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Au moins vingt-cinq personnes dont des enfants ont été tuées par des jihadistes dans une école où un dortoir a été incendié, dans l'ouest de l'Ouganda, près de la frontière avec la RD Congo.
"Jusqu'à présent, 25 corps ont été retrouvés dans l'école et transférés à l'hôpital de Bwera", a précisé samedi le porte-parole de la police Fred Enanga, en évoquant cette "attaque terroriste" survenue dans la nuit.
Le porte-parole a indiqué que les Forces démocratiques armées (ADF), une milice islamiste qui a prêté allégeance au groupe Etat islamique et basée dans l'est de la RD Congo, ont attaqué une école secondaire près de Bwera où "un dortoir a été incendié et un magasin de nourriture pillé".
Des écolières et des écoliers figurent parmi les personnes tuées, a-t-il ajouté.
"Huit personnes blessées ont également été retrouvées et sont toujours dans un état critique à l'hôpital de Bwera", a-t-il ajouté.
Un certain nombre d'étudiants sont toujours portés disparus, a indiqué de son côté le commissaire de district, Joe Walusimbi.
L'armée et la police poursuivent les assaillants qui ont fui en direction du parc national des Virunga, situé de l'autre côté de la frontière, en RD Congo, où se trouvent les ADF.
- Récompense de 5 millions USD-
A l'origine des rebelles ougandais majoritairement musulmans, les ADF ont fait souche depuis le milieu des années 1990 dans l'est de la RDC, où ils sont accusés d'avoir massacré des milliers de civils.
Ils ont fait allégeance en 2019 au groupe Etat islamique, qui les présente comme sa branche en Afrique centrale, et sont aussi accusés d'attentats jihadistes sur le sol ougandais.
Il ne s'agit pas de la première attaque contre une école en Ouganda attribué aux ADF.
En juin 1998, 80 étudiants ont été brûlés vifs dans leurs dortoirs lors d'une attaque des ADF contre l'Institut technique de Kichwamba près de la frontière de la RD Congo. Plus de 100 étudiants ont été enlevés.
L'Ouganda et la RDC ont lancé une offensive conjointe en 2021 pour chasser les ADF de leurs bastions congolais, mais ces opérations n'ont jusqu'à présent pas permis de mettre fin aux attaques du groupe.
Les Etats-Unis ont annoncé début mars offrir une récompense pouvant aller jusqu'à 5 millions de dollars pour toute information susceptible de mener à leur chef, un Ougandais d'une quarantaine d'années nommé Musa Baluku.
R.Schmid--NZN