Zürcher Nachrichten - De 2012 à 2022, comment "la finance" est passée sous les radars de la présidentielle

EUR -
AED 3.879921
AFN 70.774705
ALL 97.658441
AMD 409.488241
ANG 1.905213
AOA 963.376768
ARS 1054.320885
AUD 1.627536
AWG 1.901401
AZN 1.801486
BAM 1.943481
BBD 2.134372
BDT 126.319293
BGN 1.9558
BHD 0.398119
BIF 3061.256379
BMD 1.056334
BND 1.412811
BOB 7.304697
BRL 6.133815
BSD 1.057139
BTN 89.15023
BWP 14.343757
BYN 3.459372
BYR 20704.14942
BZD 2.130774
CAD 1.478319
CDF 3026.39715
CHF 0.935785
CLF 0.037514
CLP 1035.112444
CNY 7.631383
CNH 7.652882
COP 4731.320676
CRC 539.798787
CUC 1.056334
CUP 27.992855
CVE 110.756993
CZK 25.285045
DJF 187.73139
DKK 7.458754
DOP 63.776161
DZD 141.547711
EGP 52.10252
ERN 15.845012
ETB 128.925753
FJD 2.399199
FKP 0.831283
GBP 0.831356
GEL 2.884081
GGP 0.831283
GHS 17.012698
GIP 0.831283
GMD 74.999517
GNF 9116.163919
GTQ 8.168224
GYD 221.158132
HKD 8.219706
HNL 26.472039
HRK 7.535367
HTG 138.99552
HUF 407.89813
IDR 16738.565373
ILS 3.965716
IMP 0.831283
INR 89.179585
IQD 1384.325909
IRR 44463.742746
ISK 147.284729
JEP 0.831283
JMD 167.357086
JOD 0.749047
JPY 164.334965
KES 136.790508
KGS 91.061436
KHR 4278.153377
KMF 492.621303
KPW 950.700505
KRW 1481.899804
KWD 0.324971
KYD 0.880916
KZT 521.017397
LAK 23181.253406
LBP 94594.723681
LKR 308.961568
LRD 194.36531
LSL 19.278261
LTL 3.11908
LVL 0.638966
LYD 5.144042
MAD 10.518957
MDL 19.048258
MGA 4917.235703
MKD 61.531456
MMK 3430.932127
MNT 3589.423527
MOP 8.469315
MRU 42.121293
MUR 49.531301
MVR 16.320345
MWK 1833.795702
MXN 21.69129
MYR 4.711444
MZN 67.498546
NAD 19.277515
NGN 1771.95785
NIO 38.851914
NOK 11.767666
NPR 142.642227
NZD 1.796592
OMR 0.406667
PAB 1.057099
PEN 4.016129
PGK 4.156411
PHP 62.152628
PKR 293.713639
PLN 4.341243
PYG 8250.095155
QAR 3.845638
RON 4.975967
RSD 116.975311
RUB 104.047459
RWF 1441.89612
SAR 3.969228
SBD 8.855836
SCR 14.40717
SDG 635.387436
SEK 11.603515
SGD 1.418836
SHP 0.831283
SLE 24.100276
SLL 22150.800682
SOS 603.695541
SRD 37.267363
STD 21863.98426
SVC 9.24937
SYP 2654.071001
SZL 19.278362
THB 36.91096
TJS 11.263007
TMT 3.707733
TND 3.32481
TOP 2.474044
TRY 36.2854
TTD 7.183466
TWD 34.278574
TZS 2809.848602
UAH 43.672836
UGX 3879.409365
USD 1.056334
UYU 44.567497
UZS 13547.485199
VES 47.531547
VND 26772.789136
VUV 125.410144
WST 2.954552
XAF 651.855898
XAG 0.034887
XAU 0.000411
XCD 2.854796
XDR 0.796378
XOF 651.239726
XPF 119.331742
YER 263.875515
ZAR 19.259818
ZMK 9508.281216
ZMW 28.91707
ZWL 340.139167
  • AEX

    -2.2500

    862.98

    -0.26%

  • BEL20

    7.5700

    4213.02

    +0.18%

  • PX1

    -10.1200

    7216.83

    -0.14%

  • ISEQ

    -100.8600

    9691.81

    -1.03%

  • OSEBX

    -8.7500

    1402.42

    -0.62%

  • PSI20

    -38.0000

    6294.7

    -0.6%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    48.0500

    2942.61

    +1.66%

  • N150

    -12.4200

    3255.75

    -0.38%

De 2012 à 2022, comment "la finance" est passée sous les radars de la présidentielle
De 2012 à 2022, comment "la finance" est passée sous les radars de la présidentielle

De 2012 à 2022, comment "la finance" est passée sous les radars de la présidentielle

Adversaire de François Hollande lors de la campagne de 2012, "le monde de la finance" a, dix ans plus tard, presque disparu des discours des candidats à l'élection présidentielle. Et ce malgré les profits records réalisés par les banques en pleine crise du Covid-19.

Taille du texte:

Entre la promesse d'assouplir les conditions d'obtention de crédits immobiliers chez Eric Zemmour ou un plus grand contrôle et une hausse des taxes pour les banques chez Jean-Luc Mélenchon, plusieurs candidats ont fait des propositions pour le secteur, mais celles-ci sont rarement mises en avant et figurent peu dans le débat politique.

La finance n'est pas la seule absente, alors que la pandémie de Covid-19 et plus récemment la guerre en Ukraine ont relégué au second plan nombre de sujets.

Mais le contraste avec les précédentes campagnes présidentielles est saisissant. Comparé à 2012 surtout, quand le candidat du Parti socialiste, François Hollande, désignait "le monde de la finance" comme son "adversaire".

Parmi ses promesses de campagnes de l'époque: la séparation des activités de banque d'affaires et de banque de détail, et une augmentation des taxes, dans la foulée de deux crises successives, celle des "subprimes" et de la dette.

Les banques "étaient accusées d'avoir pris des risques excessifs, en exposant les déposants et en forçant les Etats à intervenir pour les sauver", se souvient auprès de l'AFP Eric Dor, directeur des études économiques de l'IESEG School of Management à Paris et Lille.

"Beaucoup de temps s'est écoulé depuis", poursuit-il, précisant que la réforme promise avait finalement été largement vidée de son contenu originel une fois le candidat socialiste élu.

A l'époque, "il y avait aussi un affrontement gauche-droite plus traditionnel avec des positions idéologiques qui pouvaient s'attacher facilement sur ce sujet et sur ce secteur", complète Bruno Jeanbart, vice-président de l'institut OpinionWay.

- Ancien banquier -

En 2017, si le sujet est déjà moins prégnant dans la campagne, les adversaires d'Emmanuel Macron l'attaquent, entre autres, sur son profil d'ancien associé-gérant à la banque Rothschild.

Dépeint en représentant de la "finance", notamment par Marine Le Pen dans l'entre-deux tours, M. Macron se voit obligé de se défendre d'être "soumis aux banques".

Le candidat avait alors appelé à "ne jamais être caricatural", "parce que les banques, on les déteste jusqu'au jour où on a besoin d'elles pour se financer".

Aujourd'hui, s'il demeure "des réminiscences" de son passé de banquier d'affaires, notamment avec la polémique sur le recours aux cabinets de conseil, en particulier McKinsey, explique Bruno Jeanbart, "c'est moins au coeur du débat".

Les critiques "vont plus s'organiser autour de ce qu'il a fait comme président que sur ce qui s'est passé avant", explique-t-il.

- Éclipsé par le climat -

En 2022, plusieurs candidats, notamment à gauche, continuent de proposer une plus grande régulation du secteur financier: réelle séparation des banques d'affaires et de détail pour Jean-Luc Mélenchon, "malus prudentiel" (qui exigerait plus de réserves en capital, nldr) pour les établissements finançant les énergies fossiles pour Yannick Jadot, ou "réquisition des banques" et regroupement dans un monopole sous contrôle des salariés et de la population pour le candidat du NPA Philippe Poutou.

A droite et à l'extrême droite, outre la promesse d'Eric Zemmour sur les crédits immobiliers, Marine Le Pen souhaite la création d'un "fonds souverain français" pour augmenter la rémunération de l'épargne et l'orienter vers "des secteurs stratégiques et de l'innovation". Quant à Valérie Pécresse, elle propose une "Banque nationale des jeunes" avec un remboursement des crédits différé, et une "Banque des Outre-mer".

Emmanuel Macron est lui resté prudent sur le sujet de la finance.

Mais, par rapport à il y a dix ans, "l'indignation de l'opinion publique a été canalisée vers toutes les entreprises responsables d'émissions excessives de carbone, du réchauffement climatiques", affirme Eric Dor.

Dans ce cadre, les banques passent entre les gouttes malgré les accusations des ONG sur le financement des énergies fossiles, et ce alors que le secteur a enregistré des bénéfices historiques en 2021, comme dans le cas de la BNP Paribas, du Crédit Agricole ou de la Société Générale.

Du point de vue de l'opinion publique, les grands groupes pétroliers "sont un peu les banques d'il y a dix ans", relève M. Dor.

N.Fischer--NZN