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Le cyclone qui a frappé le sud du Brésil en début de semaine a fait 27 morts, selon le dernier bilan mercredi des autorités locales faisant état de six décès supplémentaires.
"Malheureusement, nous avons 27 décès confirmés pour le moment. Mais au vu de la situation, ce bilan pourrait encore s'alourdir", a indiqué le gouverneur de l'Etat du Rio Grande do Sul, Eduardo Leite, pour qui cette région vit "le pire événement climatique de son histoire".
Plus de 52.000 personnes de 67 communes de cet Etat ont été affectées depuis lundi par des pluies diluviennes, qui ont causé des inondations et des glissements de terrain. Plus de 4.000 habitants ont dû quitter leur domicile.
"Nous mettons en oeuvre tous les moyens nécessaires pour aider le Rio Grande do Sul à sortir de cette triste situation", a écrit sur X (ex-Twitter) le ministre de l'Intégration régionale Paulo Pimenta, qui a survolé les zones sinistrées avec le ministre de l'Intégration et du Développement régional, Waldez Goes.
Le gouvernement fédéral a annoncé l'envoi d'hélicoptères afin d'intensifier les missions de secours.
Parmi les victimes figure une femme qui avait été hélitreuillée mais qui est tombée dans une rivière après la rupture du câble auquel elle était accrochée.
La ville qui a déploré à ce jour le plus grand nombre de décès est Muçum, petite commune de 5.000 habitants où 15 corps ont été retrouvés mardi, et dont 85% du territoire a été recouvert par la crue de la rivière Taquari.
Les autorités locales avertissent que d'autres sinistre pourraient se produire dans la région, de nouvelles précipitations étant attendues jeudi.
Le Brésil a été frappé au cours des dernières années par des intempéries meurtrières, et les experts n'écartent pas qu'elles soient liées aux effets du changement climatique. En juin, un cyclone avait fait 16 morts dans la même région.
En février, des inondations et glissements de terrain provoqués par des pluies torrentielles dans l'Etat de Sao Paulo (sud-est) ont fait au moins 65 morts.
Au Brésil, l'effet dévastateur de ces phénomènes climatiques est aggravé par l'urbanisation incontrôlée, de nombreuses personnes vivant dans des logements précaires à flanc de colline.
Environ 9,5 millions des 203 millions d'habitants du plus grand pays d'Amérique latine vivent dans des zones à risque d'inondations ou de glissements de terrain.
F.Carpenteri--NZN