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Le délégué interministériel aux Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024, Michel Cadot, a assuré jeudi à des députés que tant "les dossiers budgétaires" liés aux Jeux que le "calendrier" étaient "très correctement maitrisés".
"Du point de vue de l'Etat, nous considérons que sur le plan de l'avancée en terme de respect du calendrier pour effectuer les livraisons des Jeux dans de bonnes conditions, comme sur le plan budgétaire, les dossiers sont très correctement maîtrisés", a expliqué M. Cadot, auditionné à l'Assemblée par le groupe de travail sur les JO.
La délégation interministérielle aux JO est le chef d'orchestre de l'organisation des Jeux de Paris et assure le lien entre les services de l'Etat, le comité d'organisation (Cojo), la société de livraison des ouvrages olympiques (Solideo, chargée des ouvrages pérennes), ainsi que les différentes collectivités.
A l'occasion de cette audition, le directeur financier du comité d'organisation, Fabrice Lacroix, a annoncé qu'à la fin 2021 il y avait eu une révision "a minima" du budget qui l'a fait passer de "3,903 à 3,980 milliards d'euros", en raison "notamment" de "recettes complémentaires liées "à un partenariat avec On location".
Cela a également permis de "couvrir" des "ajustements de dépenses", citant "les sites et infrastructures" pour "une vingtaine de millions d'euros", "la trajectoire de la masse salariale un peu sous dimensionnée", ou encore des "opérations digitales".
- Révision budgétaire fin 2022 -
Une révision budgétaire est programmée pour fin 2022. La loi olympique du 22 mars 2018 prévoit aussi qu'un rapport de la Cour des comptes soit "remis au Parlement en 2022". "Il sera sans doute suivi d'un deuxième rapport à l'été 2023 qui fera une analyse plus complète et détaillée de la révision budgétaire adoptée au conseil d'administration du Cojo fin 2022", a précisé M. Cadot.
Interrogé sur la cérémonie d'ouverture sur la Seine, annoncée comme ambitieuse et inédite, et dont le coût n'est pas encore chiffré, Mickaël Aloïsio, directeur de cabinet du président du Cojo Tony Estanguet, a expliqué qu'elle "sera financée par des redéploiements".
Sur son coût,"on aimerait voir atterrir les premiers équilibres d'ici l'été", a souligné M. Lacroix. "Parmi les risques opérationnels et budgétaires auxquels nous sommes confrontés, ce n'est pas forcément le plus significatif", a-t-il insisté.
Par ailleurs, Paris 2024 dispose d'une "provision de 300 millions" d'euros pour aléas, a-t-il dit, ajoutant aussi qu'un "travail important" sur l'"identification des risques" a été lancé avec le comité d'audit.
Sur la sécurité de cet "évènement à risque élevé", M. Cadot a dévoilé qu'il y avait un "travail" en cours "périmètre par périmètre, du Trocadéro à Bercy".
"La sécurité privée contrôlera les quais bas qui relèvent de la responsabilité de l'organisateur et les ponts sur lesquels il y aura des gradins", a-t-il détaillé.
La partie gratuite, les quais hauts, "est la responsabilité principale de l'Etat". Mais, a-t-il affirmé, "vu l'ampleur de l'effort demandé", le partage "devra s'effectuer avec de la police municipale d'une part et avec de la sécurité privée pour une petite part", ce qui fera l'objet "d'une ultime négociation en mai-juin".
G.Kuhn--NZN