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Une centaine de personnes ont participé samedi à une action de ramassage sur une plage de Pornic (Loire-Atlantique) pour dénoncer la pollution aux micro-billes de plastique échouées à cet endroit et sur d'autres plages du nord-ouest ces dernières semaines.
"On pense que c'est un conteneur qui, peut-être, s'était abîmé il y a certain temps, et qui, avec les tempêtes récentes, s'est ouvert", répandant ainsi les pellets le long des rivages, a expliqué Lionel Cheylus, porte-parole de l'ONG Surfrider foundation.
Ces pellets, aussi appelés GPI (granulés plastiques industriels) ou "larmes de sirènes", sont fondus "pour fabriquer tous les objets en plastique du quotidien", a poursuivi M. Cheylus.
"On a trouvé des pellets en décembre dans le Finistère, ça a ensuite été aux Sables d'Olonne, après ça a été ici à Pornic (...), vendredi, c'était encore à Noirmoutier. C'est une pollution qui se déplace", a ajouté le porte-parole de l'ONG Surfrider, à l'initiative de la manifestation.
Sur la plage, des personnes de tous les âges ont gratté le sable pendant deux heures pour ramasser ces micro-billes rondes et blanches, qui font la taille d'un grain de riz.
Avec le passage récent de la tempête Gérard, les pellets étaient difficiles à trouver pour les manifestants qui ont écrit sur leurs pancartes: "Pollution plastique = industrie coupable!" et "Du poison pour les poissons".
"C'est plus symbolique qu'autre chose: je ne pense pas qu'on va ramasser tout le conteneur!", a ironisé Annick, une retraitée qui avait rempli le fond d'un pot de yaourt avec quelques dizaines de pellets.
Il faudrait qu'on ait une "définition claire au niveau international, comme quoi il s'agit là de produits dangereux, et une fois qu'on a cette condition qui est remplie et reconnue, à ce moment-là, qu'il y ait une couleur spécifique des conteneurs permettant d'identifier qu'il y a de la dangerosité", a souhaité Joël Guerriau, sénateur de Loire-Atlantique.
Le maire de Pornic, Jean-Michel Brard, était aussi présent sur la plage. Il a porté plainte contre X lundi suite à cette pollution, de même que le maire des Sables d'Olonne, Yannick Moreau, et la présidente de la région Pays de la Loire, Christelle Morançais.
"L’État est aux côtés des associations, et je vous annonce que nous intentons une action en justice", a indiqué à l'AFP le ministre de la Transition écologique Christophe Béchu, qualifiant les GPI de "cauchemar environnemental".
U.Ammann--NZN