Zürcher Nachrichten - La Russie "élargit l'offensive" en Ukraine, des banques russes bientôt exclues de Swift

EUR -
AED 3.847595
AFN 70.955217
ALL 98.129555
AMD 407.873345
ANG 1.877009
AOA 956.396496
ARS 1052.049047
AUD 1.610027
AWG 1.888176
AZN 1.778779
BAM 1.955374
BBD 2.102782
BDT 124.452883
BGN 1.956627
BHD 0.394854
BIF 3076.35906
BMD 1.047532
BND 1.403708
BOB 7.23656
BRL 6.114418
BSD 1.041483
BTN 88.395715
BWP 14.228171
BYN 3.408322
BYR 20531.622365
BZD 2.099283
CAD 1.462931
CDF 3007.463637
CHF 0.932508
CLF 0.03692
CLP 1018.737053
CNY 7.590098
CNH 7.59878
COP 4598.402514
CRC 530.489476
CUC 1.047532
CUP 27.759591
CVE 110.855692
CZK 25.335395
DJF 185.46313
DKK 7.457905
DOP 62.766923
DZD 140.965938
EGP 52.004718
ERN 15.712976
ETB 127.496637
FJD 2.382454
FKP 0.826835
GBP 0.833641
GEL 2.870045
GGP 0.826835
GHS 16.546166
GIP 0.826835
GMD 74.374398
GNF 8977.129671
GTQ 8.084076
GYD 219.097457
HKD 8.151698
HNL 26.318517
HRK 7.472315
HTG 136.711517
HUF 411.800971
IDR 16654.445463
ILS 3.862223
IMP 0.826835
INR 88.266649
IQD 1364.328775
IRR 44074.898841
ISK 145.481021
JEP 0.826835
JMD 165.915433
JOD 0.743012
JPY 161.935842
KES 135.658433
KGS 90.613407
KHR 4193.126388
KMF 494.957723
KPW 942.778181
KRW 1468.838686
KWD 0.322504
KYD 0.867927
KZT 520.016622
LAK 22876.452218
LBP 93263.459457
LKR 303.119741
LRD 189.027228
LSL 18.793764
LTL 3.093089
LVL 0.633642
LYD 5.085989
MAD 10.535438
MDL 18.996224
MGA 4861.033639
MKD 61.641022
MMK 3402.342273
MNT 3559.512841
MOP 8.35024
MRU 41.439366
MUR 49.056254
MVR 16.194626
MWK 1805.940983
MXN 21.368218
MYR 4.674611
MZN 66.947912
NAD 18.793764
NGN 1768.715105
NIO 38.322016
NOK 11.58104
NPR 140.650696
NZD 1.79238
OMR 0.403283
PAB 1.04728
PEN 3.94914
PGK 4.193126
PHP 61.827942
PKR 289.212844
PLN 4.334985
PYG 8130.3837
QAR 3.819351
RON 4.976436
RSD 117.00301
RUB 108.876923
RWF 1421.703797
SAR 3.932779
SBD 8.78204
SCR 15.752477
SDG 630.091354
SEK 11.518303
SGD 1.411093
SHP 0.826835
SLE 23.810185
SLL 21966.222062
SOS 595.175999
SRD 37.181136
STD 21681.792335
SVC 9.113188
SYP 2631.954808
SZL 18.787265
THB 36.265313
TJS 11.15323
TMT 3.666361
TND 3.327129
TOP 2.453421
TRY 36.221028
TTD 7.073459
TWD 34.008644
TZS 2775.959214
UAH 43.086435
UGX 3869.619193
USD 1.047532
UYU 44.537316
UZS 13361.088752
VES 48.47434
VND 26633.494828
VUV 124.365075
WST 2.92428
XAF 655.820364
XAG 0.034027
XAU 0.000392
XCD 2.831007
XDR 0.792243
XOF 655.820364
XPF 119.331742
YER 261.804392
ZAR 18.924922
ZMK 9429.03573
ZMW 28.770281
ZWL 337.304797
  • AEX

    2.0200

    881.83

    +0.23%

  • BEL20

    13.1100

    4241.3

    +0.31%

  • PX1

    26.8400

    7281.53

    +0.37%

  • ISEQ

    25.9600

    9640.03

    +0.27%

  • OSEBX

    9.2500

    1477.94

    +0.63%

  • PSI20

    21.1500

    6430.24

    +0.33%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    86.5000

    2989.04

    +2.98%

  • N150

    11.5300

    3306.74

    +0.35%

La Russie "élargit l'offensive" en Ukraine, des banques russes bientôt exclues de Swift

La Russie "élargit l'offensive" en Ukraine, des banques russes bientôt exclues de Swift

La Russie a averti samedi qu'elle allait élargir son offensive contre l'Ukraine et les Occidentaux ont répliqué en annonçant l'exclusion de banques russes de la plateforme interbancaire Swift et de nouvelles livraisons d'armes à Kiev, notamment par l'Allemagne.

Taille du texte:

Dans l'immédiat, "la nuit va de nouveau être difficile. Les soldats (russes) essaient toujours d'entrer dans Kiev", a écrit samedi sur son compte Telegram le maire de la capitale ukrainienne, Vitaly Klitschko, après que la Russie a annoncé renforcer son attaque. "Toutes les unités ont reçu l'ordre d'élargir l'offensive dans toutes les directions", a déclaré le ministère russe de la Défense.

Mais la violence de l'intervention russe a décidé samedi les Occidentaux à adopter un nouveau train de sanctions, visant notamment à exclure de nombreuses banques russes de la plateforme interbancaire Swift, rouage essentiel de la finance mondiale, a annoncé le gouvernement allemand, qui préside le forum du G7.

Cette action "empêchera les banques d'effectuer la plupart de leurs transactions financières mondiales, et par conséquent, les exportations et importations russes seront bloquées", a souligné la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.

La mesure, qui doit encore être approuvée au niveau de l'UE par les Etats membres, sera également prise par les Etats-Unis, le Royaume-Uni et le Canada.

Par ailleurs, les partenaires occidentaux ont décidé de restreindre davantage l'accès de la banque centrale russe aux marchés des capitaux, et de "paralyser les actifs de la Banque centrale russe" afin d'empêcher Moscou d'y recourir pour financer le conflit en Ukraine, selon les mots de Mme von der Leyen.

Les nouvelles sanctions vont enfin s'en prendre aux oligarques russes et à leurs familles pour les empêcher d'obtenir la nationalité de pays occidentaux.

La Russie est désormais un "paria économique et financier mondial", faisant face à un rouble en "chute libre", et un groupe de travail "traquera" les "yachts, jets, voitures de luxe et maisons de luxe" des oligarques russes, a synthétisé samedi soir un haut responsable américain.

L'Allemagne, dont la compagnie Lufthansa a annoncé suspendre ses vols en Russie pour 7 jours, a indiqué samedi envisager de fermer son espace aérien aux compagnies russes.

Elle a également annoncé samedi la fourniture à Kiev d'un millier de lance-roquettes antichars et de 500 missiles sol-air, rompant avec sa politique traditionnelle de refus d'exporter des armes létales en zone de conflit.

- "Une guerre vaine" -

Au troisième jour de l'intervention lancée par Vladimir Poutine, des combats avaient lieu samedi, outre la capitale, dans nombre de villes ukrainiennes, et au moins 198 civils, dont trois enfants, ont été tués et 1.115 personnes blessées depuis jeudi, selon le ministre ukrainien de la Santé, Viktor Liachko.

"Notre armée contrôle Kiev et les villes clés autour de la capitale", a assuré Volodymyr Zelensky sur Facebook, affirmant avoir "cassé le plan" de Moscou. Le président ukrainien a appelé la population à prendre les armes et juré de rester à Kiev.

A Moscou, le porte-parole du ministère russe de la Défense, Igor Konachenkov, a réaffirmé que l'armée russe ne menait pas de frappes sur des zones résidentielles. Des reporters de l'AFP ont cependant vu plusieurs habitations touchées par des tirs à travers le pays.

De son côté, le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, s'est directement adressé samedi sur Twitter "au peuple russe", en russe: "Vous ne méritez pas une guerre vaine avec vos voisins, vos amis et familles en Ukraine", a-t-il notamment écrit.

Washington a annoncé samedi l'envoi d'une nouvelle aide militaire à l'Ukraine, d'un montant de 350 millions de dollars, alors qu'un haut responsable du Pentagone disait à l'AFP voir "des signes d'une résistance ukrainienne viable".

"Nous pensons que les Russes sont de plus en plus frustrés par leur perte d'élan au cours des dernières 24 heures, notamment dans le nord de l'Ukraine", a-t-il ajouté.

Les Pays-Bas ont annoncé livrer 200 missiles antiaériens Stinger, la République tchèque a dit envoyer des armes pour une valeur de 7,6 millions d'euros, et la Belgique a indiqué fournir à Kiev 2.000 mitrailleuses et 3.800 tonnes de fuel.

Et la France a annoncé à son tour samedi soir, à l'issue d'un Conseil de défense, avoir "décidé la livraison additionnelle d'équipements de défense aux autorités ukrainiennes".

- "Isoler totalement" Moscou -

Le pape François s'est entretenu au téléphone avec le président Zelensky et a exprimé sa "profonde douleur pour les événements tragiques" en Ukraine, a annoncé l'ambassade ukrainienne près le Saint-Siège.

Volodymyr Zelensky s'est également entretenu samedi avec le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres et lui a demandé de priver la Russie, "pays agresseur", de son droit de vote au Conseil de sécurité.

Lui et le Premier ministre britannique Boris Johnson ont souligné lors d'un appel téléphonique samedi "la nécessité d'isoler totalement la Russie diplomatiquement et financièrement", a annoncé Downing Street.

Côté diplomatie encore, la présidence du Bélarus a annoncé samedi que le président Alexandre Loukachenko, ces derniers mois très dépendant de l'appui du Kremlin, s'était entretenu avec son homologue français.

Emmanuel Macron a demandé que le Bélarus "exige au plus vite le retrait des troupes russes de son sol", et qui sont engagées dans l'invasion de l'Ukraine, a ensuite expliqué l'Elysée. Avec cet appel, Emmanuel Macron a mis le président Loukachenko "sous pression en lui rappelant ce que la Biélorussie avait en commun avec l'Ukraine et avec l'Europe", selon l'Elysée.

La Grèce a de son côté exigé que la Russie cesse ses attaques aériennes contre des civils en Ukraine, l'accusant du "meurtre" d'au moins dix Ukrainiens d'origine grecque.

- Affrontements à Kiev -

Dans Kiev, ville-fantôme désertée par ses habitants, des combats ont opposé samedi les forces russes et ukrainiennes. Le couvre-feu a été étendu jusqu'à lundi 08h00 et toute personne dans la rue sera traitée en ennemi, a annoncé le maire, Vitaly Klitschko.

Des soldats ukrainiens en patrouille ont assuré à l'AFP que les forces russes étaient en position de tir à quelques kilomètres de là. Sous un ciel bleu, la carcasse d'un camion militaire pulvérisé par un missile fumait encore au milieu des débris, tandis que des détonations étaient entendues au loin.

Le métro de Kiev est à l'arrêt et sert d'abri antiaérien à la population.

Un immeuble résidentiel d'une trentaine d'étages a été frappé de plein fouet samedi matin par un missile qui a fait des dégâts importants, sans que les autorités ne fassent état de victimes dans l'immédiat.

Des "unités de sabotage" de Moscou se trouvent dans la ville, mais pas encore des formations régulières de l'armée russe, a dit le maire de la ville.

L'armée ukrainienne assure avoir détruit une colonne de cinq véhicules militaires, dont un char, sur l'avenue de la Victoire.

- Exode vers l'Ouest -

Jusqu'à présent, le ministère russe de la Défense n'a pas évoqué d'offensive sur Kiev, faisant état uniquement de tirs de missiles de croisière sur des infrastructures militaires, d'avancées dans l'Est - où l'armée appuie les séparatistes des territoires de Donetsk et Lougansk - et dans le Sud ukrainien, où les forces russes sont entrées jeudi depuis la péninsule de Crimée, annexée par Moscou en 2014.

Des unités russes ont été identifiés à Borodianki (à 70 km au nord-ouest de Kiev), à Butcha, dans la banlieue nord-ouest de la capitale, et à Vychgorod, dans sa banlieue nord, a indiqué sur Facebook l'armée ukrainienne.

Les forces russes "continuent leur attaque pour bloquer Kiev depuis le nord-est (du pays), mais elles ont été arrêtées par les forces armées ukrainiennes", a-t-elle encore affirmé.

A travers le pays, des dizaines de militaires ukrainiens ont perdu la vie dans les combats, selon l'armée ukrainienne qui affirme aussi infliger de lourdes pertes à l'armée russe. Moscou ne donne aucune information quant à son bilan.

Sur la route entre Kramatorsk et Dnipro, deux villes de l'est de l'Ukraine, des journalistes de l'AFP ont constaté la présence de très nombreux convois militaires ukrainiens. Des check-points ont été instaurés aux entrées et sorties de chaque grande ville de cette zone.

La Pologne affirme que 115.000 Ukrainiens ont franchi la frontière depuis jeudi. Neuf centres d'accueil ont été mis en place.

- Censure en Russie -

"Nous avons quitté notre maison très, très vite parce que nous avions peur d'un assaut massif", a raconté à l'AFP Dania, parmi les réfugiés.

Le Haut-commissariat des Nations unies aux réfugiés avait auparavant estimé à plus de 116.000 le nombre de réfugié à avoir fui vers les pays voisins, comme la Hongrie, la Moldavie, la Slovaquie et la Roumanie.

Vladimir Poutine paraît résolu à poursuivre son offensive, jusqu'à déloger du pouvoir à Kiev ceux qu'il qualifie de "drogués" et "néonazis". Il a aussi appelé l'armée ukrainienne à prendre le pouvoir. Selon Moscou, il s'agit d'une opération militaire de "maintien de la paix".

Le régulateur russe des médias a d'ailleurs ordonné samedi aux médias nationaux de supprimer toute référence à des civils tués par l'armée russe en Ukraine ainsi que les termes "invasion", "offensive" ou "déclaration de guerre".

Dans le monde entier, des sportifs, notamment des footballeurs, ont avant le début de matches exprimé leur solidarité envers l'Ukraine et leur opposition à l'offensive russe.

burx/lpt/thm/mm/lpt/fjb/am/ybl

E.Leuenberger--NZN