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L'armée, la police et les pompiers équatoriens s'affairaient mercredi pour retrouver des victimes dans la boue et les débris laissés sur un terrain de sport à Quito, frappé par des inondations qui ont fait au moins 25 morts, a constaté l'AFP.
Quelque 25 personnes ont trouvé la mort dans ces inondations et les destructions sans précédent qui ont suivi, 48 ont été blessées et 6 sont portées disparues, selon un dernier bilan officiel.
"Des voitures, des poteaux, des arbres" ont été emportés, a lâché à la presse le jeune Cristian Criollo, qui cherche son frère, l'un des six disparus.
"Il n'apparaît nul part, nous l'avons cherché partout", a-t-il ajouté.
On estime que la plupart des victimes se trouvaient sur le terrain de sport en question, où se déroulait un championnat de volley-ball.
"Nous allons clôturer ce que l'on appelle le point zéro, le terrain de volley-ball, et toute la zone environnante va être nettoyée", a déclaré le maire Santiago Guarderas à la presse.
Il a ajouté que les sauveteurs, qui ont hissé un drapeau équatorien dans la zone en hommage aux victimes, déblaieront la zone jusqu'à jeudi "pour voir si, malheureusement, d'autres morts seront trouvés, après quoi nous pourrons commencer à nettoyer la zone".
Selon le maire de Quito, il est tombé samedi quelque 3,5 litres par m2, mais près de 75 litres par m2 lundi quand les prévisions annonçaient des pluies ne devant pas dépasser deux litres par m2.
"C'est un chiffre que nous n'avons pas vu depuis 2003", a-t-il affirmé.
L'ampleur des destructions à Quito, ville de 2,7 millions d'habitants, est sans équivalent. Les autorités y ont décrété un deuil de trois jours.
La saison de fortes pluies, qui a touché 22 des 24 provinces de l'Équateur depuis octobre, a fait 41 morts, 73 blessés, 361 sinistrés et 3 176 sinistrés, selon le Service national de gestion des risques.
Des routes, des zones agricoles et des habitations, ainsi que des centres sanitaires et éducatifs ont été touchés.
Avec le réchauffement de la planète, l'atmosphère contient plus de vapeur d'eau, augmentant les risques d'épisodes de fortes précipitations, selon les scientifiques.
Ces pluies, associées à d'autres facteurs liés notamment à l'aménagement du territoire, favorisent les inondations.
Sans mesures d'adaptation, avec un degré de réchauffement supplémentaire, les inondations vont tuer deux fois plus de personnes que par rapport à la fin du XXe siècle, selon un projet de rapport des experts climat de l'ONU (Giec) obtenu en juin 2021 par l'AFP.
W.Vogt--NZN