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Le Musée national des phallus de Reykjavik vient d'ajouter un nouvel artefact de prestige à sa vaste collection: un moulage en plâtre du pénis --en érection-- du légendaire guitariste américain Jimi Hendrix.
Le membre de la star occupe désormais une place de choix au milieu des quelque 400 organes génitaux déjà exposés dans l'établissement: pénis de cétacés enfermés dans des tubes de plexiglas, phallus d'un raton laveur plongé dans le formol, sculptures en bronze des sexes de l'équipe islandaise de handball médaillée d'argent aux JO de Pékin en 2008...
Les curieux peuvent observer le nouveau joyau, exposé dans un cube en verre, sous tous ses angles et le photographier avec leur téléphone.
A l'origine de cette oeuvre: l'artiste Cynthia Albritton, surnommée "Cynthia la faiseuse de plâtre", qui a réalisé les moulages de près de 50 phallus de personnalités du rock.
Un certificat d'authenticité décrit l'objet comme une copie presque parfaite de la version originale faite en 1968 --et reproduite à huit exemplaires-- deux ans avant la mort de Jimi Hendrix.
Le musicien, dont le répertoire inclut des titres comme "Foxy Lady" et "Hey Joe", a succombé à une overdose en 1970, à l'âge de 27 ans.
"C'est certainement l'une de nos plus précieuses pièces en termes de valeur monétaire", affirme à l'AFP Thórdur Ólafur Thórdarson, conservateur adjoint du musée phallologique qui recèle pourtant les organes inestimables de certaines espèces rares de baleines.
"Nous sommes extrêmement chanceux de l'avoir", ajoute le phallologue en chef.
"Cynthia la faiseuse de plâtre" a accepté de donner cette pièce avant sa mort en avril, persuadée par un couple de son voisinage qui avait visité le musée dans le centre-ville de Reykjavik.
"Ils pensaient que ce serait une très belle opportunité pour elle de laisser un héritage permanent", explique M. Thórdarson.
Les dons de visiteurs sont à l'origine de nombreux éléments de la collection du musée.
Le moulage a été dévoilé dans l'intimité d'une cérémonie privée début juin.
"C'est marrant", sourit le touriste britannique Steven Warren. "Après tout, pourquoi pas? C'est un personnage célèbre, je suis même surpris qu'ils n'aient que lui".
Le Français Pascal Podwojewski dit, lui, ne pas croire "que l'Histoire retiendra la taille de son pénis, elle retiendra plus sa musique."
O.Pereira--NZN