Zürcher Nachrichten - Grèce: entre colère et larmes, 30.000 manifestants commémorent la catastrophe ferroviaire de 2023

EUR -
AED 3.766641
AFN 73.23806
ALL 98.213989
AMD 412.332779
ANG 1.856297
AOA 935.240708
ARS 1062.018763
AUD 1.66908
AWG 1.848433
AZN 1.747392
BAM 1.955481
BBD 2.079661
BDT 125.649516
BGN 1.955987
BHD 0.386137
BIF 3046.903275
BMD 1.025483
BND 1.40867
BOB 7.11684
BRL 6.280229
BSD 1.030032
BTN 88.642549
BWP 14.496637
BYN 3.37075
BYR 20099.463259
BZD 2.068963
CAD 1.479356
CDF 2943.136063
CHF 0.93984
CLF 0.037515
CLP 1035.163783
CNY 7.519562
CNH 7.551092
COP 4459.872923
CRC 519.91524
CUC 1.025483
CUP 27.175295
CVE 110.247027
CZK 25.104029
DJF 183.420098
DKK 7.46716
DOP 63.229692
DZD 139.334285
EGP 51.791557
ERN 15.382242
ETB 129.247629
FJD 2.398301
FKP 0.812164
GBP 0.840274
GEL 2.89703
GGP 0.812164
GHS 15.192523
GIP 0.812164
GMD 73.325971
GNF 8906.547999
GTQ 7.948704
GYD 215.494869
HKD 7.985999
HNL 26.19473
HRK 7.355692
HTG 134.558063
HUF 413.751951
IDR 16732.956986
ILS 3.785027
IMP 0.812164
INR 88.392009
IQD 1349.280032
IRR 43160.012072
ISK 144.839589
JEP 0.812164
JMD 161.513669
JOD 0.727482
JPY 161.772006
KES 133.328264
KGS 89.217365
KHR 4163.321269
KMF 490.232455
KPW 922.933964
KRW 1511.689901
KWD 0.316366
KYD 0.85836
KZT 543.59138
LAK 22474.336092
LBP 92236.063097
LKR 303.410536
LRD 192.6086
LSL 19.575809
LTL 3.027985
LVL 0.620305
LYD 5.09117
MAD 10.352112
MDL 19.250862
MGA 4877.204887
MKD 61.519971
MMK 3330.728196
MNT 3484.590487
MOP 8.259753
MRU 41.107298
MUR 48.023749
MVR 15.796269
MWK 1786.008834
MXN 21.244214
MYR 4.611088
MZN 65.532176
NAD 19.575809
NGN 1591.006216
NIO 37.903821
NOK 11.768944
NPR 141.827878
NZD 1.845655
OMR 0.394366
PAB 1.030032
PEN 3.875868
PGK 4.129327
PHP 60.512755
PKR 286.853535
PLN 4.269649
PYG 8087.681495
QAR 3.755088
RON 4.980877
RSD 117.065915
RUB 104.230108
RWF 1432.766421
SAR 3.849289
SBD 8.65448
SCR 14.727599
SDG 616.315522
SEK 11.50462
SGD 1.405223
SHP 0.812164
SLE 23.330115
SLL 21503.865086
SOS 588.604042
SRD 35.999613
STD 21225.423919
SVC 9.012531
SYP 2576.556598
SZL 19.571809
THB 35.613006
TJS 11.237268
TMT 3.58919
TND 3.306261
TOP 2.401787
TRY 36.336395
TTD 6.99186
TWD 33.955073
TZS 2592.477358
UAH 43.558099
UGX 3808.379134
USD 1.025483
UYU 44.972668
UZS 13345.82428
VES 55.18254
VND 26016.499127
VUV 121.747374
WST 2.833191
XAF 655.850079
XAG 0.033731
XAU 0.000381
XCD 2.771419
XDR 0.793171
XOF 655.850079
XPF 119.331742
YER 255.601965
ZAR 19.600823
ZMK 9230.579631
ZMW 28.453361
ZWL 330.205049
  • AEX

    -5.5500

    890.3

    -0.62%

  • BEL20

    -67.9700

    4233.93

    -1.58%

  • PX1

    -59.1700

    7431.04

    -0.79%

  • ISEQ

    -89.2900

    9616.17

    -0.92%

  • OSEBX

    6.9200

    1479.81

    +0.47%

  • PSI20

    -97.8900

    6299.98

    -1.53%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -5.1600

    3219.73

    -0.16%

  • N150

    -27.4700

    3282.33

    -0.83%

Grèce: entre colère et larmes, 30.000 manifestants commémorent la catastrophe ferroviaire de 2023
Grèce: entre colère et larmes, 30.000 manifestants commémorent la catastrophe ferroviaire de 2023 / Photo: Sakis MITROLIDIS - AFP

Grèce: entre colère et larmes, 30.000 manifestants commémorent la catastrophe ferroviaire de 2023

Plus de 30.000 personnes, selon la police, ont manifesté mercredi en Grèce pour commémorer la catastrophe ferroviaire meurtrière survenue il y a un an, "un traumatisme national", selon le Premier ministre qui a admis "un échec collectif" face à de graves négligences.

Taille du texte:

A Athènes, parmi plus de 20.000 manifestants, certains ont lancé des cocktails Molotov devant le Parlement, et la police a riposté en jetant des gaz lacrymogènes avant que la foule se disperse, selon l'AFP.

Egalement devant le Parlement, d'autres ont inscrit en rouge les noms des 57 personnes tuées le 28 février 2023 dans la collision la plus meurtrière de l'histoire grecque.

Des incidents similaires ont également éclaté à Thessalonique, deuxième ville du pays où 10.000 personnes étaient rassemblées, selon la police.

La Grèce est en partie en grève, à l'appel notamment du principal syndicat du secteur public, ADEDY. Quasiment tous les transports, des trains aux métros, sont à l'arrêt durant 24 heures.

Sur les lieux de la catastrophe ferroviaire, dans la vallée de Tempé (centre), plus d'un millier de personnes - surtout des membres des familles des victimes, des survivants et une vingtaine de secouristes - se sont recueillies dans une atmosphère lourde et empreinte de chagrin, a constaté l'AFP.

Des couronnes de fleurs et des photos des victimes ont été déposées, non loin des rails de chemin de fer, par des parents en pleurs.

Le 28 février 2023, avant minuit, un train de passagers reliant Athènes à Thessalonique avait heurté frontalement un convoi de marchandises à plus de 300 km au nord de la capitale grecque.

- "Actes criminels" -

Pendant les 19 minutes précédant l'accident, les deux trains dont l'un transportait plus de 350 passagers, avaient circulé sur la même voie sans qu'aucun système d'alarme ne soit déclenché.

"Un an plus tard, les responsables de cette tragédie ne sont toujours pas tenus de répondre de leurs actes criminels", a dénoncé l'ADEDY, déterminée à poursuivre la lutte "pour empêcher toute tentative de dissimulation des responsabilités".

"Aujourd'hui est un jour de douleur. Pour nous tous, le temps s'est arrêté le 28 février 2023, un jour maudit, un trou noir dans le temps", a lancé Antonis Psaropoulos, père de Marthi, 19 ans, tuée dans cet accident. "Nous entendons leurs voix réclamer justice et la punition exemplaire des responsables", a-t-il ajouté, tandis que certains criaient "assassins en prison!" et "immortels".

Dans la matinée, les cloches de toutes les églises du pays ont retenti 57 fois à la mémoire des victimes de ce que le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis a qualifié de "traumatisme national".

Etrillé il y a un an pour sa gestion jugée calamiteuse de l'accident, le chef du gouvernement conservateur a insisté sur "l'échec collectif" face aux négligences graves et multiples dans le réseau ferré grec.

"Les erreurs humaines ont fatalement rencontré les défaillances persistantes de l'État", a-t-il souligné dans un communiqué, alors que pleuvent les accusations de dissimulation des responsabilités.

Il a promis que les coupables seraient punis dans un pays où la justice, lente et en manque de moyens, est accusée de partialité.

- Aucune confiance -

L'émoi suscité par la catastrophe a été immense, à l'instar de la colère des Grecs qui, un an plus tard, dénoncent toujours le délabrement des services publics.

"Nous n’oublions pas les sous-investissements dans les transports, cette politique qui (...) laisse les services publics en déliquescence", a affirmé dans le cortège athénien Anna Larda, professeure de 27 ans. Elle énumère les incendies, les inondations qui ont ravagé le pays. "Malgré ces drames, rien ne change, aucune mesure n’est prise", assure-t-elle.

Arrêté après l'accident, le chef de gare avait admis des erreurs. Mais très vite, ont été pointés du doigt les retards pris dans la modernisation des systèmes automatisés de sécurité et de gestion du trafic malgré les millions alloués pour leur réparation ou leur installation.

Trente-quatre employés des chemins de fer font l'objet de poursuites. Deux d'entre eux sont en détention provisoire pour "homicide par négligence".

Dans un entretien accordé à l'AFP, Maria Karystianou, dont la fille de 19 ans a été tuée dans la collision, affirme n'avoir "aucune confiance" en la justice grecque et assure vouloir porter l'affaire devant la Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH).

L'enquête judiciaire n'a progressé qu'avec lenteur. Des proches de victimes ont mandaté leurs propres experts, assurant que les enquêteurs avaient négligé des preuves importantes.

La sécurité du réseau ferroviaire a depuis commencé à s'améliorer, mais avec lenteur.

T.Gerber--NZN