Zürcher Nachrichten - La France céréalière sonnée face à une moisson de blé historiquement faible

EUR -
AED 3.802781
AFN 73.932955
ALL 98.054866
AMD 416.32066
ANG 1.876893
AOA 946.820641
ARS 1071.836742
AUD 1.662278
AWG 1.866203
AZN 1.756147
BAM 1.955916
BBD 2.102704
BDT 126.787516
BGN 1.956165
BHD 0.390216
BIF 3080.223103
BMD 1.035341
BND 1.417657
BOB 7.196357
BRL 6.321069
BSD 1.041352
BTN 89.258429
BWP 14.433716
BYN 3.408069
BYR 20292.691008
BZD 2.091904
CAD 1.485513
CDF 2970.906416
CHF 0.94126
CLF 0.037703
CLP 1040.352421
CNY 7.590708
CNH 7.604722
COP 4490.617219
CRC 529.126257
CUC 1.035341
CUP 27.436547
CVE 110.270472
CZK 25.126691
DJF 185.449203
DKK 7.460879
DOP 63.733163
DZD 140.192311
EGP 52.431552
ERN 15.530121
ETB 133.069103
FJD 2.405047
FKP 0.819972
GBP 0.829179
GEL 2.914476
GGP 0.819972
GHS 15.339761
GIP 0.819972
GMD 72.989641
GNF 9002.359784
GTQ 8.039399
GYD 217.880812
HKD 8.049748
HNL 26.475314
HRK 7.426406
HTG 135.925432
HUF 415.358555
IDR 16766.162973
ILS 3.774994
IMP 0.819972
INR 88.854291
IQD 1364.267701
IRR 43574.929095
ISK 145.28945
JEP 0.819972
JMD 162.888083
JOD 0.734468
JPY 163.679707
KES 134.656531
KGS 90.07436
KHR 4203.167982
KMF 491.787656
KPW 931.806661
KRW 1504.982802
KWD 0.319206
KYD 0.867843
KZT 550.527319
LAK 22711.907693
LBP 93257.527826
LKR 307.732299
LRD 193.699612
LSL 19.354774
LTL 3.057094
LVL 0.626267
LYD 5.125254
MAD 10.418317
MDL 19.214954
MGA 4893.242823
MKD 61.538648
MMK 3362.748409
MNT 3518.089868
MOP 8.340814
MRU 41.396054
MUR 48.091854
MVR 15.996251
MWK 1805.789611
MXN 21.039628
MYR 4.657794
MZN 66.159015
NAD 19.35496
NGN 1599.788715
NIO 38.321532
NOK 11.739234
NPR 142.813087
NZD 1.838564
OMR 0.398584
PAB 1.041452
PEN 3.919332
PGK 4.235169
PHP 60.435466
PKR 290.134498
PLN 4.264349
PYG 8236.408725
QAR 3.797588
RON 4.973576
RSD 117.07394
RUB 111.03983
RWF 1446.371775
SAR 3.88663
SBD 8.683978
SCR 14.784734
SDG 622.240464
SEK 11.503481
SGD 1.412961
SHP 0.819972
SLE 23.585236
SLL 21710.59416
SOS 595.129533
SRD 36.31408
STD 21429.476177
SVC 9.112452
SYP 2601.326524
SZL 19.34896
THB 35.779845
TJS 11.382565
TMT 3.634048
TND 3.314764
TOP 2.424874
TRY 36.585713
TTD 7.064351
TWD 33.993057
TZS 2566.247838
UAH 44.047486
UGX 3846.190864
USD 1.035341
UYU 45.801388
UZS 13484.799417
VES 54.877584
VND 26282.140879
VUV 122.917802
WST 2.860428
XAF 655.989553
XAG 0.034387
XAU 0.000391
XCD 2.798062
XDR 0.80204
XOF 655.989553
XPF 119.331742
YER 258.058381
ZAR 19.382107
ZMK 9319.315456
ZMW 29.237451
ZWL 333.379501
  • AEX

    2.4100

    893.96

    +0.27%

  • BEL20

    16.2800

    4300.56

    +0.38%

  • PX1

    43.9300

    7489.35

    +0.59%

  • ISEQ

    67.9600

    9776.48

    +0.7%

  • OSEBX

    8.3300

    1469.54

    +0.57%

  • PSI20

    -34.1100

    6401.09

    -0.53%

  • ENTEC

    -5.8300

    1416.23

    -0.41%

  • BIOTK

    86.0600

    3181.63

    +2.78%

  • N150

    -4.9900

    3318.91

    -0.15%

La France céréalière sonnée face à une moisson de blé historiquement faible
La France céréalière sonnée face à une moisson de blé historiquement faible / Photo: LOU BENOIST - AFP/Archives

La France céréalière sonnée face à une moisson de blé historiquement faible

Trop de pluie et pas assez de soleil: le volume de blé produit en France pourrait être le plus faible depuis près de 40 ans, au risque de plomber les revenus des agriculteurs.

Taille du texte:

La France est d'ordinaire le premier producteur et exportateur européen de blé tendre, la céréale servant à faire du pain et des gâteaux.

Mais la moisson de cette année s'annonce comme "une des plus faibles récoltes des 40 dernières années", rapporte vendredi le service de statistiques du ministère de l'Agriculture (Agreste).

La production est estimée à 26,3 millions de tonnes, en baisse de 23,9% par rapport à la moyenne des cinq dernières années.

La France pourrait ainsi face à sa plus faible production depuis 1987, selon des données communiquées par le ministre français de l'Agriculture à l'AFP. Un pic avait été atteint en 2015 avec 41 millions de tonnes.

Dans certaines fermes, le manque à gagner va se compter en dizaines de milliers d'euros.

De quoi aggraver le désarroi d'une profession qui s'est largement mobilisée cet hiver, notamment avec des blocages d'autoroute, pour dénoncer la paperasserie et des revenus pas à la hauteur.

les syndicats agricoles, dont la puissante FNSEA, ont déjà demandé au gouvernement, même démissionnaire, de se mettre au travail pour aider les agriculteurs à traverser cette mauvaise passe.

La vendange, affectée par des maladies favorisées par l'humidité ainsi que par des épisodes de gel ou de grêle, est de son côté "attendue en baisse dans presque tous les bassins viticoles", selon Agreste.

Une baisse de volume n'est pas forcément un drame pour la viticulture française, confrontée à une surproduction dans certains bassins, la demande pour le vin tendant à baisser.

La France a au moins échappé jusqu'ici à la sécheresse et la météo désastreuse pour certaines productions a été bénéfique aux prairies, sources de fourrage pour les bêtes.

Les éleveurs, en particulier de moutons, ne sont pas tranquilles pour autant. L'arrivée dans le nord du pays d'un nouveau sérotype de fièvre catarrhale ovine (FCO), ou maladie de la langue bleue, risque de faire des dégâts dans les troupeaux.

- "Des miettes" de l'assurance -

Plusieurs facteurs se sont ligués contre les céréaliers.

Les pluies tombées abondamment depuis l'automne dernier sur de larges pans du territoire ont d'une part empêché la bonne réalisation des semis: les surfaces consacrées au blé tendre ont reculé de près de 11% sur un an.

Puis l'excès d'eau et le manque d'ensoleillement ont plombé les rendements et la qualité des grains.

Les travaux des champs ont été retardés, d'environ huit jours par rapport aux années précédentes, selon l'établissement public FranceAgriMer.

Cette moisson a été une "énorme galère jusqu'au bout", dit à l'AFP Jean-Guillaume Hannequin, 45 ans, qui exploite 200 hectares dans la Meuse (nord-est de la France).

Il estime avoir produit 30% de moins que d'habitude et s'attend à toucher "des miettes" de son assurance récolte car celle-ci ne se déclenche justement qu'à partir de 30% de pertes "pour payer moins cher".

Aussi président départemental de la FNSEA, il s'attend à un trou de 100.000 euros dans ses revenus par rapport à un potentiel de moisson "entre 250.000 et 300.000 euros".

- Cultures "noyées" -

Bruno Grelier, agriculteur bio en Charente-Maritime (ouest), a vu une partie de ses cultures "noyées" et a dû resemer du blé.

"C'est déjà arrivé qu'il y ait des mauvaises récoltes. On le sait, c'est le métier. Mais à ce point-là, c'est la première fois pour moi", décrit-il à l'AFP.

"Je ne suis pas le plus à plaindre, parce que j'ai 60 ans, dont 40 ans de métier. J'ai une petite assise [financière] malgré tout. (...) Pour des jeunes qui s'installent et qui ont pas mal d'emprunts, ça va être plus dur", pressent-il.

Les cultivateurs ne peuvent plus espérer compenser le déficit de volume par des prix de vente élevés: sur le marché européen, le blé tendre évolue autour de 220 euros la tonne depuis un mois car les récoltes sont globalement abondantes à l'échelle de la planète.

"Lot de consolation" pour Jean-Guillaume Hannequin : il voit ses vaches charolaises pâturer "heureuses". "Cela faisait quinze ans qu'on leur donnait du foin ou de la paille l'été [car les prairies étaient grillées]. Là, il y a de l'herbe."

P.Gashi--NZN