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La compagnie aérienne Japan Airlines a dit jeudi avoir été victime d'une cyberattaque qui a occasionné des retards de vols, et a interrompu ses ventes de billets pour le reste de la journée.
"Nous pouvons confirmer que nous avons été victimes d'une cyberattaque et que nous faisons face à la situation", a déclaré à l'AFP une porte-parole de la deuxième compagnie aérienne nippone.
JAL a fait état sur le réseau social X d'une "défaillance" de son système informatique depuis 7H24 jeudi en heure japonaise (22H24 GMT mercredi) pouvant "potentiellement affecter les opérations des vols nationaux et internationaux".
"La cause de la panne a été identifiée et traitée (...) Nous vérifions actuellement l'état de rétablissement du système", a-t-elle ajouté plus tard.
Les ventes de billets ont été interrompues pour les vols nationaux et internationaux partant jeudi, a-t-elle précisé.
Des problèmes liés au système d'enregistrement des bagages de la compagnie aérienne ont retardé plus d'une dizaine de vols dans plusieurs aéroports japonais, a indiqué la chaîne de télévision publique NHK, mais la cyberattaque ne semblait pas avoir provoqué de perturbations majeures.
Selon l'agence de presse Kyodo, au moins 14 vols intérieurs ont subi des retards allant jusqu'à une heure et des vols internationaux ont également été affectés.
- Cyberattaques en série -
La valeur de l'action JAL a perdu jusqu'à 2,5% en matinée à la Bourse de Tokyo avant de se ressaisir légèrement: vers 02H00 GMT elle reculait de 1,3% sur un marché orienté à la hausse.
Il s'agit de la dernière cyberattaque en date contre des entreprises et agences japonaises.
L'agence spatiale japonaise (Jaxa) avait ainsi annoncé avoir subi fin 2023 des "accès non autorisés", admettant que la sécurité d'une partie de ses données avait été "compromise".
En juillet de la même année, le port de Nagoya (centre), le plus important de l'archipel en termes de trafic, avait été paralysé par une attaque par rançongiciel, qui avait été attribuée au groupe de piratage russophone LockBit.
Et l'agence japonaise chargée de la cybersécurité (NISC) avait elle-même subi une infiltration par des hackers pendant une période qui a pu atteindre neuf mois, selon des médias.
En février 2022, le premier constructeur automobile au monde, Toyota, avait été contraint de suspendre toute sa production dans le pays pendant une journée en raison d'une cyberattaque ayant touché l'un de ses fournisseurs.
Plus récemment, le très populaire site web japonais de partage de vidéos Niconico a dû suspendre temporairement ses services en juin dernier en raison d'une cyberattaque à grande échelle, avait déclaré son opérateur.
O.Pereira--NZN