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La Bourse de New York a ouvert en hausse jeudi, favorablement positionnée par de bons indicateurs macroéconomiques et quelques bons résultats d'entreprises, et terminant de digérer les annonces de la banque centrale américaine (Fed) mercredi.
Vers 15H20 GMT, le Dow Jones gagnait 1,55%, l'indice Nasdaq, qui comprend de nombreuses valeurs technologiques, prenait 1,28%, et l'indice élargi S&P 500, 1,55%.
"Le marché semble satisfait de plusieurs indicateurs macroéconomiques", ont expliqué les analystes de Schwab, dans une note.
Au quatrième trimestre, la croissance américaine a atteint 6,9% en rythme annuel, contre 5,6% attendu.
Sur l'ensemble de 2021, le produit intérieur brut (PIB) des États-Unis a progressé de 5,7%, sa plus forte hausse depuis 1984.
Autre bonne nouvelle, le recul des inscriptions hebdomadaires au chômage, au nombre de 260.000, après trois semaines de hausse.
Côté microéconomie, plusieurs célébrités de la cote, comme Tesla ou Intel, ont publié des résultats supérieurs aux attentes au quatrième trimestre.
"Une bataille est en cours entre les +bulls+ (qui poussent le marché à la hausse) et les +bears+", qui le voient descendre, a avancé Adam Sarhan, fondateur et directeur général de 50 Park Investments, ce qui explique l'importante oscillation des indices ces derniers jours.
"Sur le plan des fondamentaux, on ne peut pas tirer de conclusions. La moitié du marché trouve que tout va bien parce que l'économie est solide", rapporte le gérant, "l'autre dit que le marché a atteint son sommet avec les bonnes nouvelles et ne peut que descendre".
Les investisseurs "ont besoin de plus de données avant de décider quoi faire", considère Adam Sarhan.
Après les annonces de la Réserve fédérale (Fed) mercredi, le marché "ne sait toujours pas" exactement ce qu'elle va faire dans les mois à venir, selon le gérant, le président de l'institution Jerome Powell ménageant, dans son discours, la possibilité de faire évoluer la politique monétaire au gré de la santé de l'économie américaine.
Sur le fond, Jerome Powell "a semblé plus préoccupé" par la lutte contre l'inflation "que par la correction en cours sur les marchés", a jugé, dans une note, Patrick O'Hare, de Briefing.com, ce qui accroît la nervosité des opérateurs.
Après avoir grimpé jusqu'à 1,86%, le taux de référence des emprunts d’État américains à 10 ans se détendait nettement, à 1,79%.
Dans ce contexte, selon Adam Sarhan, les résultats d'entreprises jouent un rôle crucial pour établir l'humeur du marché.
Or, s'ils sont bons, dans l'ensemble, plusieurs références ont déçu depuis le début de la saison, que ce soit par leurs chiffres du dernier trimestre ou leurs prévisions.
Jeudi, McDonald's reculait (-0,25% à 249,22 dollars) après avoir raté la cible fixée par les analystes pour son chiffre d'affaires et son bénéfice trimestriels.
Les revenus ont progressé de 13% sur un an, mais ont reculé en Chine et en Australie en raison des mesures sanitaires pour lutter contre la résurgence du coronavirus. Aux États-Unis, les marges ont été affectées par la hausse des coûts du travail.
Au-dessus des attentes lui, Tesla n'en était pas moins sanctionné aussi, plus nettement encore (-5,65% à 884,47 dollars). Malgré le bénéfice record en 2021, certains s'attardaient sur les commentaires du PDG Elon Musk, qui a fait était de difficultés persistantes en matière d'approvisionnement.
D'autres regrettaient que le constructeur de voitures électriques n'ait pas annoncé l'arrivée de nouveaux modèles.
Boeing avançait (+1,22% à 196,64 dollars), tiré par une commande de quatre appareils 777 version cargo par la compagnie taïwanaise China Airlines, pour un prix catalogue de 1,4 milliard de dollars.
Intel perdait du terrain (-6,49% à 48,33 dollars), bien qu'ayant fait sensiblement mieux qu'attendu au quatrième trimestre, tant sur le plan du chiffre d'affaires que du bénéfice net.
Les investisseurs jugeaient cependant les prévisions du groupe un peu décevantes et s'inquiétaient aussi d'une dégradation des marges. Le géant des semi-conducteurs a engagé des investissements massifs, avec la construction prévue d'usines en Europe et aux États-Unis.
Netflix bondissait (+7,71% à 387,45 dollars). La société d'investissement Pershing Square a annoncé mercredi soir avoir acquis 3,1 millions de titres de la plateforme vidéo en ligne, soit un peu moins de 1% des actions en circulation.
Connu pour son activisme, Pershing a indiqué avoir pris cette position pour profiter de la croissance du service par abonnement, et non pour réclamer un changement de stratégie.
T.Gerber--NZN