Zürcher Nachrichten - Au procès du 13-Novembre, les "no comment" de Salah Abdeslam

EUR -
AED 3.987795
AFN 77.052769
ALL 99.35357
AMD 426.434557
ANG 1.956634
AOA 990.244044
ARS 1157.852949
AUD 1.726907
AWG 1.954429
AZN 1.848752
BAM 1.955852
BBD 2.192048
BDT 131.91231
BGN 1.955838
BHD 0.4093
BIF 3216.915588
BMD 1.085794
BND 1.450452
BOB 7.50227
BRL 6.297169
BSD 1.085724
BTN 94.490395
BWP 14.872534
BYN 3.553028
BYR 21281.562675
BZD 2.180758
CAD 1.566747
CDF 3122.743277
CHF 0.958251
CLF 0.026546
CLP 1018.692311
CNY 7.858814
CNH 7.870128
COP 4478.900308
CRC 542.311994
CUC 1.085794
CUP 28.773541
CVE 110.268962
CZK 25.039709
DJF 192.967446
DKK 7.460686
DOP 68.032444
DZD 145.196712
EGP 54.987105
ERN 16.28691
ETB 142.638812
FJD 2.495592
FKP 0.837388
GBP 0.837989
GEL 3.013044
GGP 0.837388
GHS 16.835294
GIP 0.837388
GMD 78.315007
GNF 9394.251707
GTQ 8.37313
GYD 226.926704
HKD 8.438303
HNL 27.782958
HRK 7.537145
HTG 142.548469
HUF 397.222361
IDR 17875.234298
ILS 3.977807
IMP 0.837388
INR 94.666811
IQD 1421.85195
IRR 45720.921342
ISK 145.646996
JEP 0.837388
JMD 170.503572
JOD 0.769799
JPY 160.624802
KES 140.497183
KGS 95.227244
KHR 4349.5383
KMF 489.102469
KPW 977.252978
KRW 1576.213651
KWD 0.334531
KYD 0.902475
KZT 533.899591
LAK 23526.480589
LBP 97179.731884
LKR 320.954011
LRD 217.109367
LSL 19.91293
LTL 3.206067
LVL 0.656786
LYD 5.234808
MAD 10.499822
MDL 19.727904
MGA 5052.786169
MKD 61.225179
MMK 2278.95755
MNT 3767.807881
MOP 8.689405
MRU 43.188672
MUR 48.943448
MVR 16.766982
MWK 1882.57315
MXN 21.808971
MYR 4.809112
MZN 69.363499
NAD 19.91293
NGN 1674.89986
NIO 39.954009
NOK 11.597062
NPR 151.537898
NZD 1.903533
OMR 0.418033
PAB 1.085794
PEN 3.975961
PGK 4.399368
PHP 62.341009
PKR 304.033306
PLN 4.174718
PYG 8605.988682
QAR 3.95255
RON 4.948746
RSD 116.412883
RUB 94.506105
RWF 1544.750767
SAR 4.071657
SBD 9.243062
SCR 15.658962
SDG 652.524423
SEK 11.066088
SGD 1.445992
SHP 0.853264
SLE 24.788652
SLL 22768.558752
SOS 620.602184
SRD 39.278534
STD 22473.743881
SVC 9.500889
SYP 14117.49931
SZL 19.91293
THB 36.685932
TJS 11.842889
TMT 3.799185
TND 3.342799
TOP 2.614969
TRY 39.834845
TTD 7.372947
TWD 35.770486
TZS 2868.07362
UAH 45.094644
UGX 3983.014112
USD 1.085794
UYU 46.066494
UZS 14061.735328
VES 70.767933
VND 27655.013356
VUV 133.98475
WST 3.07652
XAF 652.136626
XAG 0.03208
XAU 0.000364
XCD 2.939473
XDR 0.814444
XOF 652.136626
XPF 119.331742
YER 267.967153
ZAR 19.860117
ZMK 9773.451684
ZMW 30.997789
ZWL 349.62523
  • AEX

    -1.2600

    897.97

    -0.14%

  • BEL20

    -21.9300

    4364.41

    -0.5%

  • PX1

    -51.1300

    7938.21

    -0.64%

  • ISEQ

    -84.5400

    10754.25

    -0.78%

  • OSEBX

    22.0700

    1493.27

    +1.5%

  • PSI20

    -41.2600

    6722

    -0.61%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -32.1400

    2714.63

    -1.17%

  • N150

    -18.6100

    3427.71

    -0.54%

Au procès du 13-Novembre, les "no comment" de Salah Abdeslam
Au procès du 13-Novembre, les "no comment" de Salah Abdeslam

Au procès du 13-Novembre, les "no comment" de Salah Abdeslam

"Exactement", "ça, je ne dirai pas". Au procès des attentats du 13-Novembre, le principal accusé Salah Abdeslam a commencé à donner de rares réponses mardi sur son rôle dans les préparatifs des attaques jihadistes, se contentant souvent d'un "no comment".

Taille du texte:

Celui qui a boudé l'audience toute la semaine dernière en raison, selon sa défense, de "difficultés" liées au changement de son escorte policière a bien pris place dans le box des accusés pour son interrogatoire, le deuxième sur le fond du dossier.

"Vous m'entendez bien là ?", demande le Français de 32 ans, chemise à petits carreaux, gel dans les cheveux, masque noir sur le visage, avant de commencer un étrange pas de deux avec le président de la cour d'assises spéciale de Paris, Jean-Louis Périès.

Après une nouvelle série d'auditions des enquêteurs belges sur la logistique mise en place par la cellule jihadiste dès août 2015, les questions du magistrat au seul membre encore en vie des commandos qui ont fait 130 morts à Paris et Saint-Denis sont nombreuses.

Salah Abdeslam est notamment soupçonné de deux déplacements en France pour rechercher des explosifs. Il est aussi accusé de la "récupération des terroristes" de retour de Syrie, via cinq convois en Europe, à l'aide de véhicules loués sous sa vraie identité, rappelle le président Périès.

- "Guerre en Ukraine" -

La location des voitures, le principal accusé ne les nie pas. "En revanche", il reconnaît avoir ramené "certains" membres des commandos, mais pas tous. Les trois Français qui constitueront le "trio" du Bataclan par exemple, ce n'était pas lui, assure-t-il.

S'exprimant avec aisance, parfois à la limite de l'insolence, Salah Abdeslam reconnaît deux allers-retours pour aller chercher ses "frères en islam". "Ils vivaient en zone de guerre", justifie-t-il.

Un peu comme avec "aujourd'hui la guerre en Ukraine", ceux qui vont "chercher des gens à la frontière", partis "faire de l'humanitaire" ou "combattre", ose-t-il.

S'il n'était pas le chauffeur du premier des cinq trajets qui lui sont imputés, à qui a-t-il prêté le véhicule ? Son ami d'enfance et voisin de box, Mohamed Abrini ? "Moi, je dis pas de noms, je balance pas", rétorque Salah Abdeslam.

Le magistrat insiste, tente d'autres noms. "Je crois que vous ne m'avez pas bien entendu, Monsieur le président", persifle l'accusé.

"Dites la vérité, ça ira plus vite", poursuit Jean-Louis Périès. "Vous ne voulez pas dire qui vous a demandé de louer ce véhicule ?" "Exactement", coupe Salah Abdeslam.

Le ton monte quand le magistrat lui demande ce qu'il savait de l'organisation. "J'ai l'impression que vous êtes un peu susceptible", lâche Salah Abdeslam.

Après l'avoir menacé d'un outrage à magistrat, le président passe au deuxième trajet, l'un des deux seuls que Salah Abdeslam reconnaît avoir effectués.

Mais aux questions précises, il répond par le silence ou des "no comment" obstinés. Il critique le "travail bâclé" de l'enquête. Elle se fonde sur des investigations "sophistiquées", pas "farfelues", proteste le président.

- "Surréaliste" -

"On ne va pas dire que c'était grandiose non plus", rétorque Salah Abdeslam. "J'ai été contrôlé (lors du deuxième trajet), j'ai loué les véhicules à mon nom".

"Surréaliste !", s'indignent des parties civiles sur les bancs.

Face à la persévérance de la cour, Salah Abdeslam répète qu'il ne savait rien de la "mission" des hommes qu'il allait chercher.

"Si vous aviez su que ces personnes allaient participer de près ou de loin à des attentats, est-ce que vous seriez allé les chercher ?", demande une assesseure, Xavière Simeoni.

"Franchement, c'est une bonne question", dit l'accusé. Il prend son temps et ajoute: "Dans l'état d'esprit dans lequel j'étais à l'époque, fêtard, j'allais me marier, je pense que je serais pas parti les chercher", même s'ils "avaient sans doute de bonnes raisons".

Mais "aujourd'hui, vous m'avez bousillé ma vie, la France, son gouvernement. La manière dont vous m'avez traité depuis six ans, ça laisse des traces", lance Salah Abdeslam.

L'assesseure le coupe: ce ne sont pas "les réponses qu'attendent les parties civiles".

L'une de ses avocates, Me Olivia Ronen, s'étonne de ce commentaire et rappelle que le procès a pour but "la manifestation de la vérité".

L'interrogatoire se poursuivait en milieu d'après-midi.

U.Ammann--NZN