Zürcher Nachrichten - Un an après le coup d'Etat, la Birmanie s'enfonce dans la violence

EUR -
AED 4.023851
AFN 78.877382
ALL 98.761141
AMD 429.204836
ANG 1.961216
AOA 1004.043621
ARS 1178.430778
AUD 1.782834
AWG 1.971944
AZN 1.861248
BAM 1.940503
BBD 2.210257
BDT 132.99917
BGN 1.957455
BHD 0.412945
BIF 3204.40839
BMD 1.095524
BND 1.474324
BOB 7.56444
BRL 6.376386
BSD 1.094671
BTN 95.027284
BWP 15.528592
BYN 3.582249
BYR 21472.27502
BZD 2.198986
CAD 1.544536
CDF 3149.632263
CHF 0.937276
CLF 0.028021
CLP 1075.290264
CNY 8.052158
CNH 8.066257
COP 4713.219143
CRC 563.061516
CUC 1.095524
CUP 29.031392
CVE 110.647636
CZK 25.064498
DJF 194.696512
DKK 7.465433
DOP 68.369792
DZD 146.569091
EGP 56.567387
ERN 16.432864
ETB 142.363579
FJD 2.539536
FKP 0.858202
GBP 0.853964
GEL 3.018221
GGP 0.858202
GHS 16.972398
GIP 0.858202
GMD 79.030782
GNF 9487.134319
GTQ 8.453888
GYD 228.946437
HKD 8.500118
HNL 28.223455
HRK 7.536003
HTG 144.127795
HUF 409.291035
IDR 18573.757605
ILS 4.100361
IMP 0.858202
INR 94.506671
IQD 1435.633809
IRR 46147.276132
ISK 145.495916
JEP 0.858202
JMD 172.97758
JOD 0.776764
JPY 161.487951
KES 141.882829
KGS 95.119134
KHR 4386.138653
KMF 493.986627
KPW 985.978044
KRW 1621.385825
KWD 0.337463
KYD 0.908449
KZT 567.987776
LAK 23731.763976
LBP 98774.161347
LKR 325.571362
LRD 219.158174
LSL 21.458675
LTL 3.234798
LVL 0.662671
LYD 5.417147
MAD 10.47408
MDL 19.433115
MGA 5130.76248
MKD 61.603884
MMK 2300.06213
MNT 3849.934547
MOP 8.768385
MRU 43.547485
MUR 49.423212
MVR 16.918932
MWK 1900.316471
MXN 22.275661
MYR 4.920136
MZN 69.92386
NAD 21.458675
NGN 1717.399297
NIO 40.33561
NOK 11.809351
NPR 151.281554
NZD 1.941042
OMR 0.421771
PAB 1.095524
PEN 4.089409
PGK 4.508981
PHP 62.93228
PKR 307.519732
PLN 4.288901
PYG 8798.353875
QAR 3.987557
RON 4.99755
RSD 117.655087
RUB 94.135165
RWF 1568.494986
SAR 4.108446
SBD 9.311718
SCR 16.026828
SDG 657.52443
SEK 10.936832
SGD 1.482157
SHP 0.86091
SLE 24.933522
SLL 22972.596647
SOS 625.440779
SRD 40.131285
STD 22675.139825
SVC 9.585317
SYP 14243.930156
SZL 21.458675
THB 38.174409
TJS 11.890855
TMT 3.832207
TND 3.376871
TOP 2.650764
TRY 41.593582
TTD 7.43325
TWD 36.147806
TZS 2932.844571
UAH 45.200121
UGX 4046.047262
USD 1.095524
UYU 46.980272
UZS 14199.328962
VES 80.247066
VND 28484.1455
VUV 138.051974
WST 3.158114
XAF 658.648836
XAG 0.035439
XAU 0.000355
XCD 2.965066
XDR 0.82117
XOF 658.648836
XPF 119.331742
YER 269.197207
ZAR 21.280832
ZMK 9861.034398
ZMW 30.721023
ZWL 352.758357
  • AEX

    -27.4400

    796.45

    -3.33%

  • BEL20

    -190.0500

    3862.22

    -4.69%

  • PX1

    -237.1500

    6863.02

    -3.34%

  • ISEQ

    -266.4700

    9388.11

    -2.76%

  • OSEBX

    -38.6800

    1362.84

    -2.76%

  • PSI20

    -183.4700

    6253.96

    -2.85%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -214.8500

    2424.57

    -8.14%

  • N150

    -98.0300

    2994.31

    -3.17%

Un an après le coup d'Etat, la Birmanie s'enfonce dans la violence
Un an après le coup d'Etat, la Birmanie s'enfonce dans la violence

Un an après le coup d'Etat, la Birmanie s'enfonce dans la violence

Les généraux birmans ne s'attendaient pas à une telle résistance: un an après leur coup d'Etat contre Aung San Suu Kyi, les poches de rébellion se multiplient et poussent la junte à intensifier sa répression, des violences qui ont fait des dizaines de milliers de déplacés.

Taille du texte:

Le Conseil de sécurité de l'ONU doit se réunir vendredi à huis clos pour étudier la situation, d'après des sources diplomatiques.

Le 1er février 2021, l'armée birmane mettait fin à une décennie de transition démocratique.

Depuis, elle opère une répression sanglante. Près de 1.500 civils ont été tués, près de 12.000 arrêtés, d'après une ONG locale qui recense des cas de viols, de torture et d'exécutions extrajudiciaires.

Plusieurs massacres de villageois ont récemment été imputés aux militaires.

Face à cela, le front anti-junte - mené par des milices citoyennes soutenues par des factions ethniques - prend de l'ampleur dans la région de Sagaing (centre), et l'Etat de Kayah (est) où l'armée a mené des frappes aériennes, vidant la capitale, Loikaw, d'une grande partie de ses habitants.

Plus au sud, des opposants ont trouvé refuge dans un territoire contrôlé par des insurgés karens et des affrontements sporadiques ont lieu.

Au nord, une faction de l'ethnie Kachin s'est dite mercredi prête à "coopérer avec d'autres groupes pour établir une démocratie fédérale".

"Il y a un esprit d'unité fort contre l'armée. C'est nouveau en Birmanie", dominée depuis l'indépendance en 1948 par des conflits interethniques, souligne à l'AFP Françoise Nicolas de l'Institut français des relations internationales.

- "Années de violence" -

Le conflit va perdurer. "Aucune des parties n'est en mesure de porter un coup fatal à l'autre. Le décor est planté pour des mois, voire des années de violence", estime Richard Horsey de l'International Crisis Group.

Selon lui, la junte pourrait à terme laisser aux insurgés le contrôle de certains territoires, comme ce fut souvent le cas depuis 1948.

En attendant, la crise, ajoutée à la pandémie, a fait sombrer l'économie.

L'inflation galope, des centaines de milliers d'emplois ont été perdus et la Banque mondiale table sur une croissance quasi-nulle cette année, après une contraction estimée à 18% en 2021.

Des groupes internationaux quittent le pays (le français TotalEnergies, l'américain Chevron, l'australien Woodside, le norvégien Telenor...). Ces départs devraient peu affecter les généraux qui disposent de confortables revenus en provenance notamment de l'opaque commerce des pierres précieuses.

Rangoun a retrouvé une certaine animation, mais beaucoup de commerces restent fermés.

"On vit en enfer. Mes rêves d'avenir sont morts. Dès que j'entends un bruit, j'ai peur de voir arriver les soldats", raconte un habitant sous couvert d'anonymat.

Le conflit déborde chez les voisins. Plus de 300.000 civils ont été déplacés, certains fuyant en Inde et Thaïlande. Et des observateurs notent une recrudescence des activités illicites dans la région, trafic de drogues de synthèse en tête.

- Echec à l'international -

Face à cela, le manque de résultats de la communauté internationale, focalisée sur l'Afghanistan, le Yémen et l'Ukraine, est criant.

Les résolutions non contraignantes du Conseil de sécurité, le plan de l'ASEAN (Association des nations de l'Asie du Sud-Est) pour renouer le dialogue et les sanctions ciblées de plusieurs puissances occidentales n'ont pas ébranlé le régime.

Plusieurs ONG, dont Human Rights Watch, ont appelé vendredi les Nations Unies à adopter un embargo sur les armes. "Ne pas le faire à ce stade équivaut à de la complicité", a estimé Fortify Rights.

Mais la Chine et la Russie ont refusé jusqu'à présent. Pékin, qui a investi des milliards de dollars en Birmanie avant le putsch, joue sur deux tableaux: dialoguer avec la junte et maintenir le contact avec la Ligue nationale pour la démocratie (LND) d'Aung San Suu Kyi.

Le parti a volé en éclats. Aung San Suu Kyi, 76 ans, toujours tenue au secret, a déjà été condamnée à six ans de prison et risque des décennies de détention.

D'autres responsables ont été arrêtés, condamnés à de lourdes sentences.

La junte, qui a annulé les élections de 2020 remportées massivement par la LND, a promis un nouveau scrutin en 2023, une perspective jugée peu crédible au vu du chaos actuel.

"Le peuple birman ne peut compter que sur lui-même", relève Debbie Stothard de l'ONG Alternative ASEAN Network.

Pour marquer les un an du coup d'Etat, mardi, des activistes ont appelé à des grèves silencieuses.

Les autorités ont averti que de telles actions pourraient désormais être qualifiées de haute trahison, un crime passible de la peine de mort. Sollicitées par l'AFP, elles n'ont pas fait de commentaires.

O.Krasniqi--NZN