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La Bourse de New York a ouvert en hausse vendredi, portée par un rebond technique au terme d'une semaine de glissade.
Vers 14H05 GMT, le Dow Jones gagnait 1,17% et l'indice élargi S&P 500, 1,89%, tandis que l'indice Nasdaq, à forte influence technologique, s'envolait de 3,03%.
En considérant le parcours médiocre des quatre premiers jours de la semaine et un Dow Jones qui reste sur cinq baisses consécutives, "ce n'est pas demander beaucoup" que d'espérer "un rebond", a plaidé, dans une note, Patrick O'Hare, de Briefing.com.
Les derniers chiffres ayant montré des sorties importantes, par les investisseurs, de capitaux, à la fois des actions et des obligations, "cela a contribué à l'idée que le marché était, au minimum, programmé pour un rebond", a abondé Karl Haeling, de la banque LBBW.
"A-t-on trouvé un plancher, la fin de la baisse? C'est impossible à dire. Probablement pas", a poursuivi l'analyste.
Pour Karl Haeling, les opérateurs ont aussi été soulagés par l'inflexion du marché des cryptomonnaies, qui avait vécu jusqu'ici l'une des pires semaines de son histoire.
"Les gens s'inquiétaient qu'un effondrement des cryptomonnaies n'ait un effet de contagion systémique" à l'ensemble des marchés, selon l'analyste.
Après être descendu jusqu'à 25.424 dollars jeudi, soit à peine plus de la moitié de sa valeur fin mars, le bitcoin, star des devises virtuelles, s'inscrivait assez sensiblement au-dessus du seuil symbolique des 30.000 dollars.
"Cela devrait être une bonne journée", a écrit Patrick O'Hare, une phrase qu'il convient néanmoins de mettre au "conditionnel", a-t-il précisé. "Il y a eu d'autres démarrages prometteurs qui se sont ensuite évaporés avec le retour du courant vendeur."
Wall Street retrouvait un semblant d'appétit pour le risque, qui se manifestait aussi par le repli de l'indice VIX, qui mesure la volatilité du marché.
Au supplice ces derniers jours, les valeurs de croissance tiraient le Nasdaq, à l'instar de Nvidia (+6,46%), PayPal (+5,34%), Meta (+3,13%) ou Netflix (+3,87%).
La "tech" était aussi soutenue par quelques résultats de bonne facture, notamment ceux du spécialiste du paiement à crédit pour le commerce en ligne Affirm (+29,99% à 23,45 dollars), dont le chiffre d'affaires trimestriel est ressorti supérieur aux attentes et la perte moindre que prévu.
Quant au spécialiste des bureaux partagés WeWork (+18,92% à 6,70 dollars), il a réduit sa perte au premier trimestre et les analystes de Piper Sandler ont estimé, dans une note, que le groupe se rapprochait de la rentabilité.
Autre décollage, celui de la plateforme de courtage en ligne Robinhood (+21,20% à 10,38 dollars), qui bénéficiait de l'annonce d'une prise de participation de 7,6% de l'entrepreneur de la blockchain Sam Bankman-Fried.
Nouvel épisode de la saga Twitter, dont le rachat a été suspendu "temporairement" par Elon Musk.
L'entrepreneur dit vouloir vérifier que les faux comptes représentent bien 5% du total, comme l'affirme le groupe à l'oiseau bleu.
Après avoir plongé dans les échanges électroniques préalables à l'ouverture de Wall Street, le titre se reprenait un peu (-10,15% à 40,51 dollars), soutenu par un nouveau tweet d'Elon Musk: "toujours engagé dans cette acquisition".
Twitter vaut désormais 25% de moins que le prix proposé par Elon Musk, ce qui témoigne des doutes de nombre d'investisseurs quant au succès de l'opération.
Par effet de vases communicants, l'action Tesla, dont Elon Musk est à la tête, remontait fortement (+4,56% à 716,19 dollars). L'action avait perdu plus de 23% sur les six séances précédentes.
Sur le marché obligataire, les taux remontaient après s'être nettement tassés depuis le début de la semaine. Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans s'affichait à 2,92%, contre 2,84% la veille.
"Les obligations d'Etat ont bien monté cette semaine (les prix des obligations évoluent en sens opposé de leurs taux), donc il y a une petite correction technique" sur ce marché, a expliqué M. Haeling.
W.O.Ludwig--NZN