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Des équipes de secours brésiliennes sont à pied d'oeuvre sous une pluie battante, pour venir en aide aux victimes de la violente tempête qui a frappé en fin de semaine le sud-est du pays, notamment l'Etat de Rio de Janeiro, faisant au moins 23 morts.
Et à Petrópolis, où quatre personnes sont mortes dans l'effondrement d'une maison et d'un petit bâtiment, les services de secours ont averti dimanche du "risque très élevé" de nouveaux glissements de terrain.
C'est dans cette petite ville à 70 km de Rio de Janeiro qu'une équipe de l'AFP avait assisté samedi matin au sauvetage d'une fillette ensevelie pendant seize heures sous les décombres. Le corps de son père a été découvert près d'elle.
Au total, l'Etat de Rio de Janeiro a recensé huit morts depuis le début des intempéries dans la nuit de vendredi à samedi, dans les villes de Petrópolis, Teresópolis, Santa Cruz da Serra et Arraial do Cabo, selon le gouvernement.
Dans l'Etat voisin d'Espirito Santo, un nouveau bilan annoncé dimanche fait état de 15 morts, dont 13 pour la seule petite ville de Mimoso do Sul, où la situation est "chaotique", selon le gouverneur de l'Etat.
La tempête a privé d'abri plusieurs milliers de personnes, a déclaré le président brésilien Luiz Inácio Lula da Silva, dans un message publié dans la nuit de samedi à dimanche sur la plateforme X.
De telles tragédies "s'intensifient avec le changement climatique", a rappelé le président du Brésil, un pays en proie à des catastrophes naturelles à répétition.
Quelque 241 personnes étaient mortes dans la ville touristique de Petrópolis en 2022, à la suite de fortes pluies.
Lula a également exprimé sa sympathie aux proches des victimes et assuré que le gouvernement travaillait avec les autorités locales pour "protéger, prévenir et réparer les dégâts des inondations".
- Situation "chaotique" -
Le gouverneur de l'Etat d'Espírito Santo, Renato Casagrande, a lui décrit une "situation chaotique" dans la ville de Mimoso do Sul, au nord de Rio, où le nombre d'éventuelles victimes des intempéries n'a pu être établi.
Des images aériennes prises samedi et diffusées par les pompiers montrent des quartiers entiers de la ville sous les eaux, d'où n'émergent que les toits des maisons. Sur d'autres clichés, publiés par des médias locaux, plusieurs véhicules, dont un camion de pompiers, sont emportés par le courant.
Des rivières d'eau et de boue se sont aussi déversées dans les rues escarpées de Petrópolis, où la situation avait été qualifiée de "critique" vendredi par le gouverneur de l'Etat de Rio, Claudio Castro, qui y a déclaré l'état d'urgence.
Des dizaines de militaires et de pompiers, aidés de chiens, ont travaillé samedi sous une pluie battante, a constaté l'AFP. Une partie du cimetière a été emportée par les eaux, a également vu une équipe de l'AFP présente dans la ville.
Quelque 90 personnes ont été secourues depuis vendredi et des écoles publiques ont été aménagées en abris, selon un comité d'urgence mis en place par le gouvernement et les secouristes.
De fortes rafales de vent et des précipitations intenses ont aussi frappé le littoral près de Sao Paulo, où deux enfants ont été blessés et hospitalisés vendredi.
La tempête est due à l'arrivée d'un front froid qui a fait des ravages en milieu de semaine dans le Rio Grande do Sul (sud), puis a touché Sao Paulo et Rio, avant d'atteindre Espírito Santo, ont expliqué les experts de l'Institut national de météorologie (Inmet).
Les prévisions de l'Inmet avaient anticipé une tempête "sévère", en particulier à Rio, avec des précipitations de 200 mm de pluie par jour entre vendredi et dimanche.
Ce volume dépasse la moyenne historique de 141,5 mm estimée pour l'ensemble du mois de mars.
La tempête survient après une vague de chaleur dans la région, où une température ressentie de 62,3ºC a été enregistrée il y a une semaine à Rio de Janeiro.
Les services météorologiques prévoient de fortes précipitations dans les montagnes et au nord de Rio, après que 300 mm sont tombés à Petrópolis en 24 heures et plus de 220 mm dans les villes de Teresópolis et Magé.
X.Blaser--NZN