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La Bourse de Paris rebondissait de 1,28% vendredi, malgré un contexte économique morose et une banque centrale américaine (Réserve fédérale, Fed) toujours déterminée à remonter ses taux.
L'indice CAC 40 gagnait 79,62 points à 6.285,88 points vers 10H15 et se dirigeait vers une très légère progression hebdomadaire. Jeudi, il avait terminé en repli de 1,01%, au terme d'une séance volatile.
Les marchés sont obnubilés par la Fed et le rythme de ses hausses de taux directeurs pour lutter contre une inflation galopante.
"Sur la dernière semaine, le marché semble avoir opté pour une probabilité importante de récession, en partie induite par l'inflation élevée et surtout par une montée forte des taux d'intérêt directeurs des banques centrales", résume Sebastian Parix-Horvitz, directeur de recherche économique de La Banque Postale AM.
Vendredi, rien n'expliquait réellement le rebond des indices boursiers, si ce n'est des déclarations du président de la Fed, en ligne avec ses précédentes prises de parole.
Jeudi, Jerome Powell s'est dit en faveur de deux hausses de 0,5 point de pourcentage lors des deux prochaines réunions de l'institution monétaire "si l'économie évolue comme prévu" et, selon Bloomberg, il a réaffirmé que la Fed n'envisageait pas un relèvement des taux de 0,75 point.
La banque centrale américaine a augmenté ses taux d'un demi-point de pourcentage le 4 mai - la plus forte hausse depuis plus de 20 ans -, après une première hausse d'un quart de point en mars.
Mais le patron de la Fed a averti que le contrôle de l'inflation "ne se ferait pas sans douleur".
La suite de son resserrement monétaire pourrait s'avérer plus compliquée qu'initialement anticipé: "la question de savoir si nous pouvons exécuter un atterrissage en douceur ou non, cela peut en réalité dépendre de facteurs que nous ne contrôlons pas", a déclaré M. Powell.
En France, l'inflation a atteint 4,8% sur un an en avril, après 4,5% en mars, a indiqué l'Insee, confirmant sa première estimation.
Sur le plan géopolitique, les tensions concernant les approvisionnements de gaz russe en Europe inquiètent les investisseurs après des baisses des livraisons reçues en Allemagne et l'arrêt de l'utilisation d'un gazoduc par Gazprom.
Chute du bénéfice d'Orpea
Le groupe d'Ehpad privés Orpea, dans la tourmente depuis la sortie en janvier d'un livre-enquête, a annoncé avoir signé un accord avec ses banques pour assurer son financement face aux incertitudes qui pèsent sur l'entreprise, après un plongeon de près de 60% de son bénéfice net annuel. Le titre du groupe baissait de 5,23% à 32,08 euros. Depuis le début de l'année il a perdu plus de 60%.
L.Zimmermann--NZN