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En pleine Fashion week parisienne, Olivier Rousteing, le créateur star de Balmain, et Demna Gvasalia, son confrère chez Balenciaga, se sont mobilisés mercredi pour l'Ukraine, bombardée par la Russie, via leurs réseaux sociaux aux couleurs du drapeau ukrainien.
"Nos pensées et nos prières accompagnent les Ukrainiens. Nous sommes inspirés par leur dignité, leur résilience et leur dévouement à la liberté", a écrit Olivier Rousteing à ses 7,8 millions d'abonnés sur Instagram. Son message était accompagné d'un paysage bleu et jaune comme le drapeau ukrainien, avant le défilé Balmain en début de soirée.
Il annonce avoir fait un don au fonds d'urgence de l'Agence de l'ONU pour les réfugiés et invite à faire de même.
Le nombre de réfugiés ukrainiens a bondi de près de 200.000 en 24 heures, selon les derniers décomptes de l'ONU publiés mercredi, portant à 874.000 le nombre de personnes ayant fui, depuis le 24 février, l'avancée de l'armée russe en Ukraine.
"Il est difficile de se sentir bien en se concentrant sur les défilés et les vêtements, alors que nous écoutons avec le cœur lourd les dernières nouvelles", souligne Olivier Rousteing.
Corsets rembourrés, des hauts et des gants ressemblant à des gilets pare-balles futuristes, boucliers dorés: les tenues présentées au défilé semblaient refléter l'atmosphère de la guerre, même si elles avaient été conçues bien avant le début de l'invasion russe de l'Ukraine.
Des éléments de "protection" déjà vus la veille dans la collection high tech de Dior, où des corsets en airbag se portaient sur des tailleurs.
Cela marque un changement d'esthétique notable par rapport à la saison dernière, où l'accent était mis sur l'espoir de sortir de la pandémie.
Mais le premier rang était tout aussi glamour chez Balmain avec le joueur de foot Neymar, le couturier Jean Paul Gaultier ou la joueuse de tennis Serena Williams.
Le directeur artistique de Balenciaga, le Géorgien Demna Gvasalia, qui a été le premier à dénoncer l'"agression russe contre l'Ukraine" et mettre le drapeau ukrainien sur Instagram, a pour sa part annoncé mercredi avoir fait un don au PAM (Programme alimentaire mondial de l'ONU) pour soutenir la première aide humanitaire aux réfugiés ukrainiens.
Il a par ailleurs indiqué que Balenciaga, dont le défilé aura lieu dimanche, ouvrait ses réseaux sociaux dans les prochains jours "pour relayer les informations autour de la situation en Ukraine".
Tandis que les sportifs, musiciens et artistes russes sont massivement mis au ban, le milieu de la mode évite de prendre position au troisième jour de la Fashion week parisienne.
Le magazine Vogue Ukraine a appelé le milieu de la mode et les groupes de luxe à "cesser immédiatement toute collaboration sur le marché de l'agresseur" russe. Interrogée par l'AFP mercredi, la Fédération de la haute couture et de la mode a indiqué qu'elle ne "communiquait pas" à ce sujet, en renvoyant à son communiqué précédent.
Son président, Ralph Toledano, y appelait à "vivre les défilés des jours à venir avec la gravité qui s'impose en ces heures sombres".
F.Schneider--NZN