Zürcher Nachrichten - Au procès Wendel, Ernest-Antoine Seillière se défend d'avoir voulu tromper le fisc

EUR -
AED 4.087691
AFN 77.216219
ALL 99.146863
AMD 431.530556
ANG 2.008679
AOA 1031.493152
ARS 1071.444832
AUD 1.636718
AWG 2.00463
AZN 1.833968
BAM 1.951391
BBD 2.250335
BDT 133.190246
BGN 1.959446
BHD 0.419383
BIF 3230.238279
BMD 1.11291
BND 1.439161
BOB 7.701667
BRL 6.030747
BSD 1.114592
BTN 93.214008
BWP 14.663221
BYN 3.647491
BYR 21813.042196
BZD 2.246534
CAD 1.51141
CDF 3194.052731
CHF 0.943726
CLF 0.037557
CLP 1036.308283
CNY 7.866943
CNH 7.873957
COP 4649.605752
CRC 577.330644
CUC 1.11291
CUP 29.492123
CVE 110.016412
CZK 25.100356
DJF 198.449303
DKK 7.459502
DOP 66.909416
DZD 147.515328
EGP 54.01173
ERN 16.693655
ETB 128.268622
FJD 2.449794
FKP 0.847547
GBP 0.839886
GEL 2.985379
GGP 0.847547
GHS 17.554492
GIP 0.847547
GMD 76.791162
GNF 9630.326265
GTQ 8.61561
GYD 233.107099
HKD 8.674791
HNL 27.647777
HRK 7.566689
HTG 146.879437
HUF 394.157231
IDR 16915.513413
ILS 4.200674
IMP 0.847547
INR 93.082762
IQD 1460.014134
IRR 46859.088964
ISK 152.513253
JEP 0.847547
JMD 175.104342
JOD 0.788716
JPY 159.072742
KES 143.776286
KGS 93.790539
KHR 4523.940499
KMF 492.46545
KPW 1001.618654
KRW 1481.155606
KWD 0.339471
KYD 0.928697
KZT 533.744026
LAK 24610.612066
LBP 99807.176845
LKR 339.266457
LRD 222.881353
LSL 19.418996
LTL 3.286135
LVL 0.673189
LYD 5.309004
MAD 10.808577
MDL 19.446874
MGA 5021.6758
MKD 61.47802
MMK 3614.689295
MNT 3781.669204
MOP 8.946281
MRU 44.118708
MUR 51.049094
MVR 17.083347
MWK 1932.41655
MXN 21.523736
MYR 4.68484
MZN 71.113011
NAD 19.418996
NGN 1825.529362
NIO 41.012723
NOK 11.696776
NPR 149.160304
NZD 1.785843
OMR 0.428437
PAB 1.114592
PEN 4.184283
PGK 4.425001
PHP 61.979083
PKR 309.981864
PLN 4.27323
PYG 8700.419088
QAR 4.063319
RON 4.974488
RSD 117.080389
RUB 103.309148
RWF 1500.840195
SAR 4.176335
SBD 9.260263
SCR 15.165156
SDG 669.441157
SEK 11.332482
SGD 1.439622
SHP 0.847547
SLE 25.426999
SLL 23337.167151
SOS 636.966462
SRD 33.223683
STD 23034.996587
SVC 9.751965
SYP 2796.220485
SZL 19.401981
THB 36.94413
TJS 11.846103
TMT 3.906315
TND 3.375772
TOP 2.615116
TRY 37.881682
TTD 7.575033
TWD 35.593074
TZS 3032.057276
UAH 46.18624
UGX 4138.685594
USD 1.11291
UYU 45.786543
UZS 14199.044041
VEF 4031576.086267
VES 40.879734
VND 27355.33557
VUV 132.126949
WST 3.113325
XAF 654.50164
XAG 0.036076
XAU 0.000431
XCD 3.007696
XDR 0.826041
XOF 654.47817
XPF 119.331742
YER 278.617301
ZAR 19.454062
ZMK 10017.526769
ZMW 29.005331
ZWL 358.356668
  • AEX

    15.8000

    908.42

    +1.77%

  • BEL20

    28.3100

    4253.1

    +0.67%

  • PX1

    170.4900

    7615.41

    +2.29%

  • ISEQ

    211.4000

    9998.62

    +2.16%

  • OSEBX

    10.6400

    1411.02

    +0.76%

  • PSI20

    -34.4500

    6720.43

    -0.51%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    26.3700

    2586.49

    +1.03%

  • N150

    47.9200

    3375.76

    +1.44%

Au procès Wendel, Ernest-Antoine Seillière se défend d'avoir voulu tromper le fisc
Au procès Wendel, Ernest-Antoine Seillière se défend d'avoir voulu tromper le fisc

Au procès Wendel, Ernest-Antoine Seillière se défend d'avoir voulu tromper le fisc

"Indigné" d'être face à un tribunal, l’ex-président du Medef Ernest-Antoine Seillière s'est défendu jeudi d'avoir voulu tromper le fisc à hauteur de 79 millions d'euros en 2007, affirmant qu'il était à l'époque persuadé de la légalité du schéma financier utilisé.

Taille du texte:

Passant du bon mot à l'emportement, l'ancien président du conseil de surveillance de Wendel, 84 ans, a été interrogé pendant près de quatre heures sur un programme d'intéressement baptisé Solfur, qui lui vaut d'être jugé pour fraude fiscale aux côtés de treize autres prévenus.

S'il a bien lancé Solfur en 2004, Ernest-Antoine Seillière affirme ne pas avoir participé à l'élaboration, fin 2006 et début 2007, du savant montage financier qui a alors permis à 14 cadres de récupérer 4,6% du capital, soit 315 millions d'euros de plus-values, sans être imposés.

Les dizaines de mails sur le sujet entre des cadres de la société d'investissement, leurs avocats et la banque JP Morgan, il dit les avoir découverts pendant l'instruction. "J'ai lu l'ensemble des documents et je dois dire que je n'en connaissais strictement rien", assure le prévenu, costume gris et voix grave.

En janvier 2007, une partie des responsables est "briefée" lors d'un séminaire dans la cossue station de ski de Meribel, dans les Alpes. Mais lui assure avoir été mis au courant après, "par oral et de manière informelle", puis par une note du 12 mars 2007, rédigée par des avocats du réputé cabinet Debevoise&Plimpton.

Transmise à l'ensemble des cadres, cette longue note détaille l'horlogerie financière du montage et soupèse longuement le "risque fiscal" associé.

D'un côté, le montage, qui a une "conséquence fiscale très intéressante", "me convient parfaitement", déclare Ernest-Antoine Seillière, lui-même membre de la famille Wendel qui contrôle le capital de l'entreprise.

Mais la note développe aussi un "risque d'+abus de droit+", c'est-à-dire la possibilité que le fisc voit dans le schéma un contournement de la loi.

C'est finalement le "dernier paragraphe" qui a "totalement emporté ma conviction", poursuit le prévenu avant de le lire, en appuyant chaque mot: "Le risque que le schéma décrit dans ce mémorandum puisse être considéré par l’administration fiscale comme une abus de droit est nul !"

La présidente du tribunal le reprend: le document précise que ce risque est "nul", mais sous certaines conditions...

"Ecoutez, si je vais en prison pour ça, alors d’accord !", s'énerve le baron Seillière, qui le répète: pour lui, la note était "parfaitement rassurante".

- "Madame la ministre" -

Au fil des questions, il assure qu'il n'avait pas de "doute". "Si cette note avait dit : +les gars, ne faites pas cette affaire parce que l’abus de droit est quand même trop risqué, on aurait arrêté tout de suite !" lance-t-il.

Pour le parquet national financier (PNF), les prévenus ont volontairement crée des sociétés uniquement pour bénéficier artificiellement d'un mécanisme légal, le "sursis à imposition", afin de différer, voire de ne pas payer d'impôt.

S'ils avaient reçu les titres directement et non via ces structures, ils auraient été imposés à environ 30%.

Selon la plainte du fisc, il est devenu propriétaire d'1% du capital de Wendel, d'une valeur de 79 millions d'euros, pour un investissement initial de 211.000 euros.

Le fisc a quant à lui jugé le montage frauduleux et notifié fin 2010 un lourd redressement fiscal à chacun des cadres. 56 millions pour M. Seillière qu'il a contesté devant la justice administrative, avant de conclure une transaction avec le fisc dont le montant n'a pas été dévoilé.

Dans le même élan, le prévenu accuse une membre de sa famille qui avait porté plainte au début de l'affaire, ainsi que Jérôme Cahuzac, président de la commission des finances de l'Assemblée puis ministre de l'Economie, d'avoir eu une "obsession" pour Wendel.

"Je voudrais dire avec quelle indignation nous ressentons notre présence devant vous", déclare finalement l'ancien patron des patrons, qui enchaîne sur un lapsus: "A l'évidence, madame la ministre...", avant de s'interrompre dans l'hilarité de la salle.

Il reprend: "Nous avons été pendant plus de 10 ans lourdement perturbés dans nos existences personnelles, sans avoir jamais eu le sentiment d’être coupables de rien et d'avoir rendu à notre pays, là où nous étions, comme nous le pouvions, service".

Le procès se poursuit lundi après l'interrogatoire des autres prévenus.

T.Furrer--NZN