Zürcher Nachrichten - En Guyane, une sécheresse exceptionnelle perturbe la vie quotidienne sur les fleuves

EUR -
AED 3.816944
AFN 72.88289
ALL 98.56021
AMD 411.088392
ANG 1.875083
AOA 947.753932
ARS 1065.433687
AUD 1.669672
AWG 1.870567
AZN 1.755397
BAM 1.956683
BBD 2.100828
BDT 124.334913
BGN 1.95422
BHD 0.391922
BIF 3076.158601
BMD 1.039204
BND 1.41201
BOB 7.204801
BRL 6.407079
BSD 1.040434
BTN 88.612136
BWP 14.390871
BYN 3.404536
BYR 20368.397807
BZD 2.092524
CAD 1.499157
CDF 2982.515704
CHF 0.933954
CLF 0.037408
CLP 1032.189031
CNY 7.585462
CNH 7.594217
COP 4560.920735
CRC 528.338427
CUC 1.039204
CUP 27.538905
CVE 110.313721
CZK 25.166428
DJF 185.272021
DKK 7.457629
DOP 63.126361
DZD 140.110689
EGP 53.077134
ERN 15.58806
ETB 132.441484
FJD 2.411783
FKP 0.823031
GBP 0.829545
GEL 2.920329
GGP 0.823031
GHS 15.293945
GIP 0.823031
GMD 74.822504
GNF 8988.970025
GTQ 8.016541
GYD 217.664613
HKD 8.075841
HNL 26.428927
HRK 7.454112
HTG 136.051397
HUF 412.862741
IDR 16835.00039
ILS 3.805586
IMP 0.823031
INR 88.45964
IQD 1363.001977
IRR 43737.499843
ISK 145.124956
JEP 0.823031
JMD 162.421734
JOD 0.736897
JPY 163.314013
KES 134.483219
KGS 90.410684
KHR 4172.70236
KMF 484.39899
KPW 935.282992
KRW 1509.786489
KWD 0.320282
KYD 0.867054
KZT 542.774942
LAK 22766.850158
LBP 93168.217281
LKR 308.079029
LRD 189.359987
LSL 19.174153
LTL 3.068499
LVL 0.628604
LYD 5.109306
MAD 10.468224
MDL 19.153814
MGA 4905.11917
MKD 61.50653
MMK 3375.293957
MNT 3531.214954
MOP 8.326337
MRU 41.431298
MUR 48.686326
MVR 16.003624
MWK 1804.179464
MXN 20.944792
MYR 4.665946
MZN 66.409009
NAD 19.174153
NGN 1609.737431
NIO 38.287278
NOK 11.814897
NPR 141.774841
NZD 1.844052
OMR 0.399998
PAB 1.040404
PEN 3.880951
PGK 4.220905
PHP 60.85784
PKR 289.900826
PLN 4.269595
PYG 8122.665579
QAR 3.793175
RON 4.97685
RSD 116.987308
RUB 105.862789
RWF 1440.960144
SAR 3.903854
SBD 8.712224
SCR 14.491147
SDG 625.082946
SEK 11.489413
SGD 1.410777
SHP 0.823031
SLE 23.685413
SLL 21791.590791
SOS 594.662636
SRD 36.499991
STD 21509.42403
SVC 9.104108
SYP 2611.031403
SZL 19.16865
THB 35.60781
TJS 11.366418
TMT 3.647606
TND 3.313695
TOP 2.433922
TRY 36.60024
TTD 7.067189
TWD 33.994856
TZS 2501.883206
UAH 43.731314
UGX 3823.688752
USD 1.039204
UYU 46.551007
UZS 13423.928747
VES 53.489974
VND 26447.74103
VUV 123.376377
WST 2.8711
XAF 656.224724
XAG 0.035227
XAU 0.000398
XCD 2.808501
XDR 0.797652
XOF 656.246835
XPF 119.331742
YER 260.19072
ZAR 19.280507
ZMK 9354.08592
ZMW 28.793193
ZWL 334.623254
  • AEX

    -3.2400

    872.22

    -0.37%

  • BEL20

    8.8500

    4223.1

    +0.21%

  • PX1

    -2.1800

    7272.32

    -0.03%

  • ISEQ

    -17.4300

    9668.38

    -0.18%

  • OSEBX

    7.4200

    1408

    +0.53%

  • PSI20

    28.8700

    6305.83

    +0.46%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -37.8600

    3015.36

    -1.24%

  • N150

    4.8400

    3232.13

    +0.15%

En Guyane, une sécheresse exceptionnelle perturbe la vie quotidienne sur les fleuves
En Guyane, une sécheresse exceptionnelle perturbe la vie quotidienne sur les fleuves / Photo: Ronan LIÉTAR - AFP

En Guyane, une sécheresse exceptionnelle perturbe la vie quotidienne sur les fleuves

Pas un bruit de moteur sur le Maroni: habituellement véritable autoroute à pirogues, le fleuve, marquant la frontière entre Guyane et Suriname, est calme depuis des semaines. La sécheresse sévissant dans la région l'a transformé en un paysage autant aquatique que minéral.

Taille du texte:

Au niveau du saut Hermina, un passage difficile proche de la commune d’Apatou, il faut zigzaguer entre les rochers, en prenant garde au courant qui risque de retourner ou de fracasser les pirogues contre les écueils.

Les piroguiers les plus expérimentés assurent les manœuvres. "J'ai mis un doyen, c'est lui qui a formé les deux plus jeunes" piroguiers, également à bord, commente Madeleine Akatia, gérante de l'entreprise AKM, qui assure le transport de personnes et de marchandises sur le Maroni.

Malgré la dextérité du piroguier, la coque tape à plusieurs reprises, occasionnant des secousses. "Vous voyez, c’est pour ça qu’on ne transporte plus les élèves des écoles primaires", témoigne Madeleine Akatia.

La situation dure depuis début octobre. Elle ne veut pas prendre de risque en faisant franchir ce saut à des enfants, dont la plupart ont moins de 10 ans. En revanche, la ligne qui transporte les collégiens fonctionne encore. "Mais les enfants descendent, passent le saut à pied et remontent dans la pirogue après".

En amont du saut Hermina se trouvent plusieurs kampoe, des habitations rassemblées à l'écart du bourg. Les enfants qui y vivent dépendent des pirogues pour aller à l'école. Avec l'avion et les hélicoptères, les pirogues sont un des moyens d’assurer la liaison avec les communes situées en amont d’Apatou. Leurs milliers d’habitants dépendent en grande partie du fleuve pour recevoir du fret.

Une telle sécheresse, "ça faisait des années qu’on n'avait pas vu ça", soupire Madeleine Akatia, qui garde le souvenir lointain d'une année "où on pouvait traverser le Maroni à pied".

Le phénomène touche "toute la Guyane et le bassin amazonien", explique à l’AFP Emily Perquin, de Météo France. Le territoire connaît un déficit de pluie qui dure depuis 18 mois.

Au collège Ma Aiyé, à Apatou, la direction a aménagé les horaires, car les trajets en pirogues ont été rallongés par la partie que les élèves doivent parcourir à pied.

- Continuité pédagogique -

Pour les 22 élèves concernés, "ça rajoute à peu près une heure de transport. Afin qu’ils n’arrivent pas à la nuit, on les fait quitter une heure plus tôt", explique Alice Joseph, la principale de l'établissement.

Depuis début novembre, la situation a empiré: "les pirogues arrivent avec retard", déplore la cheffe d’établissement, qui a demandé aux professeurs d’adapter leurs cours. Si le risque devient trop important, "on prendra les dispositions qu’il y a lieu de prendre (...) c’est une des premières missions du chef d’établissement : la sécurité des biens et des personnes".

"Deux semaines avant les vacances scolaires (de Toussaint), une quinzaine d'élèves n’étaient plus présents", affirme Emmanuelle Saroul, directrice de l’école élémentaire Lambert Amayota, qui compte 256 élèves. Alors les familles s’organisent. Certaines ont déménagé en dehors des kampoe, d’autres ont confié leurs enfants à des personnes résidant dans le bourg.

En 20 ans de présence à Apatou, c’est la première fois que la directrice voit une telle sécheresse. "On a des directives du rectorat, on essaie de trouver des moyens alternatifs pour assurer une continuité pédagogique, mais ce sont les enfants les plus éloignés qui sont les plus impactés", relève Emmanuelle Saroul.

Sur l’ensemble des établissements de la commune, "à peu près une cinquantaine d'écoliers ne peut plus aller à l’école", détaille le maire, Moïse Edwin.

L'édile s'inquiète aussi de l’acheminement d’eau potable: "on essaie de charger le moins possible les pirogues, mais si le niveau du Maroni continue à baisser, nous devrons nous rapprocher des services de l’État pour voir comment on peut acheminer par voie aérienne".

Sur toute la Guyane, déjà huit lignes de transport scolaire fluvial sont interrompues, selon le préfet, Antoine Poussier.

Il garde aussi un œil sur le fret alimentaire. La compagnie aérienne locale Guyane Fly et les forces armées sont mobilisées pour acheminer eau et nourriture vers les communes dépourvues de route.

A.Senn--NZN