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La Bourse de Paris évoluait en baisse de 0,44% dans les premiers échanges mercredi, réagissant à des propos plus durs qu'attendu d'une responsable de la Réserve fédérale américaine et à la perspective de l'élection présidentielle.
L'indice vedette CAC 40 reculait de 29,52 points à 6.615,99 points peu avant 09H40. Mardi, il avait reculé de 1,28%.
"Il y a beaucoup trop d'incertitudes sur le marché", résument les analystes de Saxo banque. Les investisseurs s'inquiètent notamment d'une politique trop agressive de la Fed dans sa lutte contre l'inflation qui pourrait mettre à mal la croissance économique, explique aussi Michael Hewson, de CMC Markets.
Lael Brainard, l'une des gouverneurs de la Fed, a estimé mardi que l'institution devait se tenir "prête à agir plus fortement" contre l'inflation aux Etats-Unis, au plus haut depuis 40 ans. Elle a aussi plaidé pour une réduction du bilan de la Fed dès sa prochaine réunion monétaire début mai, une mesure qui équivaut également à resserrer le crédit pour juguler l'inflation.
C'est un changement de ton car Mme Brainard est classée par les investisseurs comme une des membres de la Fed les moins portés à un durcissement trop brutal de la politique monétaire. Le compte-rendu détaillé ("minutes") des échanges durant la dernière réunion de la Fed mi-mars est attendu dans la soirée, après la clôture parisienne.
Par ailleurs, les marchés restent attentifs à l'instauration de sanctions supplémentaires de la part de l'Union européenne contre la Russie, dans le contexte de la guerre en Ukraine.
La Commission européenne a proposé mardi que les Vingt-Sept cessent leurs achats de charbon russe, qui représentent 45% des importations de l'UE, et qu'ils ferment leurs ports aux bateaux opérés par des Russes.
L'Union européenne devra prendre "tôt ou tard" des sanctions sur le pétrole et le gaz russes, a aussi déclaré mercredi le président du Conseil européen Charles Michel.
La tendance de la place parisienne mercredi est aussi lestée par une inquiétude, légère mais grandissante, des investisseurs sur le dénouement de l'élection présidentielle, dont le premier tour a lieu dimanche.
La tendance "reflète l'intégration de primes de risque", avec l'écart qui se réduit dans les sondages du second tour entre les deux favoris Emmanuel Macron et Marine Le Pen, estiment les analystes de la Banque postale AM.
Ces derniers prévoient également plus de "volatilité" jusqu'au second tour, mais jugent le risque de sous performance de la place parisienne "limité".
EDF conclut son augmentation de capital
L'électricien (-1,17% à 8,28 euros) a bouclé son augmentation de capital de plus de 3,1 milliards d'euros - dont 2,7 milliards apportés par l'État - avec une opération sursouscrite à près de 130%.
Banques et luxe en peine
Parmi les secteurs les moins performants mercredi, on retrouve le luxe, poids lourd de la cote parisienne: Kering se repliait de 1,40% à 576,40 euros, LVMH de 0,71% à 656,50 euros et Hermès de 0,42% à 1.311,00 euros.
Les banques étaient aussi en retrait, notamment BNP paribas (-1,16% à 48,43 euros), Société Générale (-0,55% à 22,54 euros) même si Crédit Agricole (+0,04% à 10,32 euros) résistait mieux.
A.Wyss--NZN