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Trois départements en vigilance rouge vents jeudi, 17 classés orange au total: un gros quart nord-ouest de la France se prépare à affronter à partir de mercredi soir la "très forte tempête automnale" Ciaran, avec des rafales pouvant atteindre 170 km/h associées à de fortes pluies.
Dès mercredi minuit et jusqu'à jeudi 10h, le Finistère, les Côtes-d'Armor et la Manche seront placés en vigilance rouge vent, soit le niveau maximal d'alerte, a annoncé Météo-France dans son premier bulletin mercredi matin.
Les deux premiers sont également placés en vigilance orange pour "pluie-inondation" et "vagues-submersion". La Manche passe en orange pour "vagues-submersion".
Au total, dix-sept départements seront placés en vigilance orange pour vagues-submersion, vent ou pluie-inondation, ajoute Météo-France.
Ces départements sont situés dans une zone allant de la Gironde jusqu'aux Hauts de France (Nord, Pas-de-Calais, Somme, Oise), en passant par la Bretagne et la Normandie, précise Météo France dans son bulletin publié mercredi matin.
Les vents violents seront accompagnés d'importantes précipitations "avec des cumuls pouvant atteindre 30 à 50 mm en 6 heures sur le Finistère, le Morbihan et les Côtes d'Armor", détaille l'agence nationale.
Dès mercredi soir, Ciaran, première grosse tempête de l'automne, "frappera la pointe bretonne avant minuit" avec des rafales de 130 à 150 km/h sur les côtes et jusqu'à 130 km/h à l'intérieur, a expliqué mardi François Gourand, prévisionniste à Météo-France.
En deuxième partie de nuit, on observera la seconde phase de la tempête, "la plus forte", essentiellement sur le Finistère, les Côtes-d'Armor puis le Cotentin, a-t-il dit, estimant que les rafales pourraient alors atteindre 170 km/h sur les caps les plus exposés.
Face à cette tempête potentiellement dévastatrice, les autorités ont multiplié les appels à la prudence.
Le ministre de l'Intérieur a annoncé que 3.200 pompiers seront mobilisés dans les quatre départements bretons (Côtes-d'Armor, Ille-et-Vilaine, Finistère et Morbihan) ainsi que la Manche et la Loire-Atlantique.
Pour le seul département du Finistère, qui pourrait être le plus touché, plus de 650 pompiers ont été mobilisés pour la nuit de mercredi à jeudi contre 250 habituellement, ainsi que plus de 435 gendarmes, a détaillé le préfet Alain Espinasse lors d'un point presse.
"Des coupures de route et des chutes d'arbres sont à redouter", a-t-il prévenu, appelant la population à éviter tout déplacement surtout après 21h00, à rester confinée autant que possible et à éviter de s'approcher du littoral.
- Vagues jusqu'à 10 mètres -
L'arrivée de cette puissante tempête a amené la SNCF à annoncer l'interruption pour la journée de jeudi de l'ensemble des lignes TER des régions Bretagne, Pays de la Loire, Normandie et Centre-Val-de-Loire, ainsi que dans les Hauts-de-France.
Les TGV ne circuleront qu'entre Paris et Rennes pour la Bretagne, sans aller jusqu'à Brest, Quimper ou Saint-Malo, a précisé un porte-parole de la SNCF Bretagne. Les liaisons Paris-Lille seront assurées.
L'aéroport de Brest Bretagne sera quant à lui fermé de mercredi 17h00 à jeudi 9h30. Les liaisons par bateau avec les îles seront très perturbées, voire totalement suspendues.
Après la Bretagne et la Normandie, les Pays de Loire, le Poitou-Charentes et les Hauts de France devraient être traversés par Ciaran dans la matinée de jeudi. Dans cette dernière région, les vents pourraient atteindre 120 à 140 km/h sur les côtes et 100 à 120 km/h dans les terres, selon Météo-France.
Aux vents violents s'ajouteront des risques de vagues-submersion en raison de la pleine mer "dès les premières heures de jeudi et jusqu'au milieu d'après-midi", a souligné lors d'un point-presse Olivier Caumont, rattaché à la direction des opérations pour la prévision à Météo-France.
Des vagues de huit à dix mètres "sont attendues sur le littoral Atlantique", a mis en garde de son côté la préfecture maritime qui rappelle les consignes de sécurité: "reporter toute sortie en mer, ne pas aller contrôler son mouillage, ne pas se déplacer en bord de mer, à pied ou en voiture".
P.E.Steiner--NZN