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La Bourse de Paris s'envolait de plus de 4% à la mi-journée mercredi, portée par des achats à bon compte malgré les craintes d'une inflation persistante avec la hausse des hydrocarbures et des matières premières.
Vers 12H45, l'indice CAC 40 rebondissait de 4,36% à 6.222,17 points, après s'être brièvement envolé à plus de 5% une heure avant.
Après une dégringolade de plus de 10% sur la semaine passée, la cote parisienne avait fini en légère baisse de 0,32% mardi, un faux-semblant de stabilité dans un contexte incertain, notamment après l'annonce d'un embargo américain sur les hydrocarbures russes en début de soirée.
"L'évolution de la guerre en Ukraine et les décisions des grandes puissances restent la boussole des marchés devant l'évolution de la politique monétaire de la Fed", explique Franklin Pichard, directeur de Kiplink Finance.
Les incertitudes concernent "le dossier ukrainien, la poursuite de la hausse du prix du baril de pétrole" et l'annonce par l'agence de notation financière Fitch qu'un défaut de paiement des obligations souveraines russes était imminent, précise pour sa part John Plassard, spécialiste en investissement chez Mirabaud.
Après avoir grimpé proche de ses sommets avec l'annonce de l'embargo américain, le pétrole reculait mercredi largement en dessous des 130 dollars de la veille.
La crise énergétique actuelle marquée par une flambée des prix est "comparable en intensité, en brutalité, au choc pétrolier de 1973", a affirmé le ministre français de l'Économie Bruno Le Maire. Mais l'Ufip (ex-Union française des industries pétrolières) estime que la France a les moyens de trouver si besoin des "approvisionnements alternatifs" au pétrole et au gazole russes.
Les investisseurs sont pour l'heure dans l'incapacité d'évaluer l'impact économique de la guerre en Ukraine qui fait flamber les prix de l'énergie, alimentant une inflation déjà élevée.
Faute de pouvoir se sevrer du jour au lendemain du gaz russe, l'Union européenne s'est fixé mardi l'objectif de réduire ses achats des deux tiers dès cette année tandis que le Royaume-Uni a annoncé l'arrêt des importations d'énergie russe d'ici la fin 2022.
Malgré les craintes liées à l'invasion de l'Ukraine par la Russie, les banques centrales pourraient poursuivre la normalisation progressive de leur politique monétaire après le soutien accordé à l'économie au cours de la crise sanitaire, selon les experts.
Banques et automobile à l'honneur
Après avoir lourdement trinqué depuis le début de la crise, les secteurs de l'automobile et de la banque rebondissaient fortement.
Vers 12H30 Renault signait la plus forte hausse du CAC 40 (+9,60% à 23,36 euros), Stellantis prenait 8,37% à 14,04 euros, tandis que sur le SBF 120 les équipementiers Faurecia (+10,77% à 24,59 euros) et Valeo (+9,52% à 15,25 euros) tiraient leur épingle du jeu.
Du côté de la banque, le rebond se confirmait après des pics à 10% atteints en séance mardi pour Société Générale (+7,64% à 22,68 euros), avec BNP Paribas (+7,41%) et Crédit Agricole (+5,91%) dans son sillage.
Pierre & Vacances nerveux avant la fin de négociations
A l'approche de la fin des négociations, prolongées à deux reprises, des investisseurs et créanciers en vue de sa recapitalisation urgente et d'une importante conversion de dette, Pierre & Vacances, à la peine depuis la crise sanitaire, perdait 8,87% à 5,65 euros.
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O.Hofer--NZN