Zürcher Nachrichten - A New York, dans Little Odessa, "tout le monde parle de la guerre"

EUR -
AED 3.859481
AFN 71.756324
ALL 98.731551
AMD 410.573973
ANG 1.898343
AOA 958.299952
ARS 1057.5828
AUD 1.620305
AWG 1.891382
AZN 1.787514
BAM 1.965786
BBD 2.126704
BDT 125.86941
BGN 1.959578
BHD 0.396069
BIF 3111.577045
BMD 1.050768
BND 1.419397
BOB 7.30511
BRL 6.108936
BSD 1.053351
BTN 88.798959
BWP 14.389096
BYN 3.447011
BYR 20595.049833
BZD 2.123186
CAD 1.482918
CDF 3015.70356
CHF 0.930769
CLF 0.037175
CLP 1025.730425
CNY 7.626681
CNH 7.631617
COP 4607.354324
CRC 536.765442
CUC 1.050768
CUP 27.845348
CVE 110.825881
CZK 25.294035
DJF 187.56281
DKK 7.458928
DOP 63.475202
DZD 140.754561
EGP 52.127224
ERN 15.761518
ETB 131.339448
FJD 2.392545
FKP 0.829389
GBP 0.835949
GEL 2.868323
GGP 0.829389
GHS 16.589273
GIP 0.829389
GMD 74.604443
GNF 9077.02445
GTQ 8.133083
GYD 220.369466
HKD 8.177732
HNL 26.61696
HRK 7.495399
HTG 138.250992
HUF 410.051453
IDR 16731.48153
ILS 3.832965
IMP 0.829389
INR 88.571851
IQD 1379.809363
IRR 44224.189139
ISK 145.100113
JEP 0.829389
JMD 167.167612
JOD 0.745307
JPY 161.712177
KES 136.073015
KGS 91.195508
KHR 4227.434928
KMF 492.757542
KPW 945.690665
KRW 1469.37254
KWD 0.323384
KYD 0.877759
KZT 525.96186
LAK 23132.512015
LBP 94323.056453
LKR 306.507041
LRD 189.587683
LSL 19.044143
LTL 3.102644
LVL 0.635599
LYD 5.155188
MAD 10.582559
MDL 19.254813
MGA 4922.003534
MKD 61.670427
MMK 3412.852984
MNT 3570.509093
MOP 8.44098
MRU 41.88499
MUR 49.722097
MVR 16.234917
MWK 1826.47842
MXN 21.614084
MYR 4.693253
MZN 67.14173
NAD 19.044143
NGN 1768.579028
NIO 38.756512
NOK 11.690218
NPR 142.081414
NZD 1.79828
OMR 0.404533
PAB 1.053351
PEN 3.989366
PGK 4.24307
PHP 62.032083
PKR 292.554261
PLN 4.316456
PYG 8206.689576
QAR 3.842446
RON 4.977699
RSD 117.01459
RUB 110.961597
RWF 1438.192258
SAR 3.946062
SBD 8.816563
SCR 14.31215
SDG 632.036594
SEK 11.54187
SGD 1.415316
SHP 0.829389
SLE 23.854978
SLL 22034.081378
SOS 601.952158
SRD 37.295921
STD 21748.772974
SVC 9.216821
SYP 2640.085594
SZL 19.038716
THB 36.517315
TJS 11.227816
TMT 3.688195
TND 3.340977
TOP 2.461006
TRY 36.403794
TTD 7.154344
TWD 34.123163
TZS 2784.535199
UAH 43.712558
UGX 3902.826164
USD 1.050768
UYU 44.896792
UZS 13512.64356
VES 48.945141
VND 26707.891792
VUV 124.74927
WST 2.933314
XAF 659.299937
XAG 0.034685
XAU 0.000402
XCD 2.839753
XDR 0.805693
XOF 659.306243
XPF 119.331742
YER 262.61318
ZAR 19.049477
ZMK 9458.171236
ZMW 29.044545
ZWL 338.346819
  • AEX

    -4.5700

    874.83

    -0.52%

  • BEL20

    -51.4000

    4196.86

    -1.21%

  • PX1

    -48.6300

    7209

    -0.67%

  • ISEQ

    -58.7800

    9577.05

    -0.61%

  • OSEBX

    -11.3300

    1460.3

    -0.77%

  • PSI20

    -25.1100

    6413.77

    -0.39%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    17.9300

    3007.02

    +0.6%

  • N150

    -20.5300

    3291.42

    -0.62%

A New York, dans Little Odessa, "tout le monde parle de la guerre"
A New York, dans Little Odessa, "tout le monde parle de la guerre"

A New York, dans Little Odessa, "tout le monde parle de la guerre"

Lorsque la Russie a envahi l'Ukraine fin février, Bobby Rakhman a changé le nom de son épicerie "Taste of Russia ("Saveurs de Russie") pour "International Foods" dans le quartier de Little Odessa, à Brooklyn, en "solidarité" avec les Ukrainiens.

Taille du texte:

A la différence d'autres restaurants et commerces russes pris pour cible à Manhattan, l'île principale de New York, Bobby Rakhman assure qu'il n'a été ni menacé, ni harcelé et qu'il n'a pas perdu l'essentiel de sa clientèle.

Mais, souligne cet Américain d'origine russe de 51 ans auprès de l'AFP, "on avait le sentiment que +Taste of Russia+ était devenu inadéquat" pour ce "premier magasin russe" de Little Odessa, ouvert il y a 40 ans par ses parents arrivés à New York comme réfugiés de l'Union soviétique dans les années 1970.

Dans la chaleur de son épicerie, où travaillent des Ukrainiens qui ont de la famille en Ukraine, la "clientèle est mixte" et il n'y a jamais eu de conflit, assure M. Rakhman.

Il ne veut toutefois pas se mêler d’éventuelles disputes dans les rues de ce bout d'Europe de l'Est dans le sud de Brooklyn, l'un des cinq arrondissements de la mégapole New York.

- "Colère et tristesse" -

Car même s'il n'y a pas eu d'échauffourées entre Russes et Ukrainiens à Little Odessa, les gens "sont très en colère et tristes" et "tout le monde parle de la guerre", dit-il.

Dans ce quartier réputé bien au-delà des frontières de Brooklyn, la majorité de la population est russophone, composée d'immigrés juifs d'Europe originaires de la "perle de la mer Noire" ukrainienne, Odessa, aujourd'hui menacée par l'armée russe.

Nombre de survivants de l'Holocauste réfugiés aux Etats-Unis se sont installés à Little Odessa, partie de Brighton Beach, le bord de mer du sud de l'immense Brooklyn, mosaïque culturelle et communautaire.

S'y sont ajoutés des Russes et russophones après la chute de l'URSS à partir de 1991.

D'après des chiffres du recensement américain, 45% des habitants de Brighton Beach parlent une langue slave à la maison.

Dans les rues de ce quartier historique, les enseignes sont en cyrillique et arborent des drapeaux aux couleurs jaune et bleue de l'Ukraine.

Y sont aussi placardées des affiches contre la guerre.

- "Amis russes perdus" -

Mais le conflit a déjà fracturé la population de cette classe moyenne de Brighton Beach.

"Nous avons perdu beaucoup d'amis russes d'ici", déplore Liliya Myronyuk, une Ukrainienne de 56 ans qui habite à Little Odessa depuis 18 ans.

"Je vis comme en guerre, pour moi, c'est chaque jour la guerre", confesse-t-elle à l'AFP avant d'éclater en sanglots en évoquant les "souffrances" de ses proches en Ukraine.

Pour Mme Myronyuk, "beaucoup de Russes sont pour (le président russe Vladimir) Poutine" même si "la majorité des gens sont en faveur de la paix".

Avant que le gouvernement américain ne coupe la diffusion de médias russes, les chaînes comme RT étaient les seules sources d'information pour nombre de personnes âgées qui ne parlent pas l'anglais.

Liliya Myronyuk, Ukrainienne, admet même que si elle devait encore "passer trois jours à regarder la télé russe", elle "finirai(t) par haïr l'Ukraine".

De fait, "la communauté de Brighton Beach est la cible depuis trop longtemps de la propagande russe", juge Victoria Neznansky, une psychothérapeute de 60 ans, venue d'Odessa avec ses parents en 1989.

Désormais, certains habitants "ne savent plus qui croire" et considèrent l'Ukraine comme "un pays étranger occidental qui a trahi la Russie", pense-t-elle.

U.Ammann--NZN