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L'agence américaine en charge du droit du travail (NLRB) a déposé une plainte accusant Amazon de tenter de dissuader des salariés d'un entrepôt de Long Island, à New York, de se syndiquer.
Dans un document daté de jeudi, le NLRB fait état de plusieurs exemples, en mai et juin 2021, de responsables du site, d'agents de sécurité ou d'un consultant, affirmant qu'un syndicat serait "futile", traitant les personnes menant l'effort de syndicalisation de "voyou", interrogeant les employés sur leurs activités syndicales voire confisquant leurs tracts.
L'agence, qui a été saisie par trois personnes différentes, souhaite que le groupe informe mieux les salariés de leurs droits en termes de syndicalisation.
L'entreprise "a enfreint la loi à plusieurs reprises en menaçant, surveillant et interrogeant des salaries de l'entrepôt de Staten Island impliqués dans la campagne de syndicalisation", a affirmé la responsable locale du NLRB, Kathy Drew King, dans un message transmis à l'AFP.
Amazon affirme de son côté que "ces allégations sont fausses".
Une audience devant un juge administratif aura lieu le 5 avril.
Plusieurs employés de l'entrepôt tentent depuis l'an dernier d'y créer un syndicat.
Après plusieurs péripéties, le NLRB a reconnu mercredi qu'ils avaient récolté suffisamment de signatures pour demander l'organisation d'un scrutin.
Une audition doit avoir lieu avec les deux parties le 16 février pour discuter de son organisation.
Cette tentative de syndicalisation dans un entrepôt new-yorkais d'Amazon fait suite à celle dans un entrepôt de l'Alabama au printemps dernier, qui avait échoué.
Mais le NLRB ayant estimé que l'entreprise avait enfreint les règles en amont de ce scrutin a exigé un nouveau vote, qui doit avoir lieu, par correspondance, en février et mars.
M.J.Baumann--NZN