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L'acteur hollywoodien Johnny Depp a catégoriquement balayé mardi devant un tribunal américain les accusations de violences formulées par son ex-femme Amber Heard, des affirmations qui l'auraient "profondément choqué".
"Je n’ai jamais frappé Mlle Heard ou toute autre femme de ma vie", a affirmé la vedette, d'un ton lent et grave.
Les allégations d'Amber Head sont "odieuses et dérangeantes" et "fondées sur aucune sorte de vérité", a-t-il insisté au début de son témoignage.
L'ancien couple s'accuse mutuellement de diffamation lors de ce procès qui se tient à Fairfax, près de Washington, à la suite d'une tribune publiée dans le Washington Post en 2018.
Dans ce texte, l'actrice de 35 ans ne citait pas nommément Johnny Depp, 58 ans, qu'elle avait épousé en 2015. Mais elle évoquait les accusations de violences conjugales qu'elle avait portées contre son mari en 2016.
Questionné par l'un de ses avocats, Johnny Depp a assuré mardi avoir porté plainte pour "rétablir les faits", se déclarant "obsédé par la vérité".
"C'est étrange comment un jour, vous êtes Cendrillon, pour ainsi dire, et, en un quart de seconde, vous êtes Quasimodo", a déploré l'acteur qui a ajouté vouloir "défendre (ses) enfants", exposés aux médias suite à ces accusations.
Des violences physiques et psychologiques que sa mère lui a infligées durant son enfance jusqu'aux conséquences que sa célébrité aurait eues sur sa vie privée, l'acteur de 58 ans a longuement témoigné mardi, semblant parfois chercher ses mots.
Souriant en de rares occasions, quand il évoquait des épisodes de son parcours professionnel, Johnny Depp, cheveux tirés en catogan, vêtu d'un costume sombre et d'une cravate jaune pâle, a gardé un visage grave.
Amber Heard, présente dans la salle d'audience, a écouté avec attention et le visage impassible le récit de celui qui a été son mari durant deux ans.
Invité par l'une de ses avocats à évoquer sa consommation de drogues, Johnny Depp a narré comment ses addictions ont débuté à l'âge de 11 ans, avec des calmants que prenait sa mère.
"C'était pour échapper à la nature chaotique de ce que nous vivions", a confessé l'acteur qui s'est défendu d'avoir "jamais été un cinglé qui avait besoin d'être défoncé tout le temps".
S'il a admis avoir été pendant plusieurs années dépendant aux opiacés, avant sa relation avec Amber Heard, il a expliqué à la cour avoir pris ces drogues comme "automédication" et n'avoir "jamais perdu le contrôle".
"La caractérisation par Mlle Heard de ma soiu -disant toxicomanie est grossièrement exagérée et, je suis désolé de le dire, mais une large partie est tout simplement fausse", a critiqué Johnny Depp.
Au tribunal la semaine dernière, les avocats de son ex-femme ont décrit Johnny Depp comme un "monstre" quand il buvait ou prenait de la drogue, le poussant à des accès de colère qui culminaient par des violences physiques et sexuelles.
B.Brunner--NZN