou à l'instar d'Alicher Ousmanov et Roman Abramovitch, il a engagé des poursuites contre les sanctions instaurées par l'UE ou le Royaume-Uni, Oleg Deripaska attaquant Washington.

D'après Forbes, sa fortune a diminué de moitié depuis un an, à 1,7 milliard de dollars.

Et d'après la presse financière, celle d'Abramovitch, plus large actionnaire du sidérurgiste Evraz, est également divisée par deux, à quelque 7 milliards, ce qui reste conséquent.

Au total, les actifs gelés par le Royaume-Uni s'élèvent à 18,4 milliards de livres (20,7 milliards d'euros) dans le cadre des sanctions britanniques contre Moscou, pour quelque 17 milliards d'euros dans l'Union européenne.

"Il est difficile de savoir si (les oligarques) souffrent, car on ne sait pas combien ils possèdent", remarque Jodi Vittori, professeure à Georgetown University, interrogée par l'AFP.

- L'efficacité reste à prouver -

Pour elle, si on leur gèle un hôtel particulier à Londres, ça ne veut pas dire qu'ils n'en possèdent pas d'autres dans un quelconque paradis fiscal, au nom de proches, de sociétés écran ou de trusts anonymes.

Transparency International, dans un récent rapport relève que près de 52.000 propriétés sont encore détenues de façon anonyme au Royaume-Uni, certaines par "des kleptocrates et des oligarques", malgré l'entrée en vigueur de registres obligatoires l'an dernier.

D'autres tentent de passer par leur famille, ou par des intermédiaires. D'après des documents vus par le quotidien The Guardian, Abramovitch a modifié des trusts offshore trois semaines avant le début de l'invasion russe de l'Ukraine, pour transférer des milliards de dollars d'actifs à ses enfants.

Un Britannique a par ailleurs été arrêté, soupçonné d'avoir aidé Oleg Deripaska à acheter illégalement des biens immobiliers aux Etats-Unis.

"Il semble y avoir encore trop de manières d'éviter les sanctions", résume Duncan Hames, de Transparency International UK.

Les mesures de sanctions elles-mêmes restent incomplètes: des personnalités visées en Europe ne le sont ainsi pas aux Etats-Unis.

Pour Tyler Kustra, professeur à Harvard et l'université de Nottingham, l'efficacité des sanctions visant les oligarques pour entraver la guerre déclenchée par Vladimir Poutine en Ukraine reste à prouver.

Mais pour Jodi Vittori, ces hommes d'affaires restent des pions clé dans la machine du Kremlin: "Ils n'ont peut-être pas d'influence directe sur Poutine, mais ils apportent des choses au régime: des mercenaires" comme le patron du groupe Wagner, Evguéni Prigojine, "des minéraux clé, du blanchiment d'argent... Prendre des sanctions contre eux reste important".

D.Graf--NZN