Zürcher Nachrichten - Semaine de quatre jours dans la restauration: "ça marche", clame le chef étoilé Florent Ladeyn

EUR -
AED 3.873085
AFN 71.98403
ALL 98.091865
AMD 410.865926
ANG 1.906142
AOA 961.670233
ARS 1051.538092
AUD 1.632295
AWG 1.89276
AZN 1.796773
BAM 1.955638
BBD 2.135523
BDT 126.389518
BGN 1.958718
BHD 0.396967
BIF 3123.440963
BMD 1.054463
BND 1.417882
BOB 7.308394
BRL 6.112667
BSD 1.057612
BTN 88.859931
BWP 14.458801
BYN 3.461213
BYR 20667.465977
BZD 2.131923
CAD 1.486845
CDF 3021.035587
CHF 0.936297
CLF 0.037463
CLP 1028.384713
CNY 7.626405
CNH 7.630566
COP 4744.106555
CRC 538.255361
CUC 1.054463
CUP 27.943258
CVE 110.255856
CZK 25.271148
DJF 188.334381
DKK 7.463529
DOP 63.724715
DZD 140.438353
EGP 51.981689
ERN 15.816938
ETB 128.080678
FJD 2.399904
FKP 0.832305
GBP 0.835681
GEL 2.883997
GGP 0.832305
GHS 16.895599
GIP 0.832305
GMD 74.867216
GNF 9114.244125
GTQ 8.168323
GYD 221.171657
HKD 8.209522
HNL 26.709785
HRK 7.521754
HTG 139.038469
HUF 408.314303
IDR 16764.161957
ILS 3.953817
IMP 0.832305
INR 89.078624
IQD 1385.485097
IRR 44384.968904
ISK 145.147177
JEP 0.832305
JMD 167.96607
JOD 0.747724
JPY 162.71943
KES 136.968641
KGS 91.215016
KHR 4272.645655
KMF 491.985906
KPW 949.015895
KRW 1471.950676
KWD 0.32429
KYD 0.881427
KZT 525.596411
LAK 23240.072622
LBP 94711.445261
LKR 308.984375
LRD 194.603861
LSL 19.241504
LTL 3.113554
LVL 0.637834
LYD 5.165572
MAD 10.544126
MDL 19.217406
MGA 4919.592002
MKD 61.604891
MMK 3424.85323
MNT 3583.063688
MOP 8.480797
MRU 42.220499
MUR 49.781576
MVR 16.291845
MWK 1833.947905
MXN 21.453199
MYR 4.713979
MZN 67.384089
NAD 19.241504
NGN 1756.545202
NIO 38.916773
NOK 11.692976
NPR 142.176209
NZD 1.823932
OMR 0.405466
PAB 1.057612
PEN 4.015067
PGK 4.252647
PHP 61.930171
PKR 293.652946
PLN 4.319842
PYG 8252.315608
QAR 3.85558
RON 4.982551
RSD 116.987298
RUB 105.311966
RWF 1452.579533
SAR 3.960703
SBD 8.847383
SCR 14.594154
SDG 634.2631
SEK 11.576527
SGD 1.416885
SHP 0.832305
SLE 23.83472
SLL 22111.557433
SOS 604.449871
SRD 37.238876
STD 21825.245831
SVC 9.254233
SYP 2649.368641
SZL 19.234405
THB 36.739624
TJS 11.274465
TMT 3.701164
TND 3.336823
TOP 2.469661
TRY 36.293586
TTD 7.181404
TWD 34.245573
TZS 2813.266686
UAH 43.686277
UGX 3881.678079
USD 1.054463
UYU 45.386236
UZS 13537.877258
VES 48.222799
VND 26772.804141
VUV 125.187913
WST 2.943628
XAF 655.902604
XAG 0.034867
XAU 0.000412
XCD 2.849738
XDR 0.796734
XOF 655.902604
XPF 119.331742
YER 263.483869
ZAR 18.164652
ZMK 9491.432086
ZMW 29.037592
ZWL 339.536511
  • AEX

    -11.9800

    862.5

    -1.37%

  • BEL20

    -77.1200

    4160.15

    -1.82%

  • PX1

    -41.6700

    7269.63

    -0.57%

  • ISEQ

    -96.1300

    9713.24

    -0.98%

  • OSEBX

    18.6800

    1445.01

    +1.31%

  • PSI20

    53.5500

    6428.13

    +0.84%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    -132.9600

    2802.09

    -4.53%

  • N150

    -1.3300

    3313.22

    -0.04%

Semaine de quatre jours dans la restauration: "ça marche", clame le chef étoilé Florent Ladeyn
Semaine de quatre jours dans la restauration: "ça marche", clame le chef étoilé Florent Ladeyn / Photo: DENIS CHARLET - AFP

Semaine de quatre jours dans la restauration: "ça marche", clame le chef étoilé Florent Ladeyn

"Vous préférez être à 110% pendant quatre jours ou à 80% pendant cinq jours?": dans le Nord, le charismatique chef étoilé Florent Ladeyn a séduit ses salariés par un 3e jour de repos hebdomadaire, démarche rare mais payante contre la pénurie de personnel.

Taille du texte:

"Embaucher des gens, ça rapporte plus", assure-t-il à rebours des idées reçues habituellement avancées pour expliquer les réticences.

"Mes serveurs sont des vendeurs. Aujourd'hui, ils sont heureux au boulot, heureux chez eux et vendent plus qu'un mec fatigué", explique à l'AFP ce patron de 37 ans, ex-participant de l'émission Top Chef dont l'établissement vitrine, l'auberge du Vert Mont, a récupéré cette année son étoile Michelin.

A la tête de quatre établissements autour de Lille, il emploie 65 personnes, contre une cinquantaine en sortie de confinement et vise la centaine cet automne, avec une vingtaine de recrutements en cours.

En juin 2020, convaincu par une amie danoise spécialiste du bonheur au travail, il a franchi le pas en offrant, pour le même salaire, un 3e jour de repos hebdomadaire à son personnel en plus du dimanche et lundi, jours de fermeture. Ce 3e jour est accordé par roulement: s'il tombe un mardi, la semaine suivante c'est le mercredi et ainsi de suite.

"Là, je sors d'un week-end de quatre jours", témoigne Paul Nigeon, cuisinier de 24 ans du Bloempot, payé 1.900 euros net pour 39 heures par semaine, qui avait avant plutôt connu les 90 heures hebdomadaires.

"J'en avais entendu parler mais je ne pensais pas que la semaine de quatre jours changerait autant ma vie. Je n'avais jamais connu ça en dix ans de métier", témoigne le jeune homme.

Le chef, couteau tatoué sur un bras, fourchette sur l'autre, accorde également 6,5 semaines de congés payés par an et va distribuer une participation aux bénéfices.

- Rentabilité et risques juridiques? -

Avec trois jours de repos, le salarié "se repose plus", "écrase les effets des temps de transport domicile-travail", est "plus présent avec ses enfants" et "peut économiser une journée de crèche", détaille Alain Raluy, expert social du cabinet spécialisé In Extenso.

Pourtant, si Laurent Fréchet, l'un des dirigeants de l'organisation patronale sectorielle GNI, atteste que cette organisation est "une bonne solution pour mieux recruter", elle reste néanmoins marginale.

Selon Bernard Boutboul, dirigeant du cabinet de conseil sectoriel Gira, "environ 2% seulement des 200.000 restaurants de France" l'étudieraient.

"Beaucoup d'établissements ont testé la semaine de quatre jours au début du 21e siècle et en sont revenus", rappelle M. Raluy. "Après plusieurs mois d'observation ils avaient constaté des effets sur la pénibilité, les erreurs et la qualité globale du service", le travail étant ramassé sur un temps plus court.

Selon l'expert, les patrons redoutent l'explosion "des risques juridiques": des salariés pourraient en profiter pour travailler au noir, un mal sectoriel, lors de cette journée supplémentaire.

Dans l'hôtellerie, cette organisation s'applique pourtant déjà largement au travail de nuit.

En cuisine, "on peut répartir le travail sur quatre jours avec des schémas de rotation. Mais la salle reste conditionnée à la présence des clients et on continuera à travailler sur cinq jours", prédit M. Raluy.

"On condamnerait à mort une entreprise ouverte seulement quatre jours. Certains 3 étoiles Michelin mis à part", poursuit-il.

"La vraie question, ce n'est pas la notoriété du chef, c'est combien le patron prend", répond M. Ladeyn. "J'en connais qui empochent 10.000 euros par mois. C'est eux qui galèrent à recruter".

Alors que l'amplitude d'ouverture des restaurants tend à se réduire, le chef nordiste se demande également si "l'embauche d'une 3e équipe pour pouvoir ouvrir sept jours sur sept", avec là aussi plus de repos hebdomadaire, n'endiguerait pas la pénurie de personnel.

Conscient des habitudes, il reste cependant optimiste.

"Dans ce métier, on trouve normal de travailler 60 heures par semaine. Si nous on arrive à changer, d'autres peuvent le faire. Dans la restauration, on n'est pas les plus malins et pourtant les chefs se prennent pour des dieux", regrette-t-il face à l'immobilisme.

F.Schneider--NZN