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La rappeuse londonienne Little Simz a gagné le prestigieux Mercury Prize pour son album "Sometimes I Might Be Introvert", mardi lors d'une cérémonie dans la mythique salle de concert Apollo du quartier de Hammersmith.
Très émue, l'artiste de 28 ans s'est déclarée "complètement comblée" en recevant le prix doté de 25.000 livres (28.700 euros), et a rendu hommage à son frère et collaborateur Inflo.
"Nous avons créé cet album ensemble. Il y a eu des moments dans le studio où je ne savais pas si j'allais finir ce disque. Je ressentais toutes les émotions, j'étais à fond et il est resté à mes côtés et m'a poussée à arriver à mes fins", a-t-elle dit.
Dans ce quatrième album, Little Simz, de son vrai nom Simbiatu "Simbi" Abisola Abiola Ajikawo, explore des thèmes personnels et politiques. Elle a expliqué au Guardian avoir voulu exprimer son sentiment "d'être une personne introvertie qui a toutes ces pensées, idées et théories folles dans la tête, et qui n'a pas toujours l'impression d'être capable de les exprimer si ce n'est à travers l'art".
Créé en 1992 comme alternative aux Brit Awards, le Mercury Prize est considéré comme un sceau d'approbation de la critique et un tremplin vers une plus grande notoriété. Il consacre le meilleur album britannique ou irlandais des douze derniers mois.
Little Simz l'a emporté au détriment de grands favoris comme Harry Styles, dont l'album "One Direction" est le plus vendu depuis début 2022 au Royaume-Uni.
Sam Fender, déjà lauréat d'un Brit Award, était un des autres favoris pour son deuxième album "Seventeen Going Under", qui aborde la question des inégalités sociales dans sa région du nord-est de l'Angleterre.
La chanteuse pop Self Esteem, ex-membre du groupe Slow Club, figurait également parmi les finalistes pour son album "Prioritise Please", qui célèbre la féminité.
La chanteuse folk Gwenno, dont l'album "Tresor" est chanté principalement en cornouaillais, était également sur cette short-list, tout comme le duo indé Wet Leg, les post-metallers Nova Twins et le groupe de jazz écossais Fergus McCreadie.
Figuraient également parmi les finalistes le guitariste Bernard Butler, déjà vainqueur du deuxième Mercury Prize de l'histoire avec le groupe indé Suede en 1993, cette fois pour sa collaboration avec l'actrice Jessie Buckley. La short-list était complétée par le groupe post-punk Yard Act, la chanteuse de soul Joy Crookes et le rappeur Kojey Radical.
H.Roth--NZN