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Le Bourse de New York a terminé en baisse lundi, incapable de trouver un élan dans un marché marqué par de faibles volumes, sur fond de résultats d'entreprises en demi-teinte.
Le Dow Jones a cédé 0,11%, à 34.411,69 points, l'indice Nasdaq, au fort parfum technologique, a lâché 0,14%, à 13.332,35 points, et l'indice élargi S&P a fini proche de l'équilibre (-0,02%), à 4.391,69 points.
Pour les analystes de Schwab, les indices ont fini dans le rouge au terme d'une "séance terne après un long week-end de Pâques (Wall Street était close vendredi) et avec les marchés européens fermés".
La place new-yorkaise a ainsi enregistré lundi son plus faible volume d'échange depuis le 31 décembre, selon des chiffres provisoires.
"Le marché peine à trouver une direction actuellement", a fait valoir Adam Sarhan, fondateur et directeur général de 50 Park Investments. "À chaque fois qu'il tente une accélération, il rencontre beaucoup de résistance. (...) Il cherche un catalyseur et tant qu'il n'en aura pas trouvé, il faut s'attendre à ce que cette agitation en dents de scie se poursuive."
Le contexte géopolitique et macroéconomique était, par ailleurs, défavorable aux Bourses, avec une escalade de la guerre en Ukraine et un nouvel accès de fièvre des matières premières, le pétrole notamment.
Les opérateurs voient aussi chaque jour se préciser un peu plus le coup d'accélérateur de la Banque centrale américaine (Fed), qui s'apprête, selon toute vraisemblance, à remonter son principal taux d'un demi-point d'un coup le mois prochain.
Le rendement de référence des emprunts d'État américains à dix ans est monté lundi jusqu'à 2,87%, pour la première fois depuis décembre 2018.
Les premiers résultats d'entreprises, dont la saison a commencé la semaine dernière, ne sont pas parvenus, pour l'instant, à soutenir durablement les indices.
Bien que l'immense majorité de celles qui ont publié aient fait mieux qu'attendu sur le plan du bénéfice net, "la réaction n'a pas été bonne, voire médiocre", a noté Adam Sarhan. "Cela m'indique que les investisseurs institutionnels vendent après publication. Et c'est très important."
Le secteur bancaire a néanmoins fait exception à ce mouvement lundi, dans le sillage de Bank of America (+3,41% à 38,85 dollars), dont les résultats sont ressortis supérieurs aux attentes bien qu'en repli. La banque de détail, avec notamment un volume de crédit en hausse, a compensé le ralentissement en banque d'investissement.
À la suite de "BofA", JPMorgan Chase (+1,86%), Citigroup (+2,71%) ou Goldman Sachs (2,56%) ont tiré leur épingle du jeu.
En zone de turbulence depuis l'annonce de la prise de participation d'Elon Musk, Twitter a nettement rebondi lundi, gagnant 7,48% à 48,45 dollars.
L'ancien directeur général et cofondateur de la plateforme Jack Dorsey a estimé dimanche, dans une série de tweets, que le conseil d'administration, majoritairement opposé à la prise de contrôle d'Elon Musk, était un point de "dysfonctionnement de l'entreprise".
Le directeur général de Tesla, désormais actionnaire de Twitter à hauteur de 9,2%, avait tweeté, samedi, "Love Me Tender", en référence à une chanson d'Elvis Presley, message que certains ont pris comme l'indice d'une offre publique d'achat hostile à venir ("tender offer" en anglais).
Recherchées la semaine dernière après des résultats encourageants, les compagnies aériennes ont pris froid lundi, à l'instar d'American Airlines (-2,42%), United Airlines (-2,57%) ou Southwest (-1,07%).
Le Uber chinois Didi Chuxing a pris un nouvel éclat (-18,29% à 2,00 dollars) après la publication, samedi, d'un chiffre d'affaires en baisse de près de 13%. Il a par ailleurs fixé au 23 mai la date de l'assemblée générale qui devrait entériner la sortie de la cote du New York Stock Exchange.
Autre cible des investisseurs, la société de gestion d'actifs Charles Schwab (-9,44% à 74,94 dollars), coupable d'avoir enregistré des revenus et un bénéfice inférieurs aux attentes et en recul, plombés par la baisse des transactions.
N.Fischer--NZN