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Une quatrième dose de vaccin anti-Covid n'est pas justifiée à ce stade, juge le Conseil d'orientation de la stratégie vaccinale (COSV), qui pourra toutefois revoir sa position si les données scientifiques évoluent.
"Les données disponibles n'appellent pas actuellement à la mise en place d'un second rappel vaccinal (qui, dans les faits, serait le plus souvent une quatrième dose, ndlr), bien que la question soit rendue légitime par le contexte actuel de forte circulation virale", estime cette instance consultative dans un avis daté du 19 janvier et publié mercredi.
Seule exception, les "personnes sévèrement immunodéprimées, pour qui le COSV a d'ores et déjà recommandé l'injection systématique d'une seconde dose de rappel".
Pour les autres, les données actuelles ne montrent pas de "bénéfice individuel significatif". De plus, "l'intérêt collectif (...) apparaît tout autant limité à court-terme", puisqu'un deuxième rappel ne concernerait actuellement qu'une "cible restreinte à environ 3 millions de personnes".
Par ailleurs, une quatrième dose immédiate pourrait avoir "un effet contre-productif": elle "pourrait être interprétée comme un signal d'inefficacité de la vaccination par l'opinion et ainsi induire un risque de désengagement à l'égard d'une vaccination perçue comme trop fréquente", met en garde le COSV.
Saisie sur cette question par le gouvernement, cette instance présidée par le Pr Alain Fischer pourra toutefois "faire évoluer sa position en fonction de la parution de nouvelles données scientifiques".
Le COSV préconise en particulier de "maintenir une surveillance attentive de l'évolution de la courbe des hospitalisations des personnes âgées de 80 ans ou plus ayant reçu leur premier rappel vaccinal".
"Si la légère hausse du nombre d'hospitalisations, débutée en décembre, venait à se poursuivre au cours des prochaines semaines, le COSV pourrait recommander l'administration systématique d'un second rappel vaccinal pour ces personnes", souligne-t-il, tout en ajoutant que ce n'est pas le cas pour l'instant.
Face à la baisse de protection contre l'infection constatée avec le temps, la France avait décidé de mettre en oeuvre le rappel de vaccin en septembre pour les plus âgés, avant de l'élargir progressivement à tous les gens âgés de 12 ans et plus.
Pays en pointe sur la question des rappels, Israël injecte une quatrième dose aux plus de 60 ans depuis début janvier, et a annoncé mercredi soir l'étendre aux personnes de plus de 18 ans à risque.
A.Ferraro--NZN