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Le fort redoux qui traverse toute la France après un épisode de froid a établi mercredi plusieurs nouveaux records de chaleur pour un mois de janvier le long de la Méditerranée, où le déficit de pluie se poursuit, a annoncé jeudi Météo-France.
"Des records mensuels de températures maximales ont été atteints dans le sud-est du pays, autour de la Méditerranée", a indiqué Météo-France, citant plusieurs mesures inédites entre l'Hérault et le Var.
Mercredi, 22,1°C ont été relevés à la station de mesures de l'aéroport de Montpellier, effaçant nettement le record précédent mesuré à 21,2°C en 2002.
A l'aéroport de Nîmes et à Arles (Bouches-du-Rhône), le thermomètre a atteint 21°C, à Aigues-Mortes (Gard) 20,8°C et, dans le Var, 22,5°C au Luc et 21,2°C au Castellet.
Sur toutes ces stations, les records précédents étaient relativement récents, tous établis au XXe siècle.
Ce fort redoux est généralisé sur la métropole, mais plus marqué sur les régions méditerranéennes où le pic était prévu entre mercredi et jeudi par Météo-France, "avec 25°C possibles dans les environs de Perpignan, Prades, ou Durban-Corbières, 20 à 22°C à Montpellier, Toulon ou Nîmes".
"Une telle douceur est remarquable pour un mois de janvier mais cela n’est pas inédit de connaître des températures au-delà des 20°C en hiver", nuançait toutefois mercredi Météo-France dans un communiqué, invoquant les 20,5°C relevés à Toulon en 2016, les 20,7°C à Montpellier en 2018 ou encore des 25,4°C à Perpignan en 2020.
Outre la chaleur hivernale, "l'ensemble du pourtour méditerranéen restera très probablement au sec ces 10 prochains jours, aggravant la sécheresse préoccupante et chronique de la région, tout particulièrement en Roussillon", a alerté Météo-France.
"Le mois de janvier 2024 s’annonce d'ores et déjà fort contrasté avec une longue séquence de fraîcheur entre le 7 et le 20 janvier, encadrée par deux périodes de grande douceur, la première en tout début de mois puis la seconde en cours et qui est amenée à se prolonger au-delà du 31 janvier", selon Météo-France.
Si ce redoux se maintient, janvier 2024 pourrait de nouveau être un mois plus chaud que les normales de saison.
Ce serait alors le 24e mois d'affilée que les températures mensuelles seraient supérieures aux moyennes de la période 1991-2020, pourtant déjà plus élevées que celles de l'ère pré-industrielle en raison des émissions de gaz à effet de serre liées à l'activité humaine.
G.Kuhn--NZN