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La Bourse de Paris a clôturé en baisse de 0,61% lundi lors d'une séance imprégnée de craintes quant à l'hypothèse d'un arrêt de l'approvisionnement du gaz russe en Europe et de nouvelles restrictions en Chine.
L'indice vedette CAC 40 a reculé de 36,83 points à 5.996,30 points. Il avait progressé de 1,72% sur l'ensemble de la semaine passée.
La cote parisienne a redressé un peu la barre en cours de séance après une ouverture marquée par le risque de voir une partie de la Chine à nouveau paralysée par les restrictions sanitaires contre le Covid-19.
"Les inquiétudes pour l'Europe, et plus particulièrement pour l'Allemagne, [concernant] l'approvisionnement du gaz russe" ont marqué la séance, a relevé Harry Wolhandler, directeur de la gestion actions de Meeschaert Amilton AM. Les tensions entre la Russie et l'Europe sur la guerre en Ukraine alimentent la menace d'une pénurie de gaz qui viendrait porter un coup à l'économie, déjà fragilisée.
Le géant russe Gazprom a entamé des travaux de maintenance des deux gazoducs Nord Stream 1, qui acheminent une grande quantité de son gaz livré encore à l'Allemagne ainsi qu'à plusieurs autres pays de l'ouest de l'Europe.
Cet arrêt pour dix jours des deux pipelines, annoncé de longue date, ne devait en théorie n'être qu'une formalité technique. Mais dans le contexte de la guerre en Ukraine, personne ne peut parier sur la suite.
"Le marché va rester très volatil" prévient Harry Wolhandler, soulignant que "des déclarations pouvaient aller dans tous les sens" de la part des différentes parties prenantes.
Signe du manque de confiance des investisseurs quant à l'activité économique des prochains mois, les valeurs défensives, moins soumises aux cycles économiques, ont le mieux résisté, notamment dans la santé, comme Sanofi (+0,82% à 100,14 euros) et Eurofins Scientific (+0,23% à 77,86 euros), mais aussi Orange (+0,08% à 10,60 euros).
Le secteur du BTP,dont les professionnels ont signé une déclaration "d'engagement" pour mettre en œuvre des "bonnes pratiques" dans les relations entre clients et fournisseurs, est en souffrance sur le marché.
A la clôture, le géant des matériaux Saint-Gobain affichait une baisse de 3,38% à 41,53 euros. Depuis le 1er janvier, le titre affiche la pire performance de l'indice CAC 40, perdant près d'un tiers de sa valeur (-32,88%).
Le groupe français des équipements électriques Schneider Electric, a cédé 1,18% à 115,86 euros à (-32,82% depuis janvier) et le fabricant de matériel électrique Legrand 0,49% à 72,42 euros (-29,62% depuis janvier).
L.Rossi--NZN