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Le nouveau ministre des Solidarités Damien Abad "conteste avec la plus grande force" les accusations de violences sexuelles à son encontre, a-t-il affirmé dimanche dans un communiqué transmis à l'AFP, après un article de Mediapart faisant état d'accusations de viols.
Selon Mediapart, deux femmes, dont le journal a recueilli les témoignages, accusent Damien Abad de viol en 2010 et 2011. Dans un article publié samedi soir, le journal fait état d'un signalement pour des faits présumés de viols adressé à LREM et LR et au procureur de la République par l'Observatoire des violences sexistes et sexuelles en politique.
Ce signalement a eu lieu avant sa nomination vendredi comme ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées, selon Mediapart.
"Je conteste avec la plus grande force ces accusations de violences sexuelles. Je conteste avoir exercé quelque forme de contrainte que ce soit sur aucune femme. Je conteste enfin tout abus de pouvoir lié aux fonctions que j’ai occupées", affirme Damien Abad, ex-président des députés LR nommé vendredi.
"Les relations sexuelles que j’ai pu avoir tout au long de ma vie ont toujours été mutuellement consenties", ajoute-t-il.
Selon les témoignages recueillis par Mediapart, l'une de ces deux femmes, âgée de 41 ans, dénonce des faits qui se seraient déroulés lors d'une soirée à l'automne 2010, selon Mediapart.
L'autre femme, une ancienne militante centriste de 35 ans, témoigne de faits qui se seraient déroulés début 2011. Selon Mediapart, elle a déposé une plainte pour "viol" en 2017 contre le député et l'enquête a été classée sans suite après des investigations peu approfondies.
Le parquet de Paris a confirmé à l'AFP avoir "été destinataire le 20 mai d'un signalement émanant de l'Observatoire des violences sexistes et sexuelles". "Il est en cours d'analyse", a-t-il ajouté.
Il a par ailleurs indiqué "qu'une première plainte déposée pour des faits de viol a été classée sans suite le 6 avril 2012 du fait de la carence de la plaignante" et qu'une "deuxième plainte déposée par la même plaignante pour les mêmes faits a été classée sans suite le 5 décembre 2017, après une enquête préliminaire, faute d'infraction suffisamment caractérisée".
Interrogée dimanche, la Première ministre Elisabeth Borne dit avoir découvert samedi ces accusations. "Je peux vous assurer que s’il y a de nouveaux éléments, si la justice est à nouveau saisie, on tirera toutes les conséquences de cette décision", a-t-elle ajouté aux médias en marge d'un déplacement à Thury-Harcourt (Calvados).
R.Bernasconi--NZN