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La Bourse de Paris reculait de 0,35% dans les premiers échanges mercredi, les investisseurs limitant les prises de position avant la conclusion de la réunion de la Réserve fédérale américaine et après de nouvelles propositions de sanctions contre la Russie.
L'indice vedette CAC 40 reculait de 22,74 points à 6.453,44 points vers 09H35. La veille, il avait repris 0,79%.
A moins d'une volte-face, la banque centrale américaine va augmenter ses taux directeurs pour contrôler une inflation vertigineuse, un combat délicat et loin d'être gagné avec le risque de plonger les Etats-Unis en récession.
Les décisions et la conférence de presse du président de l'institution Jerome Powell sont attendues après la clôture des Bourses européennes.
Les acteurs de marché prévoient depuis plusieurs semaines l'annonce d'une hausse d'un demi-point de pourcentage, la première de cette ampleur depuis mai 2000.
"Il est possible que la Fed devienne plus agressive" en prévoyant des hausses encore plus rudes dans le futur, prévient même Ipek Ozkardeskaya, analyste de la banque Swissquote.
L'imminence de ce tour de vis se répercutait encore sur le marché obligataire. Le taux français à 10 ans continuait de se tendre, à 1,54% vers 09H15, au plus haut depuis 2014. Il n'était encore qu'à 0,2% au début de l'année.
Dans l'après-midi, les investisseurs attendent aussi le rapport ADP sur les créations d'emplois privés aux Etats-Unis, prélude au rapport officiel de l'emploi prévu vendredi.
Outre le tour de vis monétaire de la Fed, les perspectives globales des investisseurs sont peu attrayantes, avec les confinements sanitaires en Chine et la guerre en Ukraine qui plombent toujours les perspectives de croissance mondiale.
Bruxelles propose d'exclure trois banques russes supplémentaires - dont Sberbank, le plus gros établissement du pays- du système financier international Swift, en représailles de l'invasion de l'Ukraine par la Russie. La Commission européenne a aussi proposé un embargo progressif de l'UE sur le pétrole et les produits pétroliers achetés à la Russie.
EDF reste limitée par le nucléaire
EDF a annoncé mercredi une forte progression de son chiffre d'affaires au premier trimestre grâce à la hausse des prix de l'électricité, tout en prévenant que cela ne se traduirait pas forcément dans les résultats alors que la production nucléaire est limitée cette année. Le titre montait de 0,21% à 9,61 euros.
Solvay profite de la hausse des prix
Le groupe chimique belge a publié un bénéfice net en hausse de 54% au premier trimestre, à 369 millions d'euros, tiré par des ventes "record" et des prix en forte progression. Il prenait 4,71% à 93,74 euros sur l'indice élargi parisien.
H.Roth--NZN