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La Bourse de Paris a terminé en repli de 0,57% jeudi, après deux séances de forte baisse, le rebond entamé dans la journée s'étant finalement essoufflé face aux craintes sur l'inflation et la croissance.
L'indice vedette CAC 40 a cédé 37,15 points à 6.461,68 points. La veille, il avait perdu 2,21%.
La cote parisienne a été dans le vert l'essentiel de la journée, progressant jusqu'à +1%, mais a perdu du terrain après l'ouverture des marchés américains.
"Il y a eu peu de nouvelles" dans la séance du jour, a affirmé à un journaliste de l'AFP Raphaël Thuin, responsable des stratégies de marchés des capitaux de Tikehau Capital. Les investisseurs sont donc restés concentrés sur la publication dans la soirée mercredi du compte-rendu de politique monétaire de la Fed.
La Réserve fédérale américaine a de nouveau montré sa détermination à combattre l'inflation.
Une ou plusieurs hausses de taux d'intérêt d'un demi-point de pourcentage pourraient être justifiées pour ce faire, ainsi que la réduction importante du bilan de la Fed, passant par la vente de bons du Trésor et autres titres adossés.
Ces dernières semaines, "l'inflation surprend à la hausse alors que la croissance surprend à la baisse: cela nécessite des ajustements dans la valorisation" des actions en Bourse face à ce contexte économique difficile, a continué M. Thuin.
La tension se lit particulièrement pour les rendements sur le marché obligataire: le taux d'intérêt pour l'emprunt à 10 ans, qui fait référence, montait à 1,22%, au plus haut depuis 2015, alors qu'il n'était qu'à 0,47% le 7 mars.
"La volatilité reste maîtrisée sur les marchés actions, mais elle est proche des niveaux pendant la pandémie sur les marchés obligataires", note également M. Thuin.
Mais des sources de turbulences arrivent aussi pour l'ensemble des marchés, avec le premier tour de l'élection présidentielle française dimanche -où les écarts semblent se resserrer- et la saison des résultats des entreprises, qui débute la semaine prochaine.
La santé toujours résistante
Les entreprises du domaine de la santé échappaient à la tendance générale, alors que le Covid-19 continue de progresser en France et dans d'autres régions du monde.
Eurofin Scientific a encore pris 3,34% à 98,40 euros, soit une hausse de 8,20% sur les quatre premiers jours de la semaine.
Le géant pharmaceutique Sanofi (+1,56% à 99,91 euros, soit plus de 6% de gain sur la semaine) a annoncé jeudi l'approbation par la Commission européenne de son médicament Dupixent pour traiter l'asthme sévère chez les enfants de 6 à 11 ans.
BioMerieux a gagné 0,40% à 100,10 euros.
W.Vogt--NZN