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La Bourse de Paris a conclu la séance mardi sur une baisse de 0,54%, rattrapée par les craintes des investisseurs à Wall Street, en pleine saison des résultats d'entreprises.
L'indice vedette CAC 40 a perdu 34,81 points à 6.414,57 points. La veille, il avait reculé de 2,01%.
La cote parisienne avait pourtant ouvert en hausse, et avait poursuivi sa progression vers les 5.535 points (+1,3%) en début d'après midi. Mais la morosité des marchés américains a complètement inversé la tendance.
"On attend les résultats des poids lourds des indices, comme Microsoft et Alphabet, donc les investisseurs sont un peu sur la brèche", explique Guillaume Chaloin, directeur gestion actions chez Meeschaert Amilton AM.
Les grands noms de la tech sont attendus au tournant, dans un contexte de forte inflation et de hausse des taux d'intérêt, qui pèsent plus particulièrement sur ce secteur et ses fortes valorisations sur les marchés.
Après une série de trimestres de résultats flamboyants, "les bonnes surprises sont saluées modestement, mais les mauvaises surprises sévèrement", comme celle de Netflix (-35%) la semaine dernière, poursuit M. Chaloin.
D'autant que par ailleurs, "on cumule les points négatifs" sur les indices, estime le gérant. L'inflation est au sommet dans les pays occidentaux, et les banques centrales semblent prêtes à ralentir l'économie pour la combattre. En Chine, les confinements sanitaires contre le Covid-19 fragilisent aussi chaînes de production et croissance mondiale.
"C'est peut-être un pic de pessimisme" en attendant de meilleurs signaux sur certains de ces fronts, poursuit le gérant.
Sur le marché obligataire, le taux français à échéance 10 ans restait stable à 1,31%, quand les taux aux États-Unis baissaient plus franchement, le 10 ans s'éloignant du niveau des 3% (2,74%).
Rapport interne chez Orpea
Le gestionnaire d'Ehpad privés Orpea, dans la tourmente depuis la sortie du livre-enquête "les Fossoyeurs", a publié mardi les premières conclusions d'un audit externe qui confirme des dysfonctionnements au sein du groupe, concernant notamment son usage des fonds publics. Le titre a chuté de 8,27% à 31,60 euros, en baisse de 64,13% depuis le 1er janvier et de près de 20% en avril.
Renault (-4,30% à 22,12 euros), Stellantis (-3,47% à 12,39 euros), Michelin (-2,05% à 114,55 euros), ont également souffert.
W.Vogt--NZN