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Une manifestation des familles et soutiens des otages enlevés par le Hamas a rassemblé samedi soir plusieurs milliers de personnes à Tel-Aviv exigeant du Premier ministre Benjamin Netanyahu davantage d'efforts pour leur libération, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Les attaques ont causé la mort de 1.400 personnes en Israël, majoritairement des civils, et au moins 240 personnes ont été prises en otage, selon les autorités israéliennes. Dans la bande de Gaza pilonnée depuis sans répit par l'armée israélienne, près de 9.500 personnes, essentiellement des civils, ont été tuées d'après le ministère de la santé du Hamas.
"Les familles des otages et des disparus ne rentreront pas chez elles tant que tous les otages ne seront pas chez eux", affirme le Forum des familles des otages et disparus qui a appelé au rassemblement à Tel-Aviv, devant le ministère de la Défense.
"J'attends et j'exige de mon gouvernement qu'il change d'approche", a lancé Hadas Kalderon, dont cinq membres de sa famille ont été enlevés.
"Chaque jour, je me réveille pour un nouveau jour de guerre. Une guerre pour la vie de mes enfants", a dit Mme Kalderon.
Des participants se sont dit déterminés à camper devant le ministère jusqu'au retour des otages.
Dans l'après-midi, un membre du gouvernement a été hué lors d'une rencontre avec les familles à Tel-Aviv, selon des images de la chaîne Channel 12.
La pression internationale s'accroît sur le gouvernement israélien pour qu'il accepte un cessez-le-feu humanitaire à Gaza, mais les proches des otages font de leur libération une condition sine qua non.
À Jérusalem, des centaines de personnes se sont rassemblées devant la résidence du Premier ministre aux cris de "Démission maintenant" ou encore "7 octobre, responsable et coupable".
"Après un mois de deuil, c'est la plus importante manifestation contre Netanyahu", a affirmé à l'AFP Yoev Lotem, un participant âgé de 64 ans.
D'autres portaient des T-shirts imprimés du visage du Premier ministre maculé de sang ou des autocollants le qualifiant de "Crime minister" (ministre du crime).
"Nous voulons un vote pour nous débarrasser de Netanyahu. J'espère que les manifestations vont se poursuivre et s'amplifier", a déclaré à l'AFP Netta Tzin, 39 ans, s'estimant "trahie" par l'action du Premier ministre.
Les attaques du 7 octobre ont encore fragilisé Benjamin Netanyahu, qui détient en Israël le record de longévité au poste de Premier ministre et faisait déjà face depuis plusieurs mois à une contestation massive contre sa réforme judiciaire.
A.Weber--NZN