Zürcher Nachrichten - Cyberharcèlement, cybercontrôle: "l'impensé" des violences conjugales

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Cyberharcèlement, cybercontrôle: "l'impensé" des violences conjugales
Cyberharcèlement, cybercontrôle: "l'impensé" des violences conjugales / Photo: ALEXANDER KLEIN - AFP/Archives

Cyberharcèlement, cybercontrôle: "l'impensé" des violences conjugales

Contrôle des SMS, surveillance des déplacements via des logiciels espions, diffusion de vidéos intimes: l'utilisation du numérique reste encore trop souvent un "impensé" des violences conjugales, déplorent des associations féministes qui lancent vendredi une campagne de sensibilisation.

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En 2021, Marie (le prénom a été changé) tombe sur une vidéo sur internet d'elle en train de faire une fellation à son ancien compagnon qu'elle avait fréquenté pendant trois ans avant de le quitter. "J'étais sous le choc", se souvient auprès de l'AFP la quinquagénaire. "Ça m'a dévastée, je n'avais plus confiance en rien ni en personne, je ne sortais plus, je ne faisais plus rien, j'avais des difficultés pour dormir, j'allais tous les jours sur internet pour voir si la vidéo revenait".

"Revenge porn", cyberharcèlement, cybersurveillance, cybercontrôle... En France, neuf femmes victimes de violences conjugales sur dix ont également subi des violences numériques de la part de leur conjoint ou ex-conjoint, selon une enquête menée en 2018 par le centre Hubertine Auclert, observatoire francilien des violences faites aux femmes.

Les femmes interrogées indiquaient entre autres avoir été questionnées sur leurs faits et gestes par leur partenaire ou ex-partenaire, avoir reçu une avalanche de messages ou d'appels menaçants, insultants ou intimidants, avoir eu le sentiment d'avoir été surveillées par des logiciels espions ou encore avoir subi la diffusion de vidéos ou photos intimes à caractère sexuel.

En dépit de l'ampleur du phénomène, "le grand public ne le conscientise pas encore, ça reste un impensé", souligne Clémence Pajot, directrice générale de la Fédération nationale des centres d'information sur les droits des femmes et des familles (FNCIDFF).

"Le fait d'avoir accès au code du téléphone par exemple, c'est une pratique courante dans les relations amoureuses, c'est considéré comme un acte de confiance alors que c'est une intrusion. Être en permanence contrôlée, harcelée, géolocalisée relève de la violence", martèle-t-elle.

"La cyberviolence est une violence conjugale moins visible mais réelle et à l'impact tout aussi dramatique", abonde Mine Günbay, directrice générale de Fédération nationale Solidarités Femmes (FNSF) à l'origine de la campagne nationale de sensibilisation lancée vendredi. Et "contrairement à ce qu'on pourrait penser, elle ne concerne pas que les jeunes femmes", selon elle.

Au 3919, le numéro d'urgence géré par la FNSF pour les femmes victimes de violences et leur entourage, les témoignages de cyberviolences conjugales affluent. Une appelante fait état d'un "contrôle absolu" de la part de son conjoint, via des caméras placées au domicile, un accès à ses comptes et une géolocalisation.

- "Aucun répit" -

Une autre explique que son ex-conjoint utilise leur fils pour la surveiller indirectement. Une autre indique subir des violences psychologiques de son conjoint qui lui interdit de parler à des hommes et menace d'envoyer une photo d'elle en petite tenue à sa famille.

A chaque fois, le même objectif poursuivi par l'auteur des violences: "placer sous emprise sa victime", relève l'avocate Rachel-Flore Pardo. "Les cyberviolences ne laissent aucun répit à la victime, la violence psychologique se poursuit même sur son lieu de travail, avec des messages et des appels incessants".

Depuis une loi de 2020, suivre son ou sa partenaire avec un logiciel espion sans son consentement, tout comme exiger de lire des SMS ou consulter l'historique d'appel, est passible de 2 ans de prison et de 60.000 euros d'amende. La menace de diffuser des images intimes contre certaines conditions est quant à elle passible de 5 ans de prison et de 75.000 euros d'amende.

Si "l'arsenal législatif est conséquent", la question de "sa mise en oeuvre" se pose, souligne Me Pardo. "On a beaucoup de mal à apporter une réponse judiciaire satisfaisante, en particulier sur la diffusion non consentie de contenus à caractère sexuel".

"Même après une condamnation, on n'a pas les moyens de garantir aux victimes que les photos ne seront pas à nouveau diffusées, il faut se rendre compte du stress que ça représente, c'est un préjudice qui est insuffisamment pris en considération", dit-elle.

Trois ans après les faits, Marie confirme: "N'importe qui a pu copier la vidéo, elle peut ressortir à tout moment, c'est une épée de Damoclès".

N.Zaugg--NZN