AEX
-3.4300
Un juge du tribunal fédéral de Manhattan a fixé jeudi au 5 mai 2025 le début du procès pénal du rappeur et influent producteur américain de hip-hop Sean "Diddy" Combs, accusé d'avoir dirigé pendant des années un système violent de trafic sexuel et d'extorsions.
"L'accusé va demeurer en détention", a aussi ordonné le juge Arun Subramanian, constatant qu'aucune demande de libération anticipée n'avait été déposée par ses avocats, après deux rejets depuis l'arrestation de l'artiste de 54 ans à la mi-septembre.
En chemise froissée claire et pantalon, Sean Combs, aussi appelé P. Diddy ou Puff Daddy, a salué avec de grands sourires sa mère et ses enfants en rentrant dans la salle d'audience, avant d'écouter le juge fixer un calendrier de procédure avec les avocats et les procureurs.
En parallèle de ce procès pénal, le rappeur de 54 ans est aussi poursuivi au civil par plus de 120 victimes, dont 25 mineures à l'époque des faits, qui l'accusent d'agressions sexuelles, selon leurs avocats américains.
Figure incontournable et bling-bling du hip-hop de la côte est américaine, P. Diddy avait vu son étoile pâlir depuis la révélation d'une série de plaintes à l'automne 2023, notamment des accusations de viol de la chanteuse Cassie, une procédure qui s'est finalement réglée à l'amiable.
Après des perquisitions de la police fédérale (FBI) dans plusieurs de ses luxueuses résidences en mars 2024, il avait été arrêté six mois plus tard dans un hôtel de Manhattan.
Il est accusé par les procureurs d'avoir mis son "empire" musical au service d'un système violent de trafic à des fins d'exploitation sexuelle. Le rappeur a plaidé non coupable et se dit innocent.
Lors de l'audience, la procureure Emily Johnson a prévenu que l'accusation avait encore beaucoup d'éléments d'investigation à exploiter, soulignant que 96 appareils électroniques avaient été saisis en mars, et que de nouvelles charges pour l'accusé étaient envisageables.
Artiste aux multiples surnoms et casquettes dans le monde de la musique et des affaires, est décrit par ses victimes présumées comme un prédateur sexuel violent, qui utilisait alcool et drogues pour obtenir leur soumission.
Selon l'accusation, il aurait mis en place un système de trafic sexuel, contraignant ses victimes à avoir des relations sexuelles avec des travailleurs du sexe, des scènes qu'il enregistrait en vidéo.
L.Zimmermann--NZN