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Les forces de l'ordre ont fait un usage massif de gaz lacrymogènes dimanche, pour le troisième jour d'affilée, sur la commune tarnaise de Saïx, à proximité immédiate d'un camp d'opposants à l'autoroute A69, ont constaté des journalistes de l'AFP.
"Cent personnes encore sur site au total, en cours de départ pour la majeure partie. Les gendarmes ont dégagé les barricades sur le chemin de la Gascarié", aux abords de la ZAD (zone à défendre) de la Crém'arbre, à la sortie de Castres, a indiqué dans un message en début d'après-midi la préfecture du Tarn.
Une journaliste et une photographe de l'AFP ont été témoins d'affrontements entre les gendarmes, qui ont effectué au moins une dizaine de tirs de gaz lacrymogènes, saturant l'air de fumée blanche irritante, et une bonne centaine d'opposants à l'autoroute en construction entre Toulouse et Castres.
Comme vendredi et samedi, les opposants ont occupé une voie ferrée longeant le terrain boisé et privé où des zadistes occupent des cabanes construites dans les arbres pour tenter d'empêcher la poursuite du chantier de l'A69, dont le tracé passe par ce terrain dont le propriétaire est en cours d'expropriation.
La SNCF a mis en place un système de bus pour pallier l'interruption du trafic sur cette ligne.
Vendredi, le préfet du Tarn a pris un arrêté d’interdiction de toute manifestation ou rassemblement sur la voie publique sur la commune de Saïx en invoquant "des risques de troubles majeurs à l'ordre public".
Depuis vendredi, les gendarmes dégagent systématiquement les barricades de fortune que les manifestants reconstruisent dans la foulée.
La gendarmerie a procédé à deux interpellations vendredi et deux samedi, selon la préfecture, qui n'en a pas évoqué d'autres dimanche.
La présence des forces de l'ordre n'a pas empêché la venue samedi de la militante écologiste suédoise Greta Thunberg à un week-end de mobilisation contre l'A69 qui se déroulait à quelques centaines de mètres de la ZAD.
Après la venue de Greta Thunberg, qui a relancé l'intérêt médiatique pour un mouvement de protestation qui semblait s’essouffler, le président socialiste du conseil départemental du Tarn, Christophe Ramond, a dénoncé un "cirque" et affirmé une fois de plus que cette autoroute est une "absolue nécessité pour désenclaver" le département et "soutenir" son économie, ce que les écologistes contestent.
P.E.Steiner--NZN