Zürcher Nachrichten - Les incendies menacent le mode de vie des "gardiens" du Pantanal brésilien

EUR -
AED 3.784814
AFN 73.201101
ALL 97.530871
AMD 411.300593
ANG 1.8541
AOA 941.299591
ARS 1067.256966
AUD 1.663758
AWG 1.854791
AZN 1.754946
BAM 1.953903
BBD 2.077183
BDT 124.998616
BGN 1.957702
BHD 0.388407
BIF 3042.945049
BMD 1.030439
BND 1.408532
BOB 7.109096
BRL 6.313293
BSD 1.028901
BTN 88.333221
BWP 14.418998
BYN 3.366731
BYR 20196.611423
BZD 2.066493
CAD 1.482276
CDF 2957.360939
CHF 0.939663
CLF 0.037394
CLP 1031.820107
CNY 7.555385
CNH 7.580267
COP 4457.680664
CRC 521.59349
CUC 1.030439
CUP 27.306643
CVE 110.158027
CZK 25.132942
DJF 183.202096
DKK 7.461215
DOP 62.958862
DZD 139.898599
EGP 52.160942
ERN 15.45659
ETB 129.631014
FJD 2.402569
FKP 0.816089
GBP 0.839102
GEL 2.859483
GGP 0.816089
GHS 15.143295
GIP 0.816089
GMD 73.161206
GNF 8892.41546
GTQ 7.93929
GYD 215.161061
HKD 8.016571
HNL 26.224711
HRK 7.391245
HTG 134.219662
HUF 413.834895
IDR 16712.438342
ILS 3.781959
IMP 0.816089
INR 88.544107
IQD 1349.875559
IRR 43381.496953
ISK 145.096343
JEP 0.816089
JMD 161.113545
JOD 0.73089
JPY 162.931528
KES 133.440084
KGS 89.648671
KHR 4157.962275
KMF 492.033985
KPW 927.394846
KRW 1507.038062
KWD 0.317687
KYD 0.857367
KZT 541.873796
LAK 22476.460112
LBP 92327.366786
LKR 304.514291
LRD 192.949425
LSL 19.413448
LTL 3.04262
LVL 0.623302
LYD 5.074891
MAD 10.35231
MDL 18.980568
MGA 4843.064856
MKD 61.55483
MMK 3346.826841
MNT 3501.432805
MOP 8.243295
MRU 41.037215
MUR 48.276025
MVR 15.879181
MWK 1785.238367
MXN 21.052806
MYR 4.642645
MZN 65.855265
NAD 19.413448
NGN 1590.658193
NIO 37.827625
NOK 11.765294
NPR 141.332754
NZD 1.843739
OMR 0.396688
PAB 1.028901
PEN 3.889949
PGK 4.133613
PHP 60.287884
PKR 287.184146
PLN 4.281104
PYG 8142.093355
QAR 3.751317
RON 4.974036
RSD 117.067209
RUB 104.846735
RWF 1427.158511
SAR 3.867947
SBD 8.688977
SCR 14.590159
SDG 619.294
SEK 11.49299
SGD 1.411192
SHP 0.816089
SLE 23.493646
SLL 21607.801245
SOS 588.901798
SRD 36.168934
STD 21328.014268
SVC 9.002258
SYP 2589.010052
SZL 19.40116
THB 35.716098
TJS 11.254771
TMT 3.606538
TND 3.314409
TOP 2.413389
TRY 36.433551
TTD 6.977225
TWD 33.923129
TZS 2540.032707
UAH 43.512046
UGX 3810.299884
USD 1.030439
UYU 45.246062
UZS 13385.407565
VES 54.834128
VND 26157.703111
VUV 122.335824
WST 2.846885
XAF 655.32063
XAG 0.03406
XAU 0.000387
XCD 2.784814
XDR 0.792231
XOF 653.298639
XPF 119.331742
YER 256.784094
ZAR 19.505496
ZMK 9275.187266
ZMW 28.780052
ZWL 331.801053
  • AEX

    4.6200

    893.63

    +0.52%

  • BEL20

    6.4500

    4305.55

    +0.15%

  • PX1

    26.0800

    7478.55

    +0.35%

  • ISEQ

    -0.9700

    9713.76

    -0.01%

  • OSEBX

    3.3700

    1469.9

    +0.23%

  • PSI20

    9.5600

    6380.24

    +0.15%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    44.8600

    3226.54

    +1.41%

  • N150

    3.6300

    3305.53

    +0.11%

Les incendies menacent le mode de vie des "gardiens" du Pantanal brésilien
Les incendies menacent le mode de vie des "gardiens" du Pantanal brésilien / Photo: Pablo PORCIUNCULA - AFP/Archives

Les incendies menacent le mode de vie des "gardiens" du Pantanal brésilien

Au bord de la rivière Paraguai, une communauté traditionnelle a échappé de peu aux feux de forêt qui ravagent le Pantanal brésilien ces dernières semaines. Mais le mode de vie des "gardiens" de ce sanctuaire de biodiversité reste menacé.

Taille du texte:

"La rivière était la seule chose qui nous séparait des flammes. De l'autre côté, le feu a tout dévasté", dit à l'AFP Virginia Paes, pompière volontaire et présidente de l'association des Femmes productrices de la réserve Baia Negra.

"On ne s'était pas encore complètement remis des incendies de 2020 et on a dû faire face une nouvelle fois à ce problème", soupire cette femme de 53 ans.

La communauté regroupe 28 familles qui vivent de la pêche, de l'artisanat, de la cueillette ou du tourisme écologique à Ladario, dans l'Etat du Mato Grosso do Sul, dans le centre-ouest du Brésil.

Elle est établie au sein de la réserve de protection environnementale Baia Negra, la première du Pantanal, plus grande zone humide de la planète, au sud de l'Amazonie.

En 2020, l'année où le Pantanal a vécu les pires incendies de son histoire, 50% de la réserve avait été atteinte par les flammes.

Le mois dernier, elles sont arrivées tout près, brûlant la végétation de l'île du Bracinho, de l'autre côté de la rive.

Mais sa communauté n'a pas été épargnée par la fumée, qui affecte au quotidien la santé des habitants. "On arrivait à peine à respirer", déplore Virginia Paes.

- Pêche compromise –

Le Pantanal a enregistré 3.528 départs de feu depuis le début de l'année, un record pour un premier semestre. Un phénomène accentué par une sécheresse exceptionnelle, liée selon les experts au changement climatique.

Mais les autorités attribuent avant tout ces incendies à l'action humaine, notamment la pratique du brûlis pour l'expansion agricole.

Pour André Luiz Siqueira, de l'ONG Ecoa, implantée depuis 30 ans dans la région, "les communautés traditionnelles sont les véritables gardiens des écosystèmes où elles sont implantées".

"Je crains que dans quelques années on risque de voir des déplacés climatiques" au Pantanal, alerte-t-il.

Créée en 2010, la réserve Baia Negra s'étend sur plus de 5.400 hectares. On y trouve des espèces emblématiques de la région, comme le caïman, le jaguar ou le capivara, plus grand rongeur du monde.

Les incendies menacent directement une des activités essentielles à la survie de la communauté: la pêche.

La fumée intoxique les poissons et le lit de la rivière a fortement baissé en raison de la sécheresse.

"C'est beaucoup plus difficile de pêcher, on ne trouve plus de poisson. Avant, je vivais de la pêche, mais à présent je travaille comme opérateur de four industriel" dans une usine à Ladario, explique Marcelo Henrique, 33 ans.

Et il n'est pas le seul à avoir changé d'activité: "Il y avait 30, 40 bateaux de pêche auparavant, mais il en reste très peu aujourd'hui".

- Gare au jaguar –

Renato Andrade, 52 ans, se souvient d'un temps où la pêche et la chasse étaient abondantes dans la réserve. A présent, la pénurie affecte non seulement les habitants, mais aussi les jaguars en manque de proies.

"Avant les grands incendies (de 2020), on n'entendait pas parler d'attaques de jaguars dans les environs. Maintenant, j'entends des feulements près de chez moi", raconte-t-il.

Les membres de la communauté s'imposent donc une espèce de couvre-feu.

"La nuit, il faut rester chez soi. Dès 18H30, personne ne veut aller dehors, on a trop peur. C'est devenu dangereux d'habiter ici, à cause de la pénurie de proies naturelles du jaguar", comme le capivara, résume Renato Andrade.

Les animaux de compagnie sont les premiers à en faire les frais. "Je ne compte plus le nombre de chiens dévorés par les jaguars", dit-il.

Et pas question de pêcher la nuit, comme il le faisait souvent auparavant: "Je ne veux pas servir de dîner au jaguar".

J.Hasler--NZN