AEX
-11.9800
Plus de 170.000 personnes ont défilé vendredi dans les rues de Tel-Aviv, selon la municipalité israélienne, sur fond de musique électro et avec des drapeaux multicolores, pour la plus grande Marche des fiertés du Moyen-Orient.
Hommes et femmes en tenues colorées, parfois excentriques, ont participé, sous une chaleur écrasante, à cette Marche des fiertés, dansant sur et autour de chars qui ont parcouru les artères de Tel-Aviv, ville considérée comme une rare oasis de tolérance dans la région, ont constaté des journalistes de l'AFP.
"C'est censé être un combat pour les droits des LGBT mais ça ressemble plutôt à une fête, alors je profite de la fête", a déclaré à l'AFP Liat Shana, 29 ans, aux cheveux recouverts d'une perruque verte.
"C'est important de montrer qu'il y a beaucoup de gens qui veulent que la communauté gay obtienne des droits et que nous sommes égaux", a renchéri Aviv Gal, 28 ans, un éducateur.
Israël est reconnu comme un pays progressiste en terme de visibilité et d'égalité pour la communauté LGBT. Le mariage homosexuel, sans y être illégal, est impossible faute d'institution habilitée à le prononcer, mais l'union entre personnes du même sexe est reconnue si elle a été contractée à l'étranger.
Les autorités israéliennes mettent volontiers en avant des événements comme celui-ci pour promouvoir l'image d'un pays respectueux des différences et favoriser le tourisme.
Une partie de la communauté LGBT accuse toutefois Israël d'instrumentaliser sa cause, dénonçant une entreprise de "pinkwashing" - détournement de l'anglais "whitewashing", blanchiment - qui consisterait à dissimuler sous une image progressiste les réalités du pays, y compris le conflit israélo-palestinien.
Jeudi 2 juin, des milliers de personnes avaient participé à la 20e édition de la Marche des fiertés à Jérusalem, sous haute surveillance policière à la suite de menaces contre les organisateurs. En 2015, elle avait été endeuillée par la mort d'une adolescente, poignardée par un juif ultra-orthodoxe.
W.Odermatt--NZN