Zürcher Nachrichten - Face à la trêve au Yémen, la population "fatiguée" entre espoir et désillusion

EUR -
AED 3.85008
AFN 70.757963
ALL 97.955404
AMD 407.104681
ANG 1.883645
AOA 955.969707
ARS 1055.802012
AUD 1.622193
AWG 1.889403
AZN 1.795578
BAM 1.944323
BBD 2.110193
BDT 124.892774
BGN 1.955857
BHD 0.39511
BIF 3034.57529
BMD 1.048213
BND 1.407266
BOB 7.222504
BRL 6.089167
BSD 1.045101
BTN 88.097292
BWP 14.259102
BYN 3.420345
BYR 20544.965697
BZD 2.106784
CAD 1.47451
CDF 3009.418434
CHF 0.929796
CLF 0.037132
CLP 1024.596131
CNY 7.60169
CNH 7.608708
COP 4616.044989
CRC 534.032391
CUC 1.048213
CUP 27.777632
CVE 110.76984
CZK 25.268843
DJF 186.288527
DKK 7.459075
DOP 63.415504
DZD 140.067679
EGP 52.017374
ERN 15.723188
ETB 129.401876
FJD 2.388908
FKP 0.827372
GBP 0.83466
GEL 2.861414
GGP 0.827372
GHS 16.453302
GIP 0.827372
GMD 74.423426
GNF 9046.074154
GTQ 8.066232
GYD 218.655135
HKD 8.158144
HNL 26.44113
HRK 7.477172
HTG 137.169651
HUF 410.352674
IDR 16691.264721
ILS 3.821086
IMP 0.827372
INR 88.380983
IQD 1373.682528
IRR 44116.647041
ISK 145.103979
JEP 0.827372
JMD 165.035815
JOD 0.743499
JPY 160.493397
KES 135.757471
KGS 90.98635
KHR 4245.260573
KMF 491.559061
KPW 943.390885
KRW 1465.359179
KWD 0.322525
KYD 0.870975
KZT 521.849631
LAK 23023.988297
LBP 93867.432577
LKR 304.347668
LRD 188.494832
LSL 18.909527
LTL 3.095099
LVL 0.634053
LYD 5.130966
MAD 10.517234
MDL 19.100616
MGA 4904.58649
MKD 61.561577
MMK 3404.553427
MNT 3561.82614
MOP 8.377707
MRU 41.839417
MUR 49.600955
MVR 16.195214
MWK 1819.697389
MXN 21.680515
MYR 4.672411
MZN 66.977539
NAD 18.909354
NGN 1773.858758
NIO 38.531971
NOK 11.715311
NPR 140.95527
NZD 1.798596
OMR 0.403563
PAB 1.045141
PEN 3.960409
PGK 4.161423
PHP 61.751234
PKR 291.141349
PLN 4.304378
PYG 8156.011724
QAR 3.816127
RON 4.976889
RSD 116.999422
RUB 110.5659
RWF 1437.099386
SAR 3.938271
SBD 8.795122
SCR 14.25517
SDG 630.494166
SEK 11.524352
SGD 1.412115
SHP 0.827372
SLE 23.795332
SLL 21980.497729
SOS 599.044422
SRD 37.111943
STD 21695.883154
SVC 9.145018
SYP 2633.665293
SZL 18.91016
THB 36.392893
TJS 11.167586
TMT 3.679226
TND 3.319951
TOP 2.45502
TRY 36.315528
TTD 7.106121
TWD 34.062192
TZS 2772.522521
UAH 43.425167
UGX 3872.179958
USD 1.048213
UYU 44.537103
UZS 13448.566691
VES 48.943826
VND 26640.321592
VUV 124.445899
WST 2.926181
XAF 652.120061
XAG 0.03439
XAU 0.000398
XCD 2.832847
XDR 0.799466
XOF 657.751906
XPF 119.331742
YER 261.97454
ZAR 19.055964
ZMK 9435.181668
ZMW 28.820153
ZWL 337.524009
  • AEX

    -4.2200

    875.14

    -0.48%

  • BEL20

    -61.1800

    4187.13

    -1.44%

  • PX1

    -63.1400

    7194.51

    -0.87%

  • ISEQ

    -28.9100

    9606.36

    -0.3%

  • OSEBX

    -19.7200

    1452.05

    -1.34%

  • PSI20

    -23.1800

    6415.4

    -0.36%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -46.0100

    2960.9

    -1.53%

  • N150

    -33.4500

    3278.46

    -1.01%

Face à la trêve au Yémen, la population "fatiguée" entre espoir et désillusion
Face à la trêve au Yémen, la population "fatiguée" entre espoir et désillusion

Face à la trêve au Yémen, la population "fatiguée" entre espoir et désillusion

A Hodeida, une ville portuaire stratégique du Yémen, les habitants espèrent que la trêve récente permettra un répit dans ce pays en guerre depuis plus de sept ans. Mais beaucoup restent prudents, éprouvés par l'un des pires drames humanitaires au monde.

Taille du texte:

"Si elle échoue, alors ce sera fini de notre dernier espoir", résume auprès de l'AFP Maha Hamid, une enseignante de 44 ans qui n'a pas reçu de salaire régulier "depuis cinq ans" dans cette ville de l'ouest du Yémen.

"La situation humanitaire est effrayante et catastrophique. Et les deux camps le savent", dit-elle.

Depuis que les rebelles Houthis, soutenus par l'Iran, se sont emparés de la capitale Sanaa en 2014, les soldats du gouvernement leur livrent une guerre sans fin, et meurtrière. Dès 2015, la guerre a connu un tournant avec l'intervention d'une coalition militaire dirigée par l'Arabie saoudite et comprenant les Emirats arabes unis, pour appuyer les forces loyalistes.

Le conflit a provoqué l'une des pires tragédies humanitaires au monde, tuant des centaines de milliers de personnes et forçant des millions d'autres à quitter leurs maisons.

Isolés du reste du monde, les Yéménites sont confrontés à une faim aiguë, parfois proche de la famine, et dépendent à 80% de l'aide internationale.

- "Frustrant" -

Samedi, premier jour du mois de jeûne musulman du ramadan, l'entrée en vigueur d'une trêve nationale de deux mois, négociée par l'ONU, a fait naître une lueur d'espoir dans le pays, le plus pauvre de la péninsule arabique.

Mais dès mardi, le gouvernement et les Houthis se sont mutuellement accusés d'avoir repris les hostilités. Le précédent cessez-le-feu, datant de 2016, avait été violé immédiatement après son entrée en vigueur. Depuis 2018, un accord pour faire cesser les hostilités à Hodeida est régulièrement ignoré par les combattants.

Dans ce port situé au bord de la mer Rouge et aux mains des rebelles, Safaa Mohammed aussi ne se fait guère d'illusions.

Les belligérants "ne vivent pas les difficultés que nous traversons, voilà pourquoi la trêve est fragile. Je ne fais confiance à aucun (d'entre eux), mais nous sommes fatigués", confie à l'AFP cette étudiante en décoration d'intérieur.

Elle veut pourtant y croire. "Même les plus pessimistes souhaitent que la trêve fonctionne et leur donne tort", explique-t-elle. Le retour des violences est "extrêmement frustrant".

Sur Twitter, le ministre yéménite des Affaires étrangères, Ahmed ben Moubarak, a accusé les Houthis de "violations" du cessez-le-feu, évoquant "des mobilisations de troupes et de véhicules, des tirs d'artillerie et des attaques de drones".

De leur côté, les médias affiliés aux rebelles ont rapporté des "violations" de la trêve de la part des troupes progouvernementales dimanche et lundi.

- "Optimiste" -

Outre la suspension des combats, la trêve prévoit la reprise de deux vols commerciaux hebdomadaires à destination et en provenance de Sanaa, ainsi que l'entrée de 18 navires transportant du carburant au port de Hodeida, deux zones contrôlées par les rebelles.

La coalition saoudienne, qui contrôle tout l'espace aérien et maritime du Yémen, est régulièrement accusée par les Houthis de maintenir un "blocus" sur ce pays.

A Sanaa, Moujahed Salah non plus n'a pas beaucoup d'espoir. "Cette trêve, va échouer comme celles qui l'ont précédées. Et le plus grand perdant sera le Yéménite ordinaire", déplore cet homme de 43 ans, salarié dans une entreprise privée.

Même si les armes venaient à se taire, même si le pays s'ouvrait enfin au monde extérieur, M. Salah regrette que la grave crise économique, préoccupation majeure de la population, n'ait pas été abordée lors des négociations pour la trêve.

"Alors que les prix augmentent chaque jour", soupire-t-il.

Jeune étudiant, Amjad Yahya se dit lui "optimiste", notamment avec la réouverture de l'aéroport de Sanaa et des ports de Hodeida. "C'est important pour l'économie du pays et la baisse des prix des denrées alimentaires", assure-t-il à l'AFP.

La trêve intervient au moment où l'inflation explose, sur fond d'étiolement des financements de l'aide internationale. Le Yémen voit sa sécurité alimentaire menacée par une autre guerre, celle en Ukraine, pays lui fournissant près d'un tiers de son approvisionnement en blé.

R.Schmid--NZN