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La Bourse de New York a terminé en forte hausse vendredi grâce à un rebond technique au terme d'une semaine cauchemardesque, les investisseurs doutant que le pire soit passé.
Le Dow Jones a gagné 1,47%, l'indice Nasdaq a pris 3,82% et l'indice élargi S&P 500 a progressé de 2,39%.
Pour les analystes de Wells Fargo, Wall Street s'est offert "une pause en forme de hausse", après cinq séances négatives de suite du Dow Jones et un nouveau décrochage du Nasdaq. Un rebond technique, selon eux, plusieurs seuils techniques ayant été dépassés à la baisse.
"On en avait besoin mais ce n'est peut-être pas encore très significatif", a commenté Gregori Volokhine, président de Meeschaert Financiel Services. "Il faudrait plusieurs séances de hausse pour dire que le pire est derrière nous et ça, franchement, ça m'étonnerait."
"Il faut aussi noter que le rebond ne se fait pas sur une nouvelle quelconque", a-t-il relevé, mais "un peu dans le vide."
Sur la semaine, le Dow Jones reste en baise de 2,13%, tandis que le Nasdaq abandonne 2,79%.
L'humeur était joueuse vendredi et l'indice VIX, qui mesure la volatilité du marché, est retombé à son plus bas niveau depuis une semaine.
Avec le rayon de soleil qui a baigné Wall Street, les parias de la cote ont été à la fête, après des jours ou des semaines à servir de souffre-douleur au marché.
Roblox (+15,36%), Rivian (+9,88%), Snap (+8,70%), Netflix (+7,65%) ou AMD (+9,26%) ont ainsi été recherchés.
Dans ce climat de chasse aux bonnes affaires, même les poids lourds de la cote ont sursauté, en premier lieu Apple (+3,19% à 147,11 dollars), qui avait atteint la veille son plus bas niveau depuis huit mois.
Même les GameStop (+9,85%), Peloton (+16,52%) ou Shopify (+13,85%) ont bénéficié de l'aspiration.
"Parmi les plus grosses performances, on retrouve les +meme stocks+ (actions "virales" comme GameStop) et les actions de mauvaise qualité", a pointé Gregori Volokhine. "Ca veut dire que ce sont pas mal de couvertures de +shorts+ et que ça ne suffit pas encore pour donner le signe d'un vrai rebond."
Outre les achats à bon compte, la séance aura ainsi été alimentée par les opérations de couverture des opérateurs spéculatifs, qui après avoir parié ces dernières semaines à la baisse sur des valeurs ou des indices (ou "shorté"), ont ramassé la mise.
La "tech" a aussi été soutenue par quelques résultats de bonne facture, notamment ceux du spécialiste du paiement à crédit pour le commerce en ligne Affirm (+31,43% à 23,71 dollars), dont le chiffre d'affaires trimestriel est ressorti supérieur aux attentes et la perte moindre que prévu.
Quant au spécialiste des bureaux partagés WeWork (+20,07% à 6,76 dollars), il a réduit sa perte au premier trimestre et les analystes de Piper Sandler ont estimé, dans une note, que le groupe se rapprochait de la rentabilité.
Autre décollage, celui de la plateforme de courtage en ligne Robinhood (+24,88% à 10,69 dollars), qui bénéficiait de l'annonce d'une prise de participation de 7,6% de l'entrepreneur de la blockchain Sam Bankman-Fried.
Vendredi a en outre marqué un nouvel épisode de la saga Twitter, dont le rachat a été suspendu "temporairement" par Elon Musk. L'entrepreneur dit vouloir vérifier que les faux comptes représentent moins de 5% du total, comme l'affirme le groupe à l'oiseau bleu.
Après avoir plongé dans les échanges électroniques préalables à l'ouverture de Wall Street, le titre s'est un peu repris mais a tout de même fini en baisse de 9,67% à 40,72 dollars, soutenu par un nouveau tweet d'Elon Musk: "toujours engagé dans cette acquisition".
Twitter vaut désormais 25% de moins que le prix proposé par M. Musk, ce qui témoigne des doutes de nombre d'investisseurs quant au succès de l'opération.
Par effet de vases communicants, l'action Tesla, dont Elon Musk est à la tête, s'est offert une remontée (+5,71% à 769,59 dollars). L'action avait perdu plus de 23% sur les six séances précédentes.
F.E.Ackermann--NZN