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La justice européenne a confirmé les sanctions décidées en 2020 contre l'oligarque russe Evguéni Prigojine, réputé proche du président Vladimir Poutine, pour son implication dans la déstabilisation de la Libye avec le groupe de mercenaires Wagner, selon une décision publiée mercredi.
L'homme d'affaire de 61 ans, accusé par l'UE de soutenir financièrement les activités du groupe militaire privé Wagner dans ce pays, avait demandé au Tribunal de l’Union européenne l’annulation de cette décision. Il invoquait notamment "une violation de l’obligation de motivation de ces décisions, l’irrecevabilité des preuves produites, l’appréciation erronée des faits, le détournement de pouvoir et la violation de ses droits fondamentaux", dans son recours.
Le tribunal a rejeté tous ces arguments et précise que "le dossier de preuves contient des éléments concrets, précis et concordants établissant les relations étroites et multiples qu’entretient M. Prigojine avec le groupe Wagner".
M. Prigojine, accusé d'avoir par ses agissements mis en danger la paix, la stabilité ou la sécurité en Libye, a été interdit d'entrée dans l'UE et ses fonds ont été gelés. La décision adoptée en octobre 2020 a été prorogée par les Etats membres en juillet 2021.
Evguéni Prigojine a également été sanctionné par l'UE pour son rôle dans le conflit en Ukraine. Il est considéré comme le fondateur du groupe Concord "responsable du déploiement des mercenaires du groupe Wagner en Ukraine et d'avoir bénéficié d'importants contrats publics avec le ministère russe de la Défense après l'annexion illégale de la Crimée et l'occupation de l'est de l'Ukraine par des séparatistes soutenus" par Moscou, selon la liste noire de l'UE.
Sa mère et son épouse ont également été inscrites sur cette liste en février 2022. L'homme d'affaires est également sanctionné par les Etats-Unis et le Royaume-Uni.
Le Kremlin dément tout lien avec le groupe Wagner.
L.Zimmermann--NZN