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Boris Johnson, après avoir réchappé lundi à un vote de défiance des députés de son Parti conservateur excédé des scandales comme le "partygate", est de retour mercredi devant le Parlement, pour une séance de questions au Premier ministre qui promet d'être tendue.
Le chef du gouvernement britannique a survécu au vote de défiance des députés de son Parti conservateur provoqué par des frondeurs excédés des scandales comme le "partygate", ces fêtes à Downing Street pendant les confinements anti-Covid.
Même s'il ne peut pas être visé par une autre motion de défiance pendant un an, il a pour délicate mission de séduire de nouveau ses troupes et son électorat, échaudé par les scandales et étranglé par l'inflation, au plus haut en 40 ans.
Il aborde donc son retour devant les députés mercredi en position de faiblesse, avec plus de quatre députés de son camp sur dix (148 sur les 359 votants) ayant indiqué n'avoir pas confiance en lui.
Les dégâts sont "considérables", a prévenu l'ancien dirigeant conservateur William Hague dans The Times. "Des mots ont été prononcés qui ne peuvent être rétractés, des rapports publiés qui ne peuvent être effacés et des votes exprimés qui montrent un niveau de rejet plus grand que jamais pour un dirigeant conservateur".
Malgré le soulagement d'avoir convaincu une majorité de députés tories, Boris Johnson n'en a donc pas terminé avec les répercussions du "partygate".
- Enquête parlementaire -
Après celles de la police et de la haute-fonctionnaire Sue Gray, une autre enquête, cette fois parlementaire, est prévue. Si cette dernière conclut, a priori à l'automne, que Boris Johnson a trompé la Chambre des Communes en affirmant ne pas avoir enfreint les règles, il est censé démissionner.
Deux élections partielles le 23 juin auront aussi valeur de test pour le dirigeant conservateur qui écarte l'hypothèse de législatives anticipées, les élections devant avoir lieu en 2024.
Le député conservateur Andrew Bridgen, très critique du Premier ministre, va jusqu'à estimer que Boris Johnson "devrait maintenant partir" et démissionner.
Tobias Ellwood, un autre député conservateur ayant appelé M. Johnson à démissionner, pronostique que le Premier ministre ne survivrait à son poste que "quelques mois".
Plusieurs noms circulent de possibles candidats à sa succession.
Parmi eux figure notamment Rishi Sunak, le Chancelier de l'Échiquier, qui a perdu du terrain en raison de sa fortune et des arrangements fiscaux de sa richissime épouse, mal vus dans un contexte de crise du pouvoir d'achat.
J.Hasler--NZN